
'Harem scene', Henry Siddons Mowbray, fin XIXème siècle. Metropolitan Museum of Art, American Paintings and Sculpture, Gift of Edward D. Adams, 1926. Creative commons
La littérature arabe prémoderne, gardienne d’une mémoire oubliée, témoigne d’une sexualité arabe alternative dès le Moyen Âge.
OLJ / Stéphanie KHOURI, le 29 juin 2022 à 00h00
'Harem scene', Henry Siddons Mowbray, fin XIXème siècle. Metropolitan Museum of Art, American Paintings and Sculpture, Gift of Edward D. Adams, 1926. Creative commons
Mille mercis pour cette mise en perspective historique, sociologique et culturelle. Au-delà du thème sensible traité cela nous met en vigilance sur la déformation des événements par le temps tant sur le plan sémantique qu’idéologique, du pain bénit pour les tyrans d’un côté, les fanatiques de l’autre..
Faim + chômage + manque d'éducation + manque d'espoir = plus religieux + plus délirant + plus homophobe ... Que ces imbéciles voient la prospérité puis regardez-les devenir plus tolérants
Il ne faut pas non plus oublier, que les normes occidentales ne représentent qu’une toute petite fraction de la population mondiale , même si elles s’appuient sur les institutions internationales qu’elles ont elles-memes créees, pour donner à leur valeurs , caractère d’universalité. La Chine, l’Inde, la Russie, le continent africain , dans son écrasante majorité, et ailleurs encore, ont une vision du monde et des comportements très différentes. Le monde dans son ensemble, aura besoin de beaucoup de temps encore pour évoluer…
Il ne faut pas oublier, sans parler des cultures musulmans, et remonter aussi loin dans le temps que l’homosexualité, (appelée alors pederastie) , était considérée comme une maladie bonne pour les psychiatres et autres psy, il n’y a pas pas si longtemps encore, en Europe, et aux USA… Au moins jusqu’à la fin des années 70. Les cures étaient alors forcées dans l’armée américaine pour ceux qui se déclaraient homosexuels. Et L’on s’est rendu compte que cela ne changeait en rien l’orientation sexuelle des individus. Il n’empêche , que malgré l’intégration progressive de l’homosexualité dans la culture occidentale, elle Continue d’interpeler fortement, sur ce curieux destin, qui amène un individu à s’écarter de son sexe biologique, à le rejeter, parfois au prix de chirurgies irréversibles, et à vouloir reconstruire par son comportement , par des compromis sans cesse renouvelés , une identité hybride…
"Abou Nawas, célèbre poète arabe né dans l’actuel Iran, compte parmi les pionniers du genre. " Effectivement! En particulier, le célèbre poème d'Abou Nawas qui commence par"Da3 3anka lawmi..." et qui faisait partie du programme du bac libanais, nous était présenté tronqué de son troisième vers qu'on remplaçait par trois points de suspension. Cela m'avait toujours intrigué, jusqu'au jour où j'ai acheté l'anthologie de ce poète du vin et du plaisir...dans une librairie de Riyad! Et le vers était bel et bien là, au lieu des trois points de suspension. Je le reproduis ici pour les arabophones qui forment la majorité des lecteurs de l'OLJ: من كفِّ ذاتِ حرٍ في زيِّ ذي ذكرٍ لها محبّانِ لوطيٌّ وزنّاءُ
Comme la militante Aya Labanieh semble dire correctement il y a un grand risque que les uns font une image des autres qui soit basé sur des stéréotypes.
Mille mercis pour cette mise en perspective historique, sociologique et culturelle. Au-delà du thème sensible traité cela nous met en vigilance sur la déformation des événements par le temps tant sur le plan sémantique qu’idéologique, du pain bénit pour les tyrans d’un côté, les fanatiques de l’autre..
08 h 03, le 03 juillet 2022