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Politique - Liban/Israël

Frontière maritime : Macron félicite Aoun et confirme l'"engagement" de la France

"L'élection d'un nouveau président est (...) une priorité constitutionnelle qui doit être respectée", souligne le chef de l’État français, au cours d'un appel téléphonique à son homologue libanais. 

Frontière maritime : Macron félicite Aoun et confirme l'

Le président français, Emmanuel Macron (g), reçu au palais de Baabda par son homologue libanais, Michel Aoun, le 1er septembre 2020. Photo GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Le président français Emmanuel Macron a félicité samedi son homologue libanais Michel Aoun pour son "approbation de la version finale de l'accord sur le tracé de la frontière maritime méridionale avec Israël", selon la présidence libanaise, après d’intenses négociations menées entre les deux pays sous l'égide de Washington. Il a aussi souligné la nécessité qu'un nouveau président soit élu au Liban dans les délais constitutionnels, alors que le mandat du président Aoun prend fin le 31 octobre.

Selon un communiqué du palais de Baabda, le président Aoun a reçu un appel téléphonique du chef de l’Élysée qui l'a félicité de l'approbation de la version finale de l'accord sur le tracé de la frontière maritime méridionale avec Israël et salué sa gestion sage de ce dossier". Il l'a assuré que "la France se tient aux côtés du Liban et respectera son engagement pour le forage gazier et pétrolier".

"Bonne nouvelle pour le Liban et toute la région"

"Le chemin était difficile et ardu mais grâce à l'insistance du président Aoun, cet accord a été conclu", a affirmé M. Macron dans un appel téléphonique, selon des propos rapportés par la présidence libanaise. "Nous avons contribué de manière modeste à cet accord", a ajouté Emmanuel Macron, estimant qu'il s'agit d'une "bonne nouvelle pour le Liban et toute la région". "Vous pouvez compter sur la compagnie TotalEnergies qui respectera ses engagements, je veillerai dessus", a-t-il assuré. De son côté, Michel Aoun a affirmé que son pays était "reconnaissant envers la France qui se tient toujours à ses côtés". Il a salué les "efforts personnels du président Macron pour cet accomplissement, notamment avec la compagnie Total, en dépit de la situation difficile que traverse le monde en ce moment".

L'édito de Issa GORAIEB

Derricks de lumière(s)

Entretien avec Mikati et Lapid 

Selon un communiqué publié par le palais de l’Élysée, Emmanuel Macron s'est également entretenu au téléphone avec le Premier ministre libanais Nagib Mikati et son homologue israélien Yaïr Lapid. Il a "félicité ses trois interlocuteurs pour leurs efforts et leur détermination qui ont permis de conclure cet accord historique" et salué la médiation des États-Unis. "Il s’agit indéniablement d’un pas important vers plus de paix pour Israël, pour le Liban et l'ensemble des pays et des peuples de la région", a-t-il ajouté, estimant que cet accord "contribuera à la stabilité du Proche-Orient et à la sécurité d’Israël et du Liban". Selon lui, cet accord qui favorise "l’exploration et l’exploitation des ressources gazières au large des côtes libanaises et israéliennes devra contribuer à la prospérité des deux pays". Le président français a enfin précisé "qu’il revenait, désormais, à l’ensemble des acteurs de mettre en œuvre cet accord historique", assurant que son pays "y prendra toute sa part en confiance avec ses partenaires".

Le président libanais avait annoncé jeudi l'approbation de la version finale de l'accord, le qualifiant d'"exploit historique" et affirmant même que le Liban "est devenu un État pétrolier". Mais selon des experts, de nombreuses étapes doivent encore être franchie avant que le Liban ne puisse profiter de cette manne pétrolière qui ne serait pas la solution à la crise économique inédite que connaît le pays depuis 2019. Le chef de l’État avait aussi remercié le président américain Joe Biden et M. Macron, le médiateur Amos Hochstein et "tous les pays frères qui ont aidé le Liban à obtenir ses droits, notamment le Qatar". Une source de l’Élysée avait indiqué à L'Orient-Le Jour que "l’intervention active d’Emmanuel Macron, qui suivait le dossier dans ses moindres développements depuis quelque temps, a contribué à débloquer en dernière minute le processus".

L'annonce de M. Aoun est intervenue deux jours après qu'Israël a annoncé avoir conclu un accord "historique" avec son voisin du nord pour délimiter leur frontière maritime et lever des obstacles-clés à l’exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale.

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La France, l’autre médiateur...

L'accord prévoit que le gisement offshore de Karish sera sous le contrôle d’Israël et que les réserves de Cana, situées plus au nord-est, seront octroyées au Liban. Mais comme une partie de ce gisement dépasse la future ligne de démarcation, l’État hébreu toucherait une part des futurs revenus de l’exploitation gazière de Cana. Un accord a été conclu entre TotalEnergies, le géant français pressenti pour explorer le champ de Cana, et les Israéliens en vertu duquel ils pourraient "recevoir des compensations" du géant énergétique et non du Liban, selon le vice-président du Parlement libanais Élias Bou Saab.

La présidentielle

Sur le plan politique, Emmanuel Macron a appelé au "respect des échéances constitutionnelles dans les délais prévus". "L'élection d'un nouveau président est un acte souverain et une priorité constitutionnelle qui doit être respectée", a-t-il souligné.

Les députés libanais ont échoué une nouvelle fois jeudi à élire un président de la République faute de quorum, aggravant ainsi les craintes d'une vacance à la tête de l’État. Vendredi, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna avait affirmé, lors d'une tournée des principaux dirigeants libanais, que "si un président de la République n'est pas élu avant le 31 octobre, le Liban pourrait se retrouver dans un vide qui affaiblirait sa position". Elle a toutefois estimé que l'élection d'un nouveau chef de l’État avant expiration du délai constitutionnel "est toujours possible".

Pour sa part, Michel Aoun a invité son homologue à venir au Liban. Selon le communiqué du palais présidentiel, le chef de l’État français a confié à son interlocuteur que le Liban "lui manque" et qu'il "s'y rendra". Aucune date pour un tel déplacement n'a été communiquée cependant. La dernière visite d'Emmanuel Macron au Liban remonte à septembre 2020, après l'explosion meurtrière du 4 août de la même année, au port de Beyrouth.

Le président français Emmanuel Macron a félicité samedi son homologue libanais Michel Aoun pour son "approbation de la version finale de l'accord sur le tracé de la frontière maritime méridionale avec Israël", selon la présidence libanaise, après d’intenses négociations menées entre les deux pays sous l'égide de Washington. Il a aussi souligné la nécessité qu'un nouveau...

commentaires (5)

M. Macron se contente de féliciter ces pourris au pouvoir pour masquer son incapacité à sauver notre pays de leur actes criminels qui ont anéanti notre pays à tous les niveaux alors qu’il avait toutes les cartes en main qu’il a agité mais qu’il a renoncé à les utiliser comme il l’avait promis aux libanais lors de sa première visite. Aucune de ses menaces n’a vu le jour et les sanctions tant agitées par lui sont restées lettre morte au grand dam des libanais qui espéraient tant de son intervention prometteuse qui s’est essoufflée au premier obstacle mis par les vendus qu’il a remis en selle et qui l’ont roulé dans la farine. Ça n’est pas un reproche puisque nous savons que tous les présidents du monde ont un slogan immuable. Les américains c’est America first, Les Francais, la France d’abord et au Liban, des dollars frais plein la poche et après moi le déluge.

Sissi zayyat

11 h 18, le 17 octobre 2022

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Commentaires (5)

  • M. Macron se contente de féliciter ces pourris au pouvoir pour masquer son incapacité à sauver notre pays de leur actes criminels qui ont anéanti notre pays à tous les niveaux alors qu’il avait toutes les cartes en main qu’il a agité mais qu’il a renoncé à les utiliser comme il l’avait promis aux libanais lors de sa première visite. Aucune de ses menaces n’a vu le jour et les sanctions tant agitées par lui sont restées lettre morte au grand dam des libanais qui espéraient tant de son intervention prometteuse qui s’est essoufflée au premier obstacle mis par les vendus qu’il a remis en selle et qui l’ont roulé dans la farine. Ça n’est pas un reproche puisque nous savons que tous les présidents du monde ont un slogan immuable. Les américains c’est America first, Les Francais, la France d’abord et au Liban, des dollars frais plein la poche et après moi le déluge.

    Sissi zayyat

    11 h 18, le 17 octobre 2022

  • Si je comprends bien le monde entier est intervenu pour faire aboutir cet accord, alors qu’à fait Michel Aoun? De plus cet accord donne Karish à Israël où il est sur qu’il y a des ressources immédiatement exploitables et même la plateforme de forage est toute prête à commencer à forer et il donne Cana au Liban où on n’est pas certain qu’il existe des gisements et si jamais il existe, Israël encaisse une partie des revenus hypocritement de Total et non du Liban. Cet accord est en effet historique pour l’ennemi israélien puisqu’il est gagnant sur toutes les lignes

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 54, le 16 octobre 2022

  • 9-1 = 8

    PROFIL BAS

    09 h 40, le 16 octobre 2022

  • Macron se félicite pour TOTAL plutôt

    Staub Grace

    09 h 12, le 16 octobre 2022

  • Inviter Macron au Liban? Mais pourquoi faire? Il s’est cassé les dents à deux reprises suite à l’explosion du port, et la clique de cartels communautaires au pouvoir lui avaient promis de former un gouvernement et de faire les réformes essentielles pour sauver le pays…Et puis, chou blanc…On s’est carrément moqué de lui…il n’avait pas réalisé à quel point l’atmosphère politique était corrompue et gangrenée du dedans et qu’il ne faut s’attendre à rien de ces crapules…Non, Mr Macron, au lieu de nous visiter car le Liban vous manque, nous aurions préféré que vous dénonciez la cause de cette impasse et non pas de féliciter notre président au sexennat catastrophique et en fin de course pour sa gestion sage du dossier de la frontière maritime…C’est se moquer un peu de l’intelligence des gens…

    Saliba Nouhad

    17 h 31, le 15 octobre 2022

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