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Société - Enquête sur le drame du port

"Limogez Ghassan Oueidate !" : Mobilisation de familles devant le palais de justice de Beyrouth

Le procureur général près la Cour de cassation "était au courant de la présence du nitrate depuis juin 2020", dénonce une manifestante.

Une manifestante tenant un panneau "Limogez Ghassan Oueidate" lors d'une manifestation devant le palais de justice de Beyrouth, le 28 janvier 2023. Photo Mohammed Yassine

Une soixantaine de manifestants se sont retrouvés, samedi matin, devant le palais de justice de Beyrouth pour réclamer le limogeage de Ghassan Oueidate, procureur général près la Cour de cassation, qui a décidé mercredi de libérer tous les suspects détenus dans l'enquête sur l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth et engagé des poursuites contre le juge en charge de l'investigation, Tarek Bitar.

Des manifestantes tenant des panneaux réclamant le limogeage de Ghassan Oueidate, procureur général près la Cour de cassation, lors d'une manifestation au palais de justice de Beyrouth, le 28 janvier 2023. Photo Joao Sousa

Cette décision a suscité l'ire de la rue, notamment jeudi lorsque des heurts ont éclaté entre des proches de victimes du drame -220 tués et plus de 6500 blessés- et les forces de l'ordre, qui ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes.

"Tout ça, nous nous en souvenons"
Selon nos journalistes sur place, Mohammad Yassine et Joao Sousa, le nombre de manifestants se situe autour d'une soixantaine. Des panneaux marqués des slogans "Limogez Ghassan Oueidate", "Magistrat criminel défenseur de la milice", étaient brandis pendant la mobilisation qui s'est déroulée dans le calme.

"Nous venons exprimer notre refus de l'action du procureur général affilié au régime, Ghassan Oueidate", a déclaré une manifestante à L'Orient-Le Jour. "Son obstruction de l'enquête a commencé il y a deux ans et son dernier acte est honteux !", a-t-elle fustigé, avant de rappeler que M. Oueidate "a refusé de poursuivre Abbas Ibrahim et Tony Saliba", respectivement directeur de la Sûreté générale et de la Sécurité de l’État, contre lesquels le juge Bitar a engagé des poursuites. "Même chose pour Hassane Diab (Premier ministre au moment du drame) et Youssef Fenianos", ancien ministre des Travaux publics.

Des manifestants réunis devant le palais de justice de Beyrouth pour demander le limogeage de Ghassan Oueidate, le 28 janvier 2023. Photo Mohammad Yassine

"Tout ça, nous nous en souvenons", a-t-elle poursuivi avant d'ajouter : "Nous savons aussi que M. Oueidate était au courant de la présence du nitrate depuis juin 2020, et qu'il s'est contenté de signer un document pour ordonner l'entretien du hangar numéro 12". La déflagration du 4 août 2020 avait été provoquée par un incendie dans ce hangar du port, où étaient stockés depuis 2013, sans mesures de précaution, plusieurs milliers de tonnes de nitrate d'ammonium, un explosif également utilisé comme engrais.

Alors que des informations circulaient avant le début de la mobilisation de samedi sur l'organisation d'une contre-manifestation en soutien au procureur, seuls des proches de victimes et des activistes qui lui sont opposés se trouvaient devant le palais de justice. 

Depuis l'effroyable explosion du 4 août 2020, les familles des victimes ne cessent de demander justice et manifestent régulièrement, alors que l'enquête est bloquée par des ingérences politiques.


Une soixantaine de manifestants se sont retrouvés, samedi matin, devant le palais de justice de Beyrouth pour réclamer le limogeage de Ghassan Oueidate, procureur général près la Cour de cassation, qui a décidé mercredi de libérer tous les suspects détenus dans l'enquête sur l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth et engagé des poursuites contre le juge en charge de...

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ChatGPT : Le parquet (Ministère Public) et le Procureur général de la République ne sont pas directement liés aux recommandations d'un juge d'instruction. Le juge d'instruction est un magistrat judiciaire indépendant chargé de mener l'instruction d'une affaire et de recueillir les preuves, tandis que le parquet et le Procureur général de la République ont un rôle de contrôle et de supervision des enquêtes et des poursuites. Le juge d'instruction peut donner des instructions au parquet et au Procureur général de la République pour qu'ils effectuent des investigations supplémentaires, mais ils n'ont pas l'obligation de s'y conformer. En revanche, le parquet et le Procureur général de la République ont un pouvoir de réquisition, c'est-à-dire qu'ils peuvent demander au juge d'instruction de procéder à des actes d'enquête (auditions, perquisitions, etc.) s'ils estiment que cela est nécessaire pour l'enquête.

ChatGPT

01 h 14, le 29 janvier 2023

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Commentaires (6)

  • ChatGPT : Le parquet (Ministère Public) et le Procureur général de la République ne sont pas directement liés aux recommandations d'un juge d'instruction. Le juge d'instruction est un magistrat judiciaire indépendant chargé de mener l'instruction d'une affaire et de recueillir les preuves, tandis que le parquet et le Procureur général de la République ont un rôle de contrôle et de supervision des enquêtes et des poursuites. Le juge d'instruction peut donner des instructions au parquet et au Procureur général de la République pour qu'ils effectuent des investigations supplémentaires, mais ils n'ont pas l'obligation de s'y conformer. En revanche, le parquet et le Procureur général de la République ont un pouvoir de réquisition, c'est-à-dire qu'ils peuvent demander au juge d'instruction de procéder à des actes d'enquête (auditions, perquisitions, etc.) s'ils estiment que cela est nécessaire pour l'enquête.

    ChatGPT

    01 h 14, le 29 janvier 2023

  • ChatGPT : Le Procureur Général peut certes demander la libération d'une personne en détention provisoire s'il estime que les charges ne sont plus suffisantes ou qu'il n'y a plus de risque de fuite ou de réitération des faits, mais c'est au juge de statuer sur cette demande. Il est important de noter que le Procureur de la République a un rôle de contrôle sur les détentions provisoires, il peut ainsi demander au juge de réviser sa décision de mise en détention provisoire, et peut également demander la libération d'un prévenu si il n'y a plus de charges suffisantes contre lui.

    ChatGPT

    01 h 09, le 29 janvier 2023

  • ChatGPT : Un juge d'instruction peut instruire une affaire impliquant le procureur général de la Cour de cassation, comme tout autre membre du parquet, s'il est soupçonné d'avoir commis une infraction pénale. Cependant, le procureur général de la Cour de cassation est un magistrat de haut rang et il est très peu probable qu'il soit impliqué dans une affaire criminelle. En cas de poursuites à son encontre, il est possible que des mesures spéciales soient prises pour garantir l'impartialité de la procédure, comme la récusation de certains magistrats ou la désignation d'un juge d'instruction venant d'une autre juridiction.

    ChatGPT

    01 h 00, le 29 janvier 2023

  • Limoger et un minimum envers les martyres de double explosion.

    Georges S.

    15 h 08, le 28 janvier 2023

  • OUST TOUS LES VENDUS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 58, le 28 janvier 2023

  • Limogez et Jugez !!’ Il ne suffit pas de juger .

    LeRougeEtLeNoir

    13 h 23, le 28 janvier 2023

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