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Sport - Premier League

Le championnat anglais fait un pas de plus vers le « salary cap »

Un plafonnement de la masse salariale pourrait bientôt être imposé aux pensionnaires de la première division anglaise, ligue la plus puissante au monde.

Pedro Porro (à g.) et Leandro Trossard (à dr.) au duel lors du match entre Arsenal et Tottenham en Premier League, dimanche 28 avril au Tottenham Hotspur Stadium de Londres. Ben Stansall/AFP

Les clubs de la Premier League ont franchi une étape supplémentaire vers la mise en œuvre d’un « plafonnement des dépenses », en votant lundi pour que la ligue achève l’analyse économique et juridique nécessaire pour un tel modèle.

Le modèle sera présenté aux clubs avant un vote final lors de l’assemblée générale annuelle de la ligue en juin au plus tôt, ont rapporté les médias britanniques. Il remplacerait les règles actuelles de rentabilité et de durabilité (PSR, pour « Profitability and Sustainability Rules ») à partir de 2025-2026.

Le plafond limiterait le montant que les clubs peuvent dépenser dans le but d’empêcher les équipes très riches de dominer la ligue, alors que des inquiétudes persistent quant à l’écart croissant entre les riches et les moins nantis.

L’inquiétude Everton

Ce plafond, discuté lors d’une réunion des actionnaires de la Premier League lundi, serait basé sur le montant d’argent que le club le moins rémunéré de l’élite anglaise perçoit des droits télévisés et pourrait entrer en vigueur dès la saison 2025-2026. « Nous attendrons évidemment de voir les détails supplémentaires de ces propositions spécifiques, mais nous avons toujours été clairs sur le fait que nous nous opposerions à toute mesure qui imposerait un plafond “dur” sur les salaires des joueurs », a déclaré la Professional Footballers’ Association (PFA).

« Il existe un processus établi pour garantir que des propositions comme celle-ci, qui auraient un impact direct sur nos membres, doivent être correctement consultées », est-il précisé dans la déclaration. Les médias ont rapporté que 16 clubs ont voté en faveur de l’imposition par la ligue d’un plafonnement des salaires, Chelsea s’abstenant et Manchester City, Manchester United et Aston Villa étant dissidents.

L’instauration d’un « salary cap », comme cela existe dans la ligue de basket américaine (NBA) ou de rugby en France (Top 14), repose sur une volonté d’équilibre social et financier entre les équipes, mais surtout sur la préservation de l’équité sportive au sein de la compétition.

Manchester City, club au budget le plus élevé de Premier League (857 millions de dollars), fait face à plus de 100 accusations de violation présumée des règles du fair-play financier de la ligue. Le club a nié tout acte répréhensible. Le même constat a été fait au sujet d’Everton, l’un des pères fondateurs de la ligue anglaise, qui s’est vu retirer 10 points en novembre (réduits à six en appel, avant de subir une seconde déduction portant leur perte de points à huit) pour violation du PSR.

Le fait que les Toffees soient au bord de la banqueroute a d’ailleurs convaincu les dirigeants du football anglais d’accélérer le processus de régulation, à l’heure où nombre de clubs présentent des comptes sévèrement dans le rouge à cause de dépenses déraisonnées, notamment la construction de son nouveau stade pour 600 millions de livres sterling (752 millions de dollars américains). Un autre club historique, Nottingham Forest, a été sanctionné de quatre points pour les mêmes raisons, avant d’également faire appel de cette décision.

Plafonnement à 85 %

Les clubs de Premier League sont ainsi convenus en principe d’introduire de nouvelles règles financières la saison prochaine, votant en avril pour des règles de ratio de coût d’effectif pour remplacer le PSR, qui permet aux clubs de perdre 105 millions de livres sterling (131,93 millions de dollars) sur une période de trois saisons.

Les clubs seront probablement limités à dépenser 85 % de leurs revenus en transferts, salaires et frais d’agents si les nouvelles règles sont adoptées lors de l’assemblée générale de juin.

Le PSR restera en place la saison prochaine avec une période de transition en 2024-2025, de même que les déductions de points, qui resteront également une partie des nouvelles règles une fois adoptées.

Les clubs de la Premier League ont franchi une étape supplémentaire vers la mise en œuvre d’un « plafonnement des dépenses », en votant lundi pour que la ligue achève l’analyse économique et juridique nécessaire pour un tel modèle. Le modèle sera présenté aux clubs avant un vote final lors de l’assemblée générale annuelle de la ligue en juin au plus tôt, ont rapporté les...
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