Des partisans du Parti syrien national social (PSNS) ont rendu hommage dimanche aux victimes du naufrage d'un bateau de migrants clandestins parti du Liban qui a coulé jeudi dernier au large de Tartous, en Syrie, et qui a fait au moins 100 morts.
La rue Hamra, le quartier commerçant de Beyrouth, a été fermée par des dizaines de sympathisants qui y ont installé des rangées de chaises, indique notre journaliste sur place Mohammad el-Chamaa. Les hymnes libanais et du PSNS ont été diffusés et les personnes rassemblées se sont toutes levées, bras tendu vers le ciel. Notre journaliste sur place indique également que nombre de commerçants se sont plaints de la fermeture de la rue Hamra, qui "nuit à leur commerce et effraie les clients".
La cérémonie principale s'est tenue près des locaux du café Wimpy, aujourd'hui un commerce. C'est là que Khaled Alwan, un jeune membre du PSNS alors âgé de 19 ans, avait tué un soldat israélien et blessé deux autres, le 24 septembre 1982.
Le chargé de communication au sein du PSNS, Maan Hamiyé, a adressé dans un communiqué "toutes les condoléances du parti aux proches des victimes du naufrage d'un des +bateaux de la mort+ au large de Tartous". Publié dimanche, le texte impute la responsabilité de ce drame "aux forces impérialistes et colonisatrices qui assiègent notre pays et aux marchands de sang et de crises, qui poussent ceux qui n'ont plus les moyens à émigrer illégalement".
Le communiqué salue enfin les efforts déployés par le Croissant-Rouge syrien pour sauver certains citoyens et récupérer les dizaines de corps au fur et à mesure.
Les responsables syriens évaluent à plus de 100 le nombre de dépouilles mortelles retrouvées depuis le naufrage, selon le dernier bilan provisoire. Selon les autorités de Damas, environ 150 personnes, principalement des Libanais et des réfugiés syriens et palestiniens, se trouvaient à bord de cette embarcation.
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