La SG annonce la reprise de la délivrance des passeports biométriques

Après une interruption qui a duré plusieurs mois, la Direction de la Sûreté générale (SG) a annoncé ce lundi dans un communiqué la reprise de la réception des demandes pour l’obtention de passeports biométriques, à compter du 17 janvier, dans tous les centres régionaux de la sécurité publique et au département des relations publiques.

Afin de régulariser une situation de crise qui a débuté à l’été 2020, et les retards engendrés dans le traitement des dossiers, la SG compte accélérer l’obtention des passeports. Elle prévoit pour cela d’avancer les rendez-vous pris via la plateforme dans les limites de la capacité de production, en prévenant les citoyens de l’avancement de leur date de rendez-vous par SMS, selon le communiqué.

« Cette étape permettra à la Sûreté générale de réévaluer sa capacité à répondre à la forte demande causée par l’avancement des rendez-vous », déclare ce lundi à L’Orient-Le Jour le responsable du bureau des médias, Mounir Akiki, qui rappelle également que les passeports non biométriques délivrés suivant le modèle « 2003 » sont internationalement reconnus et ont les mêmes effets que les passeports biométriques.

« Ils sont lisibles par machine et en conformité avec les normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale », précise le général Akiki, soulignant qu’aucun passeport biométrique ne sera délivré aux titulaires de passeports « classiques » en cours de validité.

La SG indique par ailleurs dans son communiqué l’annulation de toutes les conditions précédemment requises pour l’obtention d’un passeport, à l’exception de la condition d’avoir un passeport dont le délai d’expiration « n’excède pas les 18 mois ». Les Libanais qui souhaitent faire une demande de renouvellement doivent encore réserver via la plateforme en ligne créée pour répondre à la forte demande à la suite de la crise économique et de l’émigration massive dans le pays.

Depuis le début de la crise économique il y a environ trois ans, le Liban connaît en effet une augmentation des demandes de passeports entraînant une pénurie de documents de voyage, et conduisant la Sûreté générale à recourir à la délivrance d’un passeport non biométrique, suivant le modèle dit « 2003 ». Les rendez-vous ont également été confrontés à de longs retards, de nombreux candidats attendant un an ou plus pour obtenir le renouvellement de leur passeport.

Le gouvernement n’est pas en mesure de commander suffisamment de modèles de passeports à l’étranger, ce qui l’a poussé à imposer certaines exigences aux Libanais comme celle de présenter un plan de voyage solide, avec un billet d’avion en cours de validité, une réservation d’hôtel ou une preuve d’inscription dans un établissement d’enseignement.

Début janvier, le chef de la SG, Abbas Ibrahim, a annoncé qu'en février, le Liban reprendrait la production de ses passeports « au rythme d'avant la crise ».