L'Iran a exécuté Alireza Akbari, un binational irano-britannique condamné à mort pour espionnage au profit de la Grande-Bretagne, a rapporté samedi l'agence de presse de l'appareil judiciaire iranien, un acte "barbare qui ne restera pas impuni" selon le gouvernement britannique.
"Alireza Akbari, qui a été condamné à mort pour des chefs de corruption et d'actions contre la sécurité intérieure et extérieure du pays par le biais d'espionnage pour le compte des services de renseignement britanniques (...) a été exécuté", a annoncé sur Twitter l'agence Mizan, sans préciser à quelle date avait eu lieu l'exécution. L'Iran accusait Alireza Akbari, arrêté en 2019, d'avoir reçu 1,8 million d'euros, 265.000 livres et 50.000 dollars en échange de ses services.
Les médias officiels de la République islamique ont rendu publique jeudi une vidéo censée prouver que le ressortissant irano-britannique, ancien adjoint d'Ali Shamkhani, ministre de la Défense iranien entre 1997 et 2005, avait joué un rôle dans l'assassinat en 2020 du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh.
Dans un message audio attribué à Akbari et diffusé par le service en persan de la BBC, le condamné avait dit avoir avoué sous la torture des crimes qu'il n'avait pas commis. "Je suis horrifié par l'exécution du citoyen irano-britannique Alireza Akbari en Iran", a réagi samedi matin sur Twitter le Premier ministre britannique Rishi Sunak, "un acte cruel et lâche commis par un régime barbare". "Cet acte barbare (...) ne restera pas impuni", a tweeté de son côté le chef de la diplomatie britannique James Cleverly.
Un responsable du Foreign Office a déclaré jeudi que la Grande-Bretagne examinait activement la possibilité de classer les gardiens de la Révolution, corps d'élite de la République islamique, comme organisation terroriste, alors que Londres dénonce régulièrement la répression par Téhéran du mouvement de contestation qui secoue l'Iran depuis septembre. Plusieurs dizaines de personnes arrêtées lors des manifestations de ces derniers mois ont été condamnées à mort et quatre d'entre elles au moins ont été exécutées.
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