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Société - Grèce

Migrants secourus en mer : décès d'une fillette syrienne lors de son transfert à l'hôpital

Transportée dans la même ambulance, la mère de l'enfant se trouve dans un état critique. 

Migrants secourus en mer : décès d'une fillette syrienne lors de son transfert à l'hôpital

Des passagers dormant sur un bateau de migrants, à la dérive entre la Grèce et Malte. Photo envoyée par notre correspondant Michel Hallak

Une fillette syrienne de 4 ans, qui se trouvait à bord d'un bateau clandestin parti du Liban-Nord samedi dernier et secouru au large des côtes grecques mercredi, est décédée lors de son transfert vers un hôpital grec, rapporte notre correspondant Michel Hallak.

La mère de la fillette, qui était évacuée dans la même ambulance, se trouve dans un état critique, indique-t-on de même source.

Avant le sauvetage du bateau, l'agence Associated Press avait signalé la mort de trois enfants à bord du navire, mais notre correspondant, qui s'est entretenu avec des membres de la famille des passagers, n'a pas pu confirmer les décès.

Témoignages

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Plus tôt dans la journée, l'agence avait affirmé que "les autorités grecques ont enfin agi et évacué les migrants clandestins, composés de Libanais, de Syriens et de Palestiniens", notant qu'ils ont été "ramenés par les garde-côtes vers la côte grecque, pour être être soumis à des examens et recevoir des soins, car deux d'entre eux sont malades", indique-t-on de même source.

Destination l'Italie ou l'Allemagne

Abou Ayman Machmachani, 62 ans, raconte que son fils et sa famille, composée de sa femme et de cinq enfants, étaient sur ce bateau, ainsi que l'un de ses petits-fils. "Ils ont été secourus et se trouvent désormais en Grèce. Ceux qui sont malades ont été hospitalisés et les autres sont interrogés par les autorités grecques. Nous n'avons pas d'autres nouvelles parce que nous n'avons pas encore pu entrer en communication avec eux".

Il précise que parmi la soixantaine de passagers, figurent une vingtaine de Libanais, tous de son village de Bebnine, au Akkar. Deux Palestiniens s'y trouvaient également, et les autres sont tous Syriens. Ce bateau est venu de Syrie, avec un capitaine syrien, qui a embarqué tout le monde à la frontière avec le Liban.

Les passagers espéraient tous se rendre en Italie pour y rester ou alors entrer en Allemagne. Abou Ayman ne pense pas qu'ils seront rapatriés au Liban. "En général, une fois qu'ils ont posé pied en Europe, ils y restent", dit-il.

Pour mémoire

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Il ajoute : c'est la "misère" qui a poussé son fils à prendre ce risque. "Ici, il gagnait moins de 100.000 livres par jour, ce qui suffit à peine pour acheter du pain à sa famille. Il a une fille malade à qui il ne peut pas assurer des soins. Nous sommes privés de tout. Il m'a dit : je suis mort ici, autant risquer ma vie et celle de ma famille. Dans les pays européens, on respecte la personne".

Pour embarquer sur ce bateau avec sa famille, le fils d'Abou Ayman a dû débourser quelque 16.000 dollars, ce qui veut dire qu'il a vendu tout ce qui peut l'être. Mais son père pense que cela en vaut la peine, même s'il reste inquiet. "Il a payé tout cet argent, mais il n'a pas un sou en poche. S'il veut m'appeler de là-bas, je ne sais pas s'il pourra recharger la batterie de son téléphone. Quand ils étaient en difficulté en mer, j'étais inquiet pour mon fils, mais surtout pour ses enfants. Dieu soit loué, ils vont tous bien". 

En avril dernier, un bateau de migrants avait fait naufrage au large de Tripoli avec une soixantaine de personnes à bord, causant la mort de plusieurs d'entre eux et faisant des dizaines de disparus, toujours introuvables à ce jour. Le bathyscaphe indien "Blue Whale", arrivé au Liban fin août pour mener une opération de recherche, est reparti sans publier de rapport sur les conclusions de sa mission, selon l'avocat Mohammed Sablouh, qui représente certaines des familles des victimes du naufrage.

Dans un Liban en plein effondrement économique depuis trois ans, les tentatives de départ clandestin vers l'Europe via la Méditerranée sont devenues monnaie courante. Les forces de sécurité déjouent parfois certaines traversées, pour lesquelles chaque passager doit souvent débourser quelques milliers de dollars.

Une fillette syrienne de 4 ans, qui se trouvait à bord d'un bateau clandestin parti du Liban-Nord samedi dernier et secouru au large des côtes grecques mercredi, est décédée lors de son transfert vers un hôpital grec, rapporte notre correspondant Michel Hallak.La mère de la fillette, qui était évacuée dans la même ambulance, se trouve dans un état critique, indique-t-on de même...

commentaires (6)

Les moyens que la mafia du pouvoir utilise pour assassiner son peuple sont diversifies. Bientot ils en remonteront au boucher de Damas lui meme....

Michel Trad

21 h 26, le 07 septembre 2022

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Commentaires (6)

  • Les moyens que la mafia du pouvoir utilise pour assassiner son peuple sont diversifies. Bientot ils en remonteront au boucher de Damas lui meme....

    Michel Trad

    21 h 26, le 07 septembre 2022

  • Pire que l’Afrique.

    Eleni Caridopoulou

    20 h 56, le 07 septembre 2022

  • Et Aoun ne veut pas quitter le palais tant que son héritage n’est pas assuré, tellement t il est fier du résultat de son mandat.

    Sissi zayyat

    16 h 31, le 07 septembre 2022

  • Quand on est dans le malheur, l'orgueil n'ôte rien à nos misères, il y ajoute plutôt,Triste pays

    Antoine Sabbagha

    13 h 13, le 07 septembre 2022

  • Quelle honte pour le gouvernement libanais d’en arriver à de telle situation.

    Marie Françoise Akl

    13 h 11, le 07 septembre 2022

  • PORTEZ LE SECOND PYGMEE A LA PRESIDENCE QU,IL CONVOITE SI VOUS VOULEZ VIDER LE LIBAN DE SA JEUNESSE ET EN FAIT DE SES CITOYENS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 46, le 07 septembre 2022

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