À La Scène, environ 120 employés travaillent sur une surface pouvant accueillir jusqu’à 430 personnes. Photo DR
Début décembre, la boîte de nuit La Scène, qui propose des concerts signatures, a levé le rideau dans le quartier de Mar Mikhaël, plus que jamais au centre de la vie nocturne beyrouthine, après avoir réinvesti les locaux autrefois occupés par sa célèbre homologue al-Mandaloun. Ouvert les jeudis, vendredis et samedis soir, le club propose une dizaine de concerts en live programmés avec des artistes locaux et internationaux.
C’est à Michel Fadel que l’on doit ce projet, lui qui était déjà à l’origine de O by Michel Fadel, qu’il avait créé avec ses partenaires de l’époque suivant un concept similaire à La Scène : une boîte de nuit avec des concerts en live et devenu désormais O Beirut, le fondateur s’y étant désinvesti. Un concept que le Libanais a par la suite choisi d’exporter en ouvrant en 2020 un établissement sous la même nomination à Riyad (Arabie saoudite), aujourd’hui fermé. Néanmoins, en 2021, Michel Fadel remet le couvert avec un nouveau O by Michel Fadel à Marassi en Égypte, ouvert de juin à septembre.
De retour au Liban, il vient donc d’ouvrir La Scène avec Nassim Ramy, copropriétaire de Sultan Ibrahim et de Diwan Beirut. Joëlle Fadel, chargée de la communication et épouse de Michel Fadel, n’a pas souhaité préciser le montant investi par les deux partenaires pour ouvrir l’établissement. Selon elle, Michel Fadel concrétise un rêve de longue date : « Il a toujours voulu revenir à Beyrouth pour monter un projet. Tout s’est accéléré à l’approche de la période de Noël. Nous ne voulions pas rater les fêtes de fin d’année ! »
Expérience musicale et sensorielle
Environ 120 employés travaillent sur une surface pouvant accueillir jusqu’à 430 personnes. La plupart des clients se concentrent dans un espace central qui contient également un bar. Ils peuvent aussi profiter de la soirée sur des espaces en hauteur car une mezzanine et de petits balcons y ont été installés. Chaque soir, une dizaine de représentations sont réalisées par des artistes différents, indique Joëlle Fadel : « Michel réalise lui-même un show accompagné d’une chorale de cinq personnes. À chaque entracte, un DJ anime la salle avec de la musique. » Et les influences musicales sont variées : « Certains chantent en français, d’autres en arabe, en anglais ou encore en espagnol. Les styles sont également multiples. Michel est issu du classique mais, dans sa musique, il opère une fusion entre l’oriental et l’occidental. »
Pour réserver une table à La Scène, les clients doivent payer un prix fixe de 75 dollars par personne. Ils peuvent alors profiter de la soirée et une bouteille d’alcool est fournie. Toutefois, Joëlle Fadel l’assure : La Scène n’est pas une boîte de nuit classique. « Ce n’est pas juste un lieu où les gens viennent danser. Il y a une expérience musicale et sensorielle. C’est très particulier. » Inspiré des cabarets, des tables occupent l’espace central. Les clients peuvent ainsi boire un verre ou déguster un repas tout en profitant du concert.
Au menu, ils peuvent choisir de petits plats à partager. « Nous proposons des burgers, du caviar, des salades ou encore du saumon. Nous avons aussi des sushis et des gâteaux apéritifs très originaux, comme la bruschetta à la truffe ou la profiterole à la terrine de foie gras. » Le ticket moyen pour une entrée à partager est de 18 dollars. La carte propose également des cigares et un large choix d’alcools. Le ticket moyen pour une boisson alcoolisée est d’environ 17 dollars. Selon Joëlle Fadel, à peine quelques semaines après son ouverture, La Scène rencontre déjà un certain succès. « À Mar Mikhaël, nous sommes en plein cœur de la vie nocturne libanaise. Nous arrivons au moment où Beyrouth vit un nouveau sursaut. »
Cet article, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services, n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui continue, malgré tout, de se battre.