De la cuisine méditerranéenne dans un bâtiment classé : Ditto s’installe à Gemmayzé

Établi dans une bâtisse classée au patrimoine, Ditto s’est installé fin décembre dans le quartier beyrouthin de Gemmayzé. Avec pignon sur la rue Pasteur, ce bar-restaurant spécialisé dans la cuisine méditerranéenne peut accueillir une centaine de personnes sur une surface de 140 m². « Cette cuisine est festive, elle rassemble. Alors, notre pari, c’est de faire de Ditto un lieu où les gens se retrouvent autour d’un bon repas, dans un cadre qui nous fait voyager dans le temps, tout en gardant une ambiance populaire », explique Nada Hakim, partenaire du projet. Associée avec Anthony Zaatar et Kehdi Kehdi, ces trois investisseurs ne sont pas des novices dans le milieu. En 2000, Nada Hakim et Kehdi Kehdi ont créé Saveur plus, un traiteur spécialisé dans la cuisine internationale, qui propose des formules pour des mariages et autres réceptions privées. En 2020, Anthony Zaatar a fondé Basko Dubaï, un bar-restaurant méditerranéen situé dans la mégalopole des Émirats arabes unis, dans lequel ses deux compères ont également récemment investi.

Le projet d’ouvrir Ditto date de 2019 quand « nous sommes tombés sous le charme d’un bâtiment ancien qui abritait une quincaillerie », se rappelle Nada Hakim. Prenant possession du lieu, les travaux y ont été longs et complexes car « nous ne devions pas endommager les structures ». Puis, le 4 août 2020 est arrivé et l’explosion au port de Beyrouth, situé à quelques pas de Gemmayzé, a dévasté le bâtiment « entraînant de nouveaux travaux importants », explique-t-elle. D’ailleurs, « Ditto signifie “encore”, en signe de notre persévérance » à finaliser ce projet malgré les obstacles, souligne-t-elle.

Un chef français

Si les trois partenaires n’ont pas souhaité indiquer le montant investi, Ditto est un projet d’ampleur. Près d’une trentaine d’employés y travaillent et le menu, élaboré par le chef français Sylvain Sendra, se nourrit d’influences variées provenant des régions de la Méditerranée. La carte propose notamment un tartare de langoustine, de la langouste grillée et du risotto au canard. « Le chef est tombé amoureux de la cuisine libanaise et surtout de ses épices qu’il a intégrées dans plusieurs plats. On ne peut pas vraiment parler de “fusion”, mais il a été très influencé par les saveurs locales. Par exemple, le carpaccio de betteraves est accompagné de chanklich », détaille Nada Hakim. Outre les cocktails-signatures, Ditto propose une large sélection de vins libanais et internationaux avec environ 200 bouteilles à la carte. Pour un repas comprenant une entrée, un plat principal et une boisson alcoolisée, le ticket moyen s’élève à 55 dollars.

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Dans son espace extérieur, Ditto peut accueillir jusqu’à 25 personnes sur une terrasse protégée par une bâche en hiver. À l’intérieur, trois surfaces semi-séparées par des voûtes anciennes accueillent environ 80 clients. Le bar occupe une place importante car une des trois voûtes en délimite à elle seule son espace. Outre les parties communes ouvertes à tous, une pièce située derrière le bar est réservée lors d’évènements privés, comme des dégustations de vin, pour une douzaine de personnes. Le week-end, un DJ anime les soirées : « Nous n’avons pas de piste de danse, mais cela crée une ambiance très vivante », assure Nada Hakim.

Cet article, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services, n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui continue, malgré tout, de se battre.