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Société - LGBTQ+ au Liban

"L'homosexualité ne peut être considérée comme une maladie", rappelle la Société libanaise de psychiatrie

Le mufti de la République Abdellatif Deriane dénonce "la légalisation et la protection des dérives sexuelles".

Une personne tenant un drapeau arc-en-ciel estampillé du Cèdre du Liban, lors d'une marche contre l'homophobie à Beyrouth en 2013. Photo d'archives AFP / JOSEPH EID

Une évidence qu'il fallait malheureusement rappeler. "L'homosexualité ne peut être considérée comme une maladie qui nécessite un traitement", a affirmé mercredi la Société libanaise de psychiatrie, alors que le Liban a traversé un week-end marqué par l'homophobie, notamment après la publication par le ministère de l'Intérieur d'une note adressée à la Sûreté générale et aux Forces de sécurité intérieure, appelant les agents de l’ordre à empêcher les regroupements qui "font la promotion des relations sexuelles contre nature".

Alors que les réseaux sociaux se sont emparés de la question et que les déclarations se sont multipliées sur le sujet, la Société libanaise de psychiatrie a relevé dans un communiqué que "certaines de ces déclarations ont abordé le sujet en utilisant des mots liés aux domaines de la médecine et de la santé mentale. Beaucoup d'entre elles prétendent à tort être fondées sur la science et diverses preuves. En tant que psychiatres, nous tenons à préciser que l'homosexualité ne peut être considérée comme une maladie qui nécessite un traitement", déclare la société, qui souligne que cela "est conforme à un consensus qui prévaut dans la communauté médicale depuis des décennies". 

Grand angle

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Dans la matinée, le mufti de la République Abdellatif Deriane, plus haute autorité religieuse sunnite au Liban, a déclaré que "la mondialisation des valeurs a conduit à l'imposition d'un point de vue unilatéral dans le domaine des droits de l'homme et à l'imposition de certains critères, qui ne tiennent pas compte de la pluralité culturelle et religieuse dans le monde". Il a notamment cité parmi ces valeurs et critères "la suppression de la dualité homme-femme", la "négation de la distinction innée des rôles entre les deux genres, la propagation d'une culture de l'anarchie sexuelle" ainsi que "la légalisation et la protection des dérives sexuelles" et "la légalisation de l'adultère et de l'avortement". La plus haute autorité sunnite au Liban a encore critiqué le fait que "tout ce qui est contraire à ces concepts" est désormais considéré comme de la violence.

Dans son texte, la Société libanaise de psychiatrie répond sans le nommer au mufti et "reconnaît que les différences culturelles et religieuses continueront d'exister dans un avenir proche". "Bien que nous encouragions un débat respectueux sur cette question, nous soulignons l'importance d'éviter un langage offensant et menaçant pouvant mettre en jeu le bien-être et la sécurité des individus", a déclaré l'organisation, qui rappelle également aux autorités libanaises leur "responsabilité de se conformer à la Constitution en protégeant les droits de l'homme de toute forme d'abus."

Entre la note du ministère de l'Intérieur, la censure d'un film Pixar ou encore la vidéo d'un groupe chrétien se faisant appeler les "Soldats de Dieu" déchirant un panneau d’affichage en fleurs représentant le drapeau arc-en-ciel LGBTQ+ à Achrafieh, le Liban a vu éclore nombre de manifestations homophobes ces derniers jours. Si bien qu'à Paris, des activistes libanais ont collé des affiches aux couleurs de l'arc-en-ciel sur les murs de l'ambassade du Liban en France.

Une évidence qu'il fallait malheureusement rappeler. "L'homosexualité ne peut être considérée comme une maladie qui nécessite un traitement", a affirmé mercredi la Société libanaise de psychiatrie, alors que le Liban a traversé un week-end marqué par l'homophobie, notamment après la publication par le ministère de l'Intérieur d'une note adressée à la Sûreté générale et aux...

commentaires (7)

"L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt" (Rousseau). Est c'est vrai car l'homme a été crée a l'image de Dieu et donc bon et libre. Il apprend la malice et les perversités au sein de la société qu'il a bâti et développé. Du coup, une fois que cela ne l'arrange plus, il met de coté les valeurs de Dieu et cherche a justifier l'injustifiable. L’homosexualité et le transgendrisme font partis de l'injustifiables puisque contre nature. Les hommes sont des hommes et les femmes des femmes. Chacun avec sa spécificité, ses sensibilités et son rôle a jouer dans le monde que nous connaissons. Les deux sont égaux devant Dieu. La médecine reconnait, clairement que l’homosexualité et le transgendrisme ne sont pas des maladies. Si elle ne le sont pas, elles restent contre nature et donc cela révèle une perversité de l'esprit créée par l'homme pour assouvir ses fantasmes et ses complexes n'arrivant pas a les assouvir naturellement. Il cherche un échappatoire pour exprimer ses désirs. Libre a chacun de faire ce q'il veut "chez lui", il n'a pas besoin de s'afficher dans la rue, ni de réclamer le mariage pour tous, ni imposer ses dérives aux autres. Autrement, ce sont des gens comme tout le monde avec leur plein droit civique et ils ne font rien de mal s'ils vivent une vie discrète mais heureuse a leur manière. Il n'y a aucune raison d'avoir des lois qui les sanctionnent, Dieu jugera, le moment venu, de nos actes et paroles et cela pour nous tous LBGTQ+ ou autre.

Pierre Christo Hadjigeorgiou

09 h 04, le 30 juin 2022

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Commentaires (7)

  • "L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt" (Rousseau). Est c'est vrai car l'homme a été crée a l'image de Dieu et donc bon et libre. Il apprend la malice et les perversités au sein de la société qu'il a bâti et développé. Du coup, une fois que cela ne l'arrange plus, il met de coté les valeurs de Dieu et cherche a justifier l'injustifiable. L’homosexualité et le transgendrisme font partis de l'injustifiables puisque contre nature. Les hommes sont des hommes et les femmes des femmes. Chacun avec sa spécificité, ses sensibilités et son rôle a jouer dans le monde que nous connaissons. Les deux sont égaux devant Dieu. La médecine reconnait, clairement que l’homosexualité et le transgendrisme ne sont pas des maladies. Si elle ne le sont pas, elles restent contre nature et donc cela révèle une perversité de l'esprit créée par l'homme pour assouvir ses fantasmes et ses complexes n'arrivant pas a les assouvir naturellement. Il cherche un échappatoire pour exprimer ses désirs. Libre a chacun de faire ce q'il veut "chez lui", il n'a pas besoin de s'afficher dans la rue, ni de réclamer le mariage pour tous, ni imposer ses dérives aux autres. Autrement, ce sont des gens comme tout le monde avec leur plein droit civique et ils ne font rien de mal s'ils vivent une vie discrète mais heureuse a leur manière. Il n'y a aucune raison d'avoir des lois qui les sanctionnent, Dieu jugera, le moment venu, de nos actes et paroles et cela pour nous tous LBGTQ+ ou autre.

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    09 h 04, le 30 juin 2022

  • Pathetique Liban... Pays du droit, de l egalite de la fraternite...dites vous? Oh mais non, pas de l obscurantisme, de l arrierisme et de l incomprehension...nous sommes en plein recul des droits des citoyens les plus elementaires. Quelle tristesse...live and let live bande de connards arrierés!!!

    Sednaoui Carole

    23 h 42, le 29 juin 2022

  • Wa limaza takhallafa al loubnaniyoun.

    PPZZ58

    21 h 36, le 29 juin 2022

  • Et ça n’est pas une maladie… Sauf si elle n’est pas assumée ..

    LeRougeEtLeNoir

    18 h 48, le 29 juin 2022

  • La société libanaise de psychiatrie est atteinte d’une maladie grave : décadence et inculture. Nous ne sommes plus à l’ère de Charcot.

    Saleh Issal

    17 h 33, le 29 juin 2022

  • Je suis un de vos lecteurs italiens Je suis d'accord avec vous sur l'abolition du crime d'homosexualité du code pénal libanais e sur la tolérance Je pense cependant qu'en Europe et aux États-Unis nous sommes allés au-delà de la protection de la liberté individuelle, conditionnés par des lobbies qui cherchent à obtenir des protections particulières qui violent le principe de l'égalité des droits devant la loi, ils veulent imposer une vision qui doit pouvoir être discutée et non imposée, une définition de genre non scientifique avec des sanctions pour qui ne l'accepte pas. Le commerce de la maternité, etc. J'espère que le reste du monde, en évitant la discrimination, évite également ces extrémismes

    paolo girola

    16 h 45, le 29 juin 2022

  • Le Mufti a totalement raison. Ces multi- groupes œuvrent partout dans le monde pour briser l'ordre établit et nous faire tomber dans l'anarchie. Qu'est ce qui les dérange puisque chez eux ils peuvent faire ce qu'ils veulent? Ils cherchent la tolérance du peuple libanais. Or tolérer suppose que le tolérant est supérieur moralement au toléré. Pas besoin de tolérance, puisque nous sommes tous libres et égaux.

    Céleste

    16 h 29, le 29 juin 2022

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