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Politique - Ordres professionnels

Rendez-vous électoral dimanche pour les avocats de Beyrouth

Seize candidats se disputent quatre sièges de membres du conseil. Ils sont en majorité indépendants, mais comptent pour la plupart autant sur les partis que sur leurs confrères qui n’ont pas de coloration politique.

Rendez-vous électoral dimanche pour les avocats de Beyrouth

La file d’attente devant un bureau de vote au Palais de justice de Beyrouth, lors des élections du barreau, le 21 novembre 2021. Photo d’archives C.A.

Les avocats de Beyrouth ont rendez-vous ce dimanche au Palais de justice afin d’élire quatre membres du conseil de l’ordre pour un mandat de trois ans. Le conseil est composé de 12 membres et se renouvelle annuellement par tiers. Cette fois-ci, seize candidats vont se disputer les quatre sièges, appuyés par leurs pairs tant partisans qu’indépendants. Les élections au barreau se sont toujours basées sur les relations professionnelles et personnelles entre les postulants et leurs électeurs, même si durant de longues années avant le soulèvement populaire de 2019 les partis étaient parvenus à hisser au conseil ceux qui leur sont proches. Depuis cette thaoura durant laquelle les partis politiques ont essuyé de sérieux camouflets, ceux-ci ne tiennent plus le haut de l'affiche, et les candidats préfèrent dans le même sillage se présenter comme des indépendants soutenus par les partis parmi d’autres électeurs. « Les formations politiques ont certes leurs poids, mais ce sont surtout les indépendants qui pèsent dans la balance électorale », affirme à L’Orient-Le Jour le bâtonnier de Beyrouth Nader Gaspard. « Même parmi les avocats partisans, certains ne votent pas toujours selon les orientations de leur parti », note-t-il.

Les quatre sièges laissés vacants pour l’échéance électorale de dimanche sont ceux de Melhem Khalaf, Pierre Hanna, Saadeddine Khatib et Maya Zaghrini. Ces avocats ont le droit de briguer un second mandat, mais seuls les deux derniers l’ont fait.

Selon des sources concordantes, Saadeddine Khatib est appuyé par le courant du Futur, les Forces libanaises (FL), les Kataëb et le Parti socialiste progressiste (PSP). Il bénéficie de l’appui du bâtonnier Nader Gaspard, ainsi que d’un éventail de relations parmi les indépendants. Il compte même sur nombre de confrères du mouvement Amal.

Maya Zaghrini, proche des FL, est soutenue par ce parti, ainsi que par le PSP et le courant du Futur, apprend-t-on de mêmes sources. Elle est appuyée également par Nader Gaspard, sur lequel peut compter aussi Mayssam Younès, indépendante, épouse de Ghassan Skaff, député indépendant, qui s’était présenté sur la liste du PSP lors des élections législatives (Békaa-Ouest-Rachaya). Mme Younès serait ainsi appuyée par le PSP, mais aussi par les Kataëb et le Futur.

Qui est officiellement appuyé par le CPL ?

À ce jour, aucun parti n’a révélé officiellement ses choix de candidats, à l’exception du Courant patriotique libre (CPL). Cette formation a publié un communiqué dans lequel elle soutient Arlette Bejjani qui lui est proche, ainsi que Maya Chéhab et Farouk Hammoud, appuyé également par le Hezbollah. Le quatrième siège est laissé libre par le CPL pour donner à ses partisans la latitude de voter selon leurs sympathies.

Selon une source bien informée, l’appui du CPL à Maya Chéhab est le produit de contacts entre ce parti et deux anciens bâtonniers, Nohad Jabre et André Chidiac. Deux autres anciens bâtonniers, Boutros Doumit et Sélim Osta, soutiennent également Mme Chéhab.

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Avec Samer Baalbaki (appuyé par le mouvement Amal) et Mariam Hamdane, Farouk Hammoud est l’un des trois chiites en lice. Ils se présentent en rangs éparpillés, à l’instar des élections de l’an dernier, lorsque le Hezbollah et le mouvement Amal avaient appuyé deux candidats différents. Tous deux avaient perdu la bataille. Pourquoi ne pas se désister l’un pour l’autre, sachant que généralement, pas plus d’un seul avocat de cette communauté remporte un siège à chaque élection ? Farouk Hammoud répond à la question en se demandant « pourquoi elle n’est adressée qu’aux chiites, alors que de nombreux candidats d’une même confession se présentent en même temps ? »

Parmi les autres avocats qui ont des chances de gagner un siège, Georges Yazbeck, indépendant. Il est appuyé par le Bloc national (BN) et nombre de ses pairs indépendants, ainsi que par plusieurs membres du conseil de l’ordre.

Nadim Hamadé, également indépendant, est appuyé notamment par le PSP et les FL.

Selon la source précitée, le bâtonnier de Beyrouth se donne encore une marge d’appuyer un quatrième candidat et un membre suppléant (le premier perdant), qu’il choisirait parmi Samer Baalbaki, Arlette Bejjani, Georges Yazbeck et Nadim Hamadé. Les autres postulants sont Lorna Felfli, Maha Zalaket, Mirna Traboulsi, Imad Rammouz et Tony Hourani.

Les avocats de Beyrouth ont rendez-vous ce dimanche au Palais de justice afin d’élire quatre membres du conseil de l’ordre pour un mandat de trois ans. Le conseil est composé de 12 membres et se renouvelle annuellement par tiers. Cette fois-ci, seize candidats vont se disputer les quatre sièges, appuyés par leurs pairs tant partisans qu’indépendants. Les élections au barreau se sont...

commentaires (1)

Ah bon il existe encore au Liban des avocats dignes de ce nom? Au temps pour moi.

Sissi zayyat

13 h 15, le 16 novembre 2022

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Commentaires (1)

  • Ah bon il existe encore au Liban des avocats dignes de ce nom? Au temps pour moi.

    Sissi zayyat

    13 h 15, le 16 novembre 2022

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