Des images d'une épaisse fumée noire s'élevant de la centrale électrique de Zouk, dans le Kesrouan au centre du Liban, circulent abondamment sur les réseaux sociaux depuis mardi soir, alors que des habitants de la région ont appelé à l'aide sur internet, certains affirmant que des "fumées cancéreuses se répandaient dans l'air".
Le journaliste Bassam Abou Zeid a tweeté que l'usine devrait être arrêtée immédiatement car les fumées dites cancéreuses se répandent dans la zone et vers les régions voisines. Le militant et journaliste Salman Andary a tweeté, de son côté, que ces fumées sont une indication de la corruption [des politiciens] du pays, notamment en ce qui concerne l'électricité, dénonçant le fait que les citoyens semblent en payer le prix avec la propagation de fumées cancéreuses.
دواخين معمل الزوق للكهرباء اكبر دليل على فسادهم واجرامهم في ملف الكهرباء. ينشرون السرطان في بلد مقطوع عن العالم بسبب جشعهم ونهبهم لكل مقدرات البلاد. انها النهايات القاتلة في هذا البلد الملعون!!..
— Salman Andary (@salmanonline) September 6, 2022
pic.twitter.com/noqraSNlJX
Dans une étude datant de plus de dix ans, environ 1.000 résidents de la région de Zouk avaient été interrogés, et ses conclusions avaient révélé qu'environ 33 % des personnes interrogées vivant dans un rayon de trois kilomètres de la centrale de Zouk avaient enregistré des cas de cancer du poumon dans leur famille, tandis que c'était le cas de 12,8 % des résidents vivant à 15-20 kilomètres.
Ce n'est pas la première fois qu'une épaisse couche noire s'élève de cette centrale. En mai dernier, un incendie s'est déclaré en face d'elle et les équipes de la Défense civile ont réussi à le maîtriser, indiquant qu'une décharge située juste en face avait pris feu en raison de la vague de chaleur dans le pays.
La compagnie d'électricité publique Électricité du Liban (EDL) a déclaré dans un communiqué en mars qu'"EDL et le ministère de l'Énergie avaient rempli l'intégralité de leurs obligations" en réponse au rapport sur les problèmes de sécurité de la centrale de Zouk qui avait été présenté par le ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui au cabinet le même mois.
La dette liée au secteur de l'énergie et de l'électricité représente plus de 40 % de la dette souveraine du Liban, alors que les habitants reçoivent moins de deux heures de courant par jour fourni par EDL.
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