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Lifestyle - This is America

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la CIA et la NSA

L’espionnage, ce monde de l’ombre emmuré dans ses secrets, n’a jamais cessé de fasciner et d’intriguer. Aujourd’hui, deux musées ouvrent une fenêtre sur cet univers.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la CIA et la NSA

Des machines Enigma au National Cryptologic Museum. Robert Malmgren/Creative Commons

Washington, capitale fédérale des États-Unis, des décideurs et aussi celle des plus grands musées, propose un endroit à la fois insolite et curieux, The International Spy Museum, inauguré en 2002. Le monde de l’espionnage y est fidèlement reconstitué à travers plus de 5 000 objets ayant servi dans de réelles missions spéciales. Les visiteurs, toujours fascinés par les agents secrets doubles ou triples et leurs missions impossibles, vont désormais avoir encore plus d’informations à se mettre sous la dent. Car il leur est désormais possible de plonger davantage dans ce monde du secret, en accédant à certains documents des deux agences de renseignement les plus célèbres au monde, la CIA et la NSA, qui disposent de leurs musées respectifs.

Bienvenue dans le monde de l’ombre. Photo tirée du site du musée de la CIA

À l’occasion de son 75e anniversaire, la CIA (Central Intelligence Agency) reçoit, à sa manière, dans son musée complètement rénové. Situé dans les locaux de l’agence même, hautement sécurisée, le musée n’est toutefois pas ouvert au grand public, mais réservé uniquement au personnel. Les curieux pourront se consoler sur le site en ligne, qui propose une visite virtuelle et lance l’invitation suivante : « Naviguez sur notre collection unique en son genre, explorez nos expositions et découvrez les histoires déclassifiées et tramées derrière les coulisses de certaines de nos missions les plus audacieuses. » Dans ce contexte, on peut en apprendre davantage sur le dernier chapitre de La Chasse contre Ben Laden, avec récits, photos, objets de son quotidien et cartes géographiques détaillées de sa cache dans une petite ville du Pakistan nommée Abbottabad. Dans cette première exposition virtuelle, tous les fans d’espionnage découvriront comment la CIA s’est trouvée au centre de cette traque, réunissant auparavant des informations vitales, évaluant chaque donnée et analysant toutes les sources pour produire des simulations qui ont fini par conduire les forces américaines à Abbottabad. Une contribution de la CIA qui illustre une décennie de changements positifs dans l’amélioration de la collecte d’informations, de l’analyse et de la technologie.

Le National Cryptologic Museum lève le voile sur le monde de l’espionnage. Photo Creative Commons

À l’écoute de l’armée soviétique

Sur le même site, direction cette fois Le Tunnel de Berlin. Dans cette seconde exposition, il s’agit là de comprendre l’opération d’espionnage qui s’est déroulée pendant la guerre froide, la surveillance de l’Union soviétique étant alors la priorité absolue de la CIA. Dans les années 1950, avant que les satellites de reconnaissance et autres systèmes de collecte sophistiquée ne soient opérationnels, les écoutes téléphoniques constituaient l’un des moyens techniques importants pour obtenir des renseignements sur les capacités militaires soviétiques. Le défi consistait alors à savoir où et comment mener au mieux ces opérations d’écoute. La CIA, en collaboration avec le service de renseignement britannique MI-6, avait creusé un tunnel de 500 mètres reliant Berlin-Ouest à Berlin-Est, qui aboutissait exactement sous le Centre de communication de l’Armée soviétique. Américains et Britanniques avaient installé dans ce tunnel tout l’équipement nécessaire pour se connecter à l’ennemi à son insu. En mai 1955, le tunnel était opérationnel et 120 lignes téléphoniques soviétiques étaient placées sur écoute. Ce dispositif fonctionnera pendant onze mois durant lesquels 500 000 conversations téléphoniques ont été enregistrées et analysées à Londres et à Washington.

La complexité du décodage des messages secrets. Photo tirée du site du musée de la NSA

Les guerres cryptologiques de la NSA

Si l’espionnage hors du territoire américain constitue, plus ou moins, la chasse gardée de la CIA, l’Agence de la sécurité nationale (NSA) relevant du ministère de la Défense se concentre sur la collecte des communications électroniques et la fabrication et la rupture de codes. Des documents et objets couvrant ces techniques sont présentés au National Cryptologic Museum dans le Maryland. Le musée de la NSA, parfois appelé No Such Agency, dans un clin d’œil à ses pratiques secrètes, a été conçu aujourd’hui pour être accessible, à l’opposé du CIA Museum. « C’est un paradoxe que le No Such Agency soit le seul musée aux États-Unis du genre entièrement ouvert au public », a déclaré son directeur Vince Houghton.

La guerre cryptologique avec les Allemands. Photo tirée du site du musée de la NSA

Ce musée cryptologique, qui avait fermé en 2020, vient de rouvrir après avoir rapidement rassemblé une collection inestimable d’artefacts de l’histoire cryptologique des États-Unis et du monde. On y retrouve de rares et nombreux spécimens, comme la machine allemande Enigma, utilisée par l’armée allemande, la marine et la Luftwaffe tout au long de la Seconde Guerre mondiale et dont le langage codé était uniquement compréhensible par eux. Les Britanniques avaient mis au point une version électro-mécanique baptisée Bombe, qui parvient à déchiffrer les messages émis par Enigma. Des versions ultérieures ont été ensuite utilisées par les États-Unis pour décoder les messages envoyés à l’armée allemande, un exploit qui a eu un impact significatif sur l’issue de la guerre. Aujourd’hui, dans un monde plus complexe et miné de conflits, d’actes terroristes et de guerres, la cryptologie et l’espionnage demeurent incontournables, mais se jouent sur le mode cybernétique.

Washington, capitale fédérale des États-Unis, des décideurs et aussi celle des plus grands musées, propose un endroit à la fois insolite et curieux, The International Spy Museum, inauguré en 2002. Le monde de l’espionnage y est fidèlement reconstitué à travers plus de 5 000 objets ayant servi dans de réelles missions spéciales. Les visiteurs, toujours fascinés par les agents...
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