
Mira Berjawi, passionnée par le monde juridique depuis sa jeunesse, s’est distinguée dans la catégorie du droit de la compétition tenue à Dubaï qui a attiré plus de 200 candidats. Photo Khalifeh Studio
Curieuse et rigoureuse dans son travail, Mira Berjawi, en 3e année de droit à l’Université libanaise (UL) a remporté le 1er prix dans une compétition de recherche organisée par l’Université américaine aux Émirats (AUE) en septembre dernier, dans la catégorie droit. Cette 5e édition de la compétition portait sur la transition vers une génération future. « Je ne m’attendais pas à gagner », confie la lauréate libanaise, en précisant que la compétition internationale était intense avec une participation massive des étudiants. « Plus de 200 candidats ont participé à ce concours », détaille-t-elle, soumettant des projets dans différentes catégories : sciences, éducation, transformation digitale, droit, technologie, etc. Celle qui se dit passionnée par le monde juridique depuis sa jeunesse confie que son projet a nécessité « beaucoup d’efforts, de travail et de collecte d’information de sources fiables ».
Un regard critique sur la réalité
En premier lieu, Mira Berjawi a participé, au sein de sa faculté de droit, à la compétition internationale « Hult Prize » organisée par le Centre des métiers, d’innovation et d’entrepreneuriat (centre Mine) de l’UL et qui portait sur la création de plus de 2 000 opportunités d’emploi afin de renforcer la croissance économique. Son travail a retenu l’attention du directeur de la faculté de droit qui l’a encouragée à participer à la compétition organisée par l’AUE. Après s’être inscrite au concours, la jeune femme a présenté en ligne son document de recherche qui porte sur les recours déposés devant le Conseil constitutionnel libanais et le contrôle de constitutionnalité des lois au Liban. « Le concours était hybride », précise-t-elle, permettant aux candidats qui le souhaitent de présenter leurs travaux en ligne. Dans son document, Mira Berjawi a répondu à des questions en rapport avec l’objectif de la création du Conseil constitutionnel libanais, ses pouvoirs et son champ de travail. L’étudiante a tenté d’examiner la possibilité de considérer le Conseil constitutionnel comme un quatrième pouvoir auprès des trois pouvoirs incarnant l’État (pouvoir exécutif, législatif et judiciaire).
Mira Berjawi retient dans son projet la gravité de la situation au Liban, pointant du doigt le problème de la nomination des juges du conseil par le pouvoir exécutif et les députés, en se référant à la loi qui précise que cinq juges de ce Conseil constitutionnel sont nommés par le pouvoir législatif, à la majorité absolue, tandis que les cinq autres juges seront nommés par les ministres, à la majorité des deux tiers des membres. Ce qui porte atteinte au principe de la séparation des pouvoirs. Selon elle, « ce conseil est orienté vers les intérêts politiques du pouvoir exécutif et législatif et non pas vers la justice ». L’étudiante insiste également sur l’importance d’interpréter la Constitution sans aucune influence politique afin de contribuer à la réalisation de la justice.
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commentaires (3)
Bravo, bravo !
Céleste
00 h 18, le 20 novembre 2022