Les examens scientifiques menés par les autorités libanaises montrent qu'aucune substance toxique n'est présente dans l'air autour de la zone des silos du port de Beyrouth, a annoncé mercredi le ministère de l'Environnement. Fortement endommagée par la double explosion meurtrière du 4 août 2020, cette structure hautement symbolique a subi deux effondrements partiels en moins d'une semaine, un premier le 31 juillet et un autre le 4 août, deux ans jour pour jour après le drame qui a fauché plus de 220 vies et blessé près de 7.000 personnes.
Ces effondrements ont dégagé des fumées charriant de la poussière et des particules potentiellement toxiques.
"Les tests effectués hier soir dans plusieurs endroits montrent, au moment précis de ces tests, que l'air est exempt de toute substance toxique", assure le ministre sortant de l'Environnement Nasser Yassine, mercredi matin, cité par plusieurs médias locaux. L'organisme chargé de ces examens comprend des experts scientifiques et de l'administration, en coordination avec l'armée libanaise.
Les silos ont été la proie d'incendies répétés depuis début juillet, causés par la fermentation des grains encore présents dans le bâtiment. L'émanation d'odeurs pestilentielles très fortes a été notée par plusieurs riverains, qui ont exprimé des craintes pour leur santé. Nombre de collectifs de familles de victimes et des députés de la contestation reprochent aux autorités leur inaction pour préserver ce qu'ils considèrent comme un lieu de mémoire du traumatisme du 4 Août.
Actuellement, une partie des silos menace toujours de s'effondrer, selon des experts.
Lundi, plusieurs députés issus de la contestation populaire ont interpelé le gouvernement sortant concernant les mesures qu'il entend prendre pour mettre un terme à ces incendies.
commentaires (4)
Ah oui, si ce ministre si soucieux de l'environnement le dit, nous n'avons qua le croire, pauvres ignares que nous sommes.
Christine KHALIL
01 h 34, le 14 août 2022