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Sport - Mondial

France-Argentine : duel pour une troisième étoile

À l’approche de l’affiche de rêve qui conclura en apothéose cette édition 2022, le temps est venu de revenir sur le parcours des deux protagonistes qui chercheront tous deux à décrocher leur troisième titre planétaire.

France-Argentine : duel pour une troisième étoile

Deux bateaux aux couleurs de la France et de l’Argentine naviguant sur le front de mer de Doha en amont de la finale du Mondial 2022 qui aura lieu ce dimanche 20 décembre sur la pelouse du stade de Lusail, dans la capitale qatarie. Franck Fife/AFP

Les heures passent et on ne sait pas trop quel stratagème employer pour qu’elles s’égrènent un peu moins lentement. À la veille de ce bouquet final aussi indécis qu’alléchant, il ne nous reste plus qu’à réécrire cette même formule que les supporters français ont tant pris l’habitude de répéter ces dernières années avant une finale de Coupe du monde : vivement dimanche.

Passée tout près de l’élimination en phase de poules après sa défaite inaugurale contre l’Arabie saoudite (2-1), l’Argentine n’a cessé de monter en puissance jusqu’au moment d’écarter avec autorité la Croatie en demi-finale (3-0). L’Albiceleste peut compter sur un Lionel Messi en pleine forme, buteur autant que passeur pour son nouveau compère de l’attaque, le jeune Julian Alvarez. Les deux en sont à neuf buts... tout comme le duo français Kylian Mbappé-Olivier Giroud.

Messi à la table de Maradona

Convaincants en poules, dominateurs en huitièmes contre la Pologne (3-1), résilients et cliniques contre l’Angleterre en quarts (2-1, peut-être la rencontre la plus intense du tournoi), les Bleus sont apparus à la peine mercredi en demi-finale contre le Maroc (2-0).

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Et une ombre plane au-dessus de l’équipe de Didier Deschamps, qui a concédé à demi-mot qu’un virus rôdait dans l’hôtel des Bleus. Le sélectionneur des Bleus s’est toutefois montré rassurant sur la présence d’Adrien Rabiot, forfait en demi-finale mais qui a fait son retour à l’entraînement jeudi, tout comme le défenseur central Dayot Upamecano, qui était aussi malade et resté cantonné sur le banc des remplaçants contre le Maroc.

Le retour de Rabiot est une excellente nouvelle pour la France tant le milieu de la Juventus Turin est un des hommes forts d’une équipe arrivée très diminuée par les nombreux forfaits dans toutes les lignes : le gardien n° 2 Mike Maignan, Presnel Kimpembe derrière, Paul Pogba et N’Golo Kanté au milieu, Karim Benzema et Christopher Nkunku devant...

Cette finale laissera une trace dans l’histoire d’un tournoi qui n’a pour l’instant pas accouché de « classique », un de ces matches qui restent dans les mémoires des vaincus, des vainqueurs et des autres.

Elle peut d’abord écrire un peu plus la légende de Lionel Messi en offrant au petit génie argentin le seul titre qui lui manque. Mais aussi le plus grand, celui que Diego Maradona a apporté en 1986 à l’Argentine, pays dingue de foot, qui avait été sacré une première fois en 1978.

D’ailleurs, l’Albiceleste aura un sérieux avantage : celui d’avoir la sensation de jouer à domicile, tant les supporters sud-américains seront encore aussi bruyants que nombreux dans les tribunes du stade de Lusail.

Les Bleus sur le point d’écrire l’histoire

Mais la France aussi a une légende à écrire. Avec cette quatrième finale sur les sept dernières éditions depuis 1998, elle est la nation la plus régulière de ce dernier quart de siècle grâce à un incroyable vivier de joueurs de talent en constant renouvellement.

L’édito de Issa GORAIEB

L’émirat de toutes les saisons

En ayant l’opportunité de défendre son titre obtenu il y a quatre ans en Russie, les Bleus s’invitent dans le club très fermé des sélections ayant participé à deux finales de rang : l’Italie en 1934 et 1938, les Pays-Bas en 1974 et 1978, le Brésil en 1958 et 1962 avant d’en disputer trois d’affilée entre 1994, 1998 et 2002, tout comme l’Allemagne en 1982, 1986 et 1990. Ces deux dernières éditions avaient justement donné lieu au même affrontement entre la RFA donc et... l’Argentine de Maradona.

L’équipe de France marche donc dans les pas des plus grandes équipes de l’histoire, et peut surtout devenir la première équipe à réussir l’exploit de conserver son titre depuis soixante ans et le doublé du Brésil de Pelé (1958 et 1962).

Lors de ce Mondial qu’il suit depuis son lit d’hôpital où il lutte contre un cancer du côlon, « le Roi » a vu Neymar le rejoindre comme meilleur buteur de la Seleção (77 buts), mais c’est désormais Kylian Mbappé qui peut s’asseoir à ses côtés.

Mbappé dans les pas de Pelé

Après être devenu le plus jeune joueur, à 19 ans, à inscrire un but en finale contre la Croatie en 2018 depuis celui marqué par la légende brésilienne contre la Suède en 1958, avec deux printemps de moins, le natif de Bondy a l’opportunité d’égaler encore un peu plus son glorieux aîné en devenant la deuxième joueur à avoir gagné deux Coupes du monde avant de fêter ses 24 ans.

À la différence près qu’en 1962, Pelé avait à peine joué, diminué par une blessure reçue lors du deuxième match du tournoi contre la Tchécoslovaquie. Alors que cette fois-ci, Mbappé compte bien marquer cette édition 2022 de son empreinte en la terminant en apothéose après deux rencontres sans trouver le chemin des filets contre l’Angleterre et le Maroc.

Reportage

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D’autant que cette affiche a de quoi lui donner des idées. Il y a quatre ans, l’attaquant du Paris SG s’était révélé aux yeux du monde en martyrisant la défense argentine grâce à sa vitesse et son adresse diabolique devant le but. Tandis que le jeune prodige avait été le grand artisan de la victoire 4-3 des siens, avec un doublé et un penalty obtenu, Messi avait été plutôt décevant, à l’image de son équipe, bien moins solide et organisée qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Un mystérieux « coup de froid »

Dimanche, la conjoncture sera tout autre qu’il y a quatre ans. Le septuple Ballon d’or, que beaucoup élèvent au rang de meilleur joueur de l’histoire, est à 90 minutes de décrocher le Graal, et de couronner son immense carrière avec le seul titre manquant à son palmarès.

Les joueurs argentins seront cette fois sûrs de leur force et plus déterminés que jamais à remplir cette mission aux allures messianiques. De plus, les hommes de Lionel Scaloni, qualifiés depuis mardi, auront l’avantage d’avoir bénéficié d’une journée de repos en plus que leurs adversaires, dont l’état de santé de certains d’entre eux est de plus en plus préoccupant.

Absents lors de la demi-finale, Adrien Rabiot et Dayot Upamecano devraient être capables de tenir leurs places pour la finale de dimanche, après s’être remis d’une « maladie » qui, d’après l’encadrement médical de l’équipe de France, serait due à un « coup de froid » lié à la « climatisation à fond » dans les espaces clos.

Le problème est que ce « coup de froid » semble de plus en plus contagieux dans les rangs français. Restés sur le banc de touche pendant l’intégralité de la rencontre contre le Maroc, Kingsley Coman sertait toujours victime d’un « petit syndrome viral », selon la FFF. Ce qui expliquerait pourquoi l’ailier du Bayern Munich est resté à l’hôtel ces derniers jours.

« Son état n’inspire pas d’inquiétude particulière quant à la finale de dimanche », a cependant précisé la « 3F », qui a assuré avoir « pris des précautions pour qu’il n’y ait pas de contact » entre Upamecano, Rabiot et le reste du groupe le temps de leur convalescence.

Et si l’hypothèse du Covid-19 a été écartée par le staff, le journal L’Équipe a révélé ce vendredi après-midi que Raphaël Varane et Ibrahima Konaté, les deux défenseurs centraux alignés mercredi contre les Lions de l’Atlas, avaient à leur tour été « victimes du syndrome viral qui frappe les Bleus depuis le début de la semaine ». Une nouvelle alerte sur le groupe tricolore qui perturbera forcément la préparation de ce rendez-vous historique.

Pour les Bleus, tous les feux sont loin d’être au vert. Mais vu la cascade de blessures qui s’est déjà abattue sur la tête des champions du monde depuis la préparation de leur venue au Qatar, ils ne sont plus à ça près. D’autant qu’après avoir vaincu l’Angleterre et le Maroc dans la douleur, ils ont la conviction profonde de pouvoir surmonter n’importe quelle embûche se dressant sur la route les menant vers leur troisième étoile.

Les heures passent et on ne sait pas trop quel stratagème employer pour qu’elles s’égrènent un peu moins lentement. À la veille de ce bouquet final aussi indécis qu’alléchant, il ne nous reste plus qu’à réécrire cette même formule que les supporters français ont tant pris l’habitude de répéter ces dernières années avant une finale de Coupe du monde :...

commentaires (1)

Jamais plus je chanterai venez divin Messi A la messe de Noel? Allez les bleus????????????????????

Robert Moumdjian

14 h 31, le 17 décembre 2022

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Commentaires (1)

  • Jamais plus je chanterai venez divin Messi A la messe de Noel? Allez les bleus????????????????????

    Robert Moumdjian

    14 h 31, le 17 décembre 2022

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