Rechercher
Rechercher

Politique - Diplomatie

Biden et MBS réaffirment à Djeddah leur soutien à la "souveraineté, sécurité et stabilité" du Liban

Washington et Riyad appellent au monopole des armes par l’État, en allusion à l'arsenal illégal du Hezbollah.

Biden et MBS réaffirment à Djeddah leur soutien à la

Le président américain Joe Biden (c), en compagnie du prince héritier d'Arabie Mohammad ben Salmane, le 16 juillet 2022 à Djeddah. Photo MANDEL NGAN/AFP

Pendant le sommet de Djeddah, auquel participaient samedi le président américain Joe Biden et le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammad ben Salmane, ainsi que plusieurs pays arabes, Washington et Riyad ont réaffirmé leur soutien à la "souveraineté, sécurité et stabilité du Liban". Les deux dirigeants ont profité de cette occasion pour évoquer implicitement le Hezbollah, bête noire du royaume wahhabite et qualifié de mouvement terroriste par les États-Unis. Ils ont ainsi appelé au monopole des armes par l’État libanais, dans une allusion à l'arsenal illégal du parti chiite.

Selon une déclaration conjointe rapportée par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le président Biden et le prince Mohammad ben Salmane ont "affirmé leur soutien continu à la souveraineté, la sécurité et la stabilité du Liban, ainsi qu'à ses forces armées qui protègent ses frontières et résistent contre l'extrémisme violent et les groupes terroristes". Les deux dirigeants ont également "noté l'importance de former un gouvernement et de mettre en place des réformes structurelles et globales sur les plans politique et économique, afin que le Liban surmonte sa crise et qu'il ne constitue pas un point de départ pour les terroristes, le trafic de drogue, ainsi que d'autres activités criminelles qui menacent la stabilité et la sécurité de la région".

Le monopole des armes
Washington et Riyad ont "insisté sur l'importance pour le gouvernement libanais d'exercer son contrôle sur tout le territoire national, ce qui comprend l'application des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'accord de Taëf". Les deux pays ont enfin plaidé pour que Beyrouth "exerce son entière souveraineté, afin qu'il n'y ait pas d'armes (...) autres que celles du gouvernement libanais".

Réagissant à ces déclarations, l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban Walid Boukhari a également souligné sur Twitter "la nécessité pour le gouvernement libanais d'exercer sa souveraineté afin qu'il n'y ait plus d'armes sans son accord, et plus d'autorité au-dessus de lui".

De son côté, le Premier ministre désigné Nagib Mikati a salué le soutien de Washington et de l'Arabie et "leur appui à l'armée et aux Forces de sécurité intérieure afin qu'elles puissent contribuer à étendre la souveraineté du Liban sur l'ensemble du territoire national".

Après une grave crise qui a secoué les relations diplomatiques entre Beyrouth et les pays du Golfe, en raison notamment du rôle du Hezbollah dans la région et du trafic de drogue depuis le Liban, les rapports se sont réchauffés au cours des derniers mois, et l'Arabie, qui était en retrait de la scène politique libanaise, est revenue en force sur l'échiquier local.

Lire aussi

Frontière maritime : dans la tête de Khamenei

En plein effondrement économique depuis 2019, le Liban dépend largement des aides internationales, même si les puissances étrangères se montrent réticentes à débloquer des aides sans réformes tangibles. En décembre dernier, un fonds franco-saoudien de soutien au peuple libanais avait été lancé, suite à un sommet entre le président français Emmanuel Macron et MBS. Paris avait alors convaincu le royaume wahhabite de fournir une aide humanitaire au Liban, compte tenu du fait qu’un effondrement total poserait entre autres de véritables problèmes sur le plan sécuritaire. Et en avril dernier, l'ambassadeur Boukhari était revenu à Beyrouth, signant ainsi le rétablissement des liens avec Riyad qui s'étaient détériorés depuis octobre 2021, suite à l'exhumation de propos critiques de l'ex-ministre de l'Information Georges Cordahi sur le rôle de l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen. Quant à Washington, il représente le premier soutien à l'armée libanaise, qu'il finance en matériel de guerre et en équipements, à hauteur de plusieurs millions de dollars par an.

Lire aussi

Les dessous de l’aide du Qatar à l’armée libanaise

Samedi, Joe Biden exposait à Djeddah devant des dirigeants des pays arabes sa vision pour le Moyen-Orient. Il veut aussi tenter d'enrayer la volatilité des prix du pétrole qui pèse sur l'économie mondiale. Après une visite en Israël et dans les territoires palestiniens, le président américain conclut ainsi sa première tournée au Moyen-Orient par un sommet avec plusieurs pays arabes, en particulier les six membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Oman, Koweït, Bahreïn), ainsi que l’Égypte, la Jordanie et l'Irak.

Pendant le sommet de Djeddah, auquel participaient samedi le président américain Joe Biden et le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammad ben Salmane, ainsi que plusieurs pays arabes, Washington et Riyad ont réaffirmé leur soutien à la "souveraineté, sécurité et stabilité du Liban". Les deux dirigeants ont profité de cette occasion pour évoquer implicitement le Hezbollah, bête...

commentaires (3)

aux critiques des etats unis et de l'arabie saoudite, a ceux qui ironisent, a ceux qui croient ferme que leur sarcasme porte : aide toi le ciel t'aidera .

Gaby SIOUFI

09 h 41, le 17 juillet 2022

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • aux critiques des etats unis et de l'arabie saoudite, a ceux qui ironisent, a ceux qui croient ferme que leur sarcasme porte : aide toi le ciel t'aidera .

    Gaby SIOUFI

    09 h 41, le 17 juillet 2022

  • Certes on nous demande de choisir entre la peste et en choléra, mais nen sommes nous pas les premiers responsables? Peuple cupide et achetable s'il en est....

    Christine KHALIL

    08 h 50, le 17 juillet 2022

  • Bonjour ma souveraineté ! hahahahaha Et la stabilité ? La guerre froide et le maintien de l’emprise du Hezbollah sur le pays?? Envoyez un porte-avions soutenir un coup d’Etat par l’armée libanaise, là, ça marchera , plutôt que de répandre du vent ..

    LeRougeEtLeNoir

    18 h 08, le 16 juillet 2022

Retour en haut