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Dernières Infos - Frontière maritime

L'accord avec le Liban "éloigne" la possibilité d'un conflit Israël/Hezbollah, affirme Lapid


Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid. Photo d'archives Ronen Zvulun/AFP

L'accord entre Israël et le Liban pour délimiter leur frontière maritime "éloigne" la possibilité d'un nouveau conflit armé avec le Hezbollah, a déclaré mercredi le Premier ministre israélien Yaïr Lapid dont le gouvernement soutient ce texte dénoncé par l'opposition.

Après d'intenses négociations sous l'égide des Etats-Unis, Israël a annoncé mardi un accord "historique" avec le Liban pour délimiter la frontière maritime entre les deux voisins, officiellement en état de guerre, et lever les obstacles à l'exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale.

Le Liban, pays ravagé par une crise économique inédite, a indiqué que la version finale de l'accord proposée par l'émissaire américain Amos Hochstein était "satisfaisante" mais n'a pas encore annoncé officiellement qu'il l'acceptait.

"Cet accord éloigne la possibilité d'affrontements armés avec le (mouvement libanais) Hezbollah. Israël n'a pas peur du Hezbollah (...) mais s'il est possible d'éviter une guerre, c'est la responsabilité du gouvernement de le faire", a soutenu M. Lapid lors d'une conférence de presse à Jérusalem. "L'accord donne naissance à une nouvelle équation sécuritaire en ce qui concerne la mer et les actifs stratégiques d'Israël. Il a le potentiel de réduire l'influence de l'Iran (ennemi N.1 d'Israël et soutien clé du Hezbolah, NDLR) sur le Liban", a ajouté le ministre de la Défense Benny Gantz.

Ces deux dirigeants et la ministre de l'Energie, Karine Elharrar, ont pris la parole en soirée après que le gouvernement a soutenu mercredi en grande majorité les principes de l'accord. Selon des responsables, le projet d'accord prévoit que le gisement offshore de Karish soit sous contrôle d'Israël et que les réserves de Cana, situées plus au nord-est, soient octroyées au Liban. Mais comme une partie de ce gisement dépasse la future ligne de démarcation, l'Etat hébreu toucherait une part des futures recettes de l'exploitation de Cana, d'après ces sources. "Le gisement de Karish est dans notre territoire souverain et une attaque à son encontre serait donc une attaque contre Israël. Et nous n'hésiterons pas une seule seconde à user de la force pour défendre notre gisement gazier", a ajouté M. Lapid lors de cette conférence de presse.

Accord "essentiel" 

"Israël recevra approximativement 17% des revenus du gisement de Cana/Sidon (nom donné par Israël au gisement de Cana) si et lorsqu'il entrera en production", a souligné M. Lapid, en campagne pour les législatives du 1er novembre qui pourraient consacrer le retour au pouvoir de son rival Benjamin Netanyahu. Ce dernier s'est vivement opposé ces derniers jours à l'accord, affirmant que l'Etat hébreu cédait un "territoire souverain" au Liban et avait ainsi "capitulé" face aux menaces du Hezbollah, qui a menacé d'attaquer Israël s'il entamait l'extraction du gaz de Karish avant la conclusion d'un accord.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a néanmoins affirmé que sa puissante formation armée, qui domine la vie politique au Liban, soutiendrait l'accord si celui-ci est officiellement approuvé par le gouvernement libanais. En Israël, le texte doit être envoyé mercredi au Parlement pour que les députés en prennent connaissance, et "après 14 jours, l'accord sera soumis à l'approbation du gouvernement", a déclaré le bureau du Premier ministre. Ce calendrier permettrait d'approuver l'accord juste avant les élections législatives israéliennes du 1er novembre, les cinquièmes en trois ans et demi dans ce pays qui peine ces dernières années à accoucher de gouvernements stables.

L'accord avec le Liban est "essentiel", a plaidé mercredi M. Gantz alors que M. Lapid a invité l'ensemble des élus de l'opposition à un "briefing" sur l'accord. En 2006, la dernière grande confrontation entre Israël et le Hezbollah avait fait plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires.

L'accord entre Israël et le Liban pour délimiter leur frontière maritime "éloigne" la possibilité d'un nouveau conflit armé avec le Hezbollah, a déclaré mercredi le Premier ministre israélien Yaïr Lapid dont le gouvernement soutient ce texte dénoncé par l'opposition.Après d'intenses négociations sous l'égide des Etats-Unis, Israël a annoncé mardi un accord "historique" avec le...