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Économie - Interview

Saadé Chami : Il faut trouver la solution la moins douloureuse pour les déposants

Le vice-Premier ministre Saadé Chami est, côté libanais, l’un des principaux artisans de l’accord préliminaire avec le Fonds monétaire international annoncé le 7 avril, dont il défend activement le contenu et les enjeux depuis plusieurs semaines. Ancien membre de l’institution financière internationale, il revient pour « L’Orient-Le Jour » sur les composantes de l’accord et du plan qui l’accompagne, clarifiant au passage sa position sur l’utilisation de l’or.

Saadé Chami : Il faut trouver la solution la moins douloureuse pour les déposants

Le vice-Premier ministre Saadé Chami, responsable de l’équipe de négociation du Liban avec le Fonds monétaire international. Photo P.H.B.

L’accord préliminaire annoncé le 7 avril par le Fonds monétaire international prévoit le lancement de plusieurs chantiers de réforme avant tout feu vert au déblocage d’une aide versée au Liban dans le cadre d’un programme d’assistance. Où en est le processus aujourd’hui ?

Les législatives ont eu lieu le 15 mai dernier et les députés se sont depuis focalisés sur l’élection du président du Parlement et la nomination des membres des commissions parlementaires. La Chambre ne s’est donc pas encore prononcée sur les textes que le gouvernement a déjà approuvés et transmis, à savoir : le projet de budget pour 2022 (le 10 février), celui instaurant un contrôle formel des capitaux (le 30 mars) et celui modifiant la loi de 1956 sur le secret bancaire (le 28 avril).

Nous travaillons toujours sur le projet de loi de restructuration bancaire, en collaboration avec le FMI, la Banque du Liban et la Commission de contrôle des banques. L’audit des actifs en devises de la BDL, qui fait partie des autres prérequis et qui est pris en charge par le cabinet KPMG, devrait être achevé prochainement. C’est une sorte de miniaudit. L’audit complet sera finalisé en juillet. En revanche, l’audit des 14 plus grandes banques – qui totalisent 80 % des actifs totaux du secteur bancaire – par un cabinet international n’a pas encore démarré. Le reste des établissements bancaires seront audités par la suite.

Considérez-vous le fait d’avoir transmis une majorité de ces textes juste avant les élections comme une stratégie payante ?

Oui, et elle était nécessaire dans la mesure où nous étions conscients du fait que notre capacité à approuver de nouveaux projets de loi serait limitée dans le cadre de la conduite des affaires courantes après les élections. Nous pourrons toujours le faire, soit via un décret itinérant (signé par le ministre concerné, le Premier ministre et le chef de l’État, et parfois le ministre des Finances), soit sous forme de proposition de loi déposée par un député. Notez que s’agissant des projets de loi énumérés dans l’accord préliminaire, le conseil d’administration du FMI considérera que le contrat est rempli si le Parlement libanais les approuve.

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Certaines voix estiment que le FMI pourrait se prononcer en juin. Le confirmez-vous ?

Il n’y a pas de date fixée. Le conseil d’administration du FMI se réunit presque tous les jours et peut donc statuer sur le dossier libanais à n’importe quel moment (hormis une période de vacances en août). Il importe toutefois que les choses progressent vite côté libanais, sinon le plan de redressement actuel ne sera plus d’actualité. Il faudrait que la question soit réglée dans les deux à trois mois tout au plus.

Quelle est la réelle valeur de l’accord préliminaire ?

Le fait qu’un accord préliminaire (staff level agreement) ait été conclu est très significatif. Contrairement à ce qui a pu être dit, personne n’a forcé ou hâté la signature avant les élections pour des raisons politiques. Nous avons travaillé inlassablement pour élaborer un programme complet et articulé en plusieurs volets. La question de la restructuration du secteur financier et de la répartition des pertes y afférente éclipse les autres piliers dans le débat public, ce qui est assez naturel au vu des enjeux.

Mais à côté de cela, le programme est basé sur des piliers indispensables pour le redressement du pays. Il y a un volet budgétaire, avec pour objectif d’atteindre un surplus primaire de 1 % en 2026 contre un déficit d’environ 4 % en 2022. Un deuxième pour mettre en place un régime de change unifié et flottant (avec des interventions limitées de la BDL). Un troisième visant à réformer les institutions et les entreprises d’État. Un quatrième concerne la lutte contre la corruption. À ce propos, le FMI a prévu de dépêcher ses équipes dans un futur proche pour effectuer un diagnostic de la gouvernance. Et enfin un volet social, déjà partiellement mis en place avec le programme de protection sociale ESSN (Emergency Social Safety Net), financé par la Banque mondiale et dont bénéficient 46 000 familles nécessiteuses.

Pouvez-vous revenir sur la façon dont les pertes ont été calculées ?

Il faut rappeler que ce montant, comme les autres évaluations et objectifs utilisés dans le plan de redressement, peut être amené à changer en fonction des résultats des différents audits et du temps qui s’écoule.

L’enveloppe citée de plus de 72 milliards de dollars est le résultat de trois chocs : les pertes liées à la dépréciation de la livre, calculées sur la base d’un taux de change à 20 000 livres pour un dollar (soit le même que dans le préambule du projet de budget pour 2022) ; la restructuration de la dette publique, en sachant que nous devons négocier avec les créanciers et qu’il faudra leur proposer les mêmes conditions (la dette totale en devises est d'un peu plus de 27 milliards, dont environ 2 milliards qui correspondent à des financements bilatéraux ou multilatéraux qui ne seront pas restructurés) ; la hausse des créances douteuses dans les portefeuilles de prêts au secteur privé des banques, suite à la détérioration de la situation économique.

Chaque jour qui passe, les pertes augmentent (notamment avec la dépréciation de la livre) et les actifs disponibles baissent (les réserves en devises de la BDL).

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Rétrospectivement, est-ce que le défaut sur le remboursement des eurobonds annoncé par le gouvernement de Hassane Diab en mars 2020 était opportun ?

Je ne souhaite pas commenter ni juger après coup. Mais ce que je peux dire, c’est que la dette publique avait déjà atteint un niveau insoutenable à l’époque et qu’un défaut était devenu virtuellement inévitable.

Il n’est pas excessif de dire que le plan du gouvernement Mikati ressemblait beaucoup à celui élaboré par celui de Hassane Diab et qui a été rejeté par le secteur bancaire, faute d’accord sur l’approche pour évaluer les pertes. Partagez-vous ce point de vue ?

Il y a forcément des ressemblances vu que ces deux plans ont été conçus pour gérer la même crise. Parmi les différences majeures, il y a le fait que nous avons pu nous entendre sur le montant des pertes, que nous avions fixé à 69 milliards de dollars peu après avoir pris nos fonctions au courant de l’automne dernier. Je crois que ce qui avait contribué à enliser le débat en 2020 était le fait que le plan comptait aussi sur un retour des fonds transférés à l’étranger depuis 2019. Nous avons préféré aborder la question autrement, surtout parce que la loi sur le secret bancaire nous empêchait d’avoir une visibilité claire sur ces flux.

Une seconde différence est qu’il était à un moment question dans le plan Diab d’introduire cinq nouvelles banques pour revitaliser le secteur bancaire, alors que notre approche a consisté à travailler avec les enseignes existantes, qu’il faudra recapitaliser. Enfin, la principale différence, c’est que les grandes lignes de notre plan ont amené le FMI à signer un accord préalable, alors que celui de Hassane Diab a été neutralisé par les désaccords sur les pertes avant d’être arrivé à ce stade.

Il faut cependant admettre que si le plan Diab avait été exécuté, les pertes du pays n’auraient pas été aussi importantes aujourd’hui, tandis qu’une partie des réserves de devises aurait pu être préservée (les réserves sont passées d’environ 25 milliards de dollars à l’époque à 10 ou 12 aujourd’hui, en comptant les fonds issus des DTS du FMI).

Quelle est votre position sur l’emploi des actifs de l’État dans le plan de redressement ?

Les revendications des déposants sont totalement légitimes et les restrictions bancaires qui les frappent ne sont ni plus ni moins qu’une catastrophe sur le plan humain. Je considère cependant qu’il est contre-productif de privatiser les actifs de l’État pour rembourser les clients des banques ou combler les autres pertes du secteur financier, qui sont disproportionnées par rapport à la valeur desdits actifs (entre 11 et 20 milliards de dollars dans le meilleur des scénarios selon une étude publiée début 2021 par l’économiste Albert Kostanian).

Le fond du problème, c’est que toute solution qui privilégie la privatisation des actifs de l’État ou de la richesse qu’ils produisent (en confiant leur gestion au privé, mais sans les vendre) revient à supprimer des revenus potentiels pour l’État et donc des moyens pour financer les services publics et les pouvoirs régaliens. Cela revient à priver 6 millions de citoyens libanais d’actifs pour rembourser certains d’entre eux, même si ces derniers méritent chaque denier qui leur est dû.

Et cela ne laisse en plus que trois options à l’État pour se financer : emprunter, ce qui revient à alourdir l’endettement d’un pays qui est déjà en défaut de paiement sur sa dette; alourdir la pression fiscale, ce qui enraie les perspectives de relance ; ou réduire les dépenses budgétaires, ce qui aurait des répercussions négatives sur le fonctionnement déjà précaire des services publics. Enfin, s’il est vrai qu’il faut réformer la gouvernance dans les institutions, le faire sans ajuster les salaires, de façon à limiter l’influence de la corruption sur les agents publics, n’est pas viable. Pour cela, je pense qu’il faut trouver d’autres solutions pour rembourser les dépôts. À cet effet, nous continuons d’explorer différentes options avec le FMI pour maximiser le taux de recouvrement pour les grands déposants. Il me semble enfin normal que le capital des banques soit utilisé en amont pour absorber une partie des pertes, vu que les déposants sont in fine les contributeurs les moins protégés de la chaîne (l’État devrait, lui, contribuer à hauteur de 2,5 milliards de dollars en titres souverains à long terme ajoutés au bilan de la BDL).

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C’est pour cela que l’exécutif envisage le scénario du remboursement intégral et en dollars des dépôts inférieurs à 100 000 dollars, en se laissant une marge de manœuvre pour les autres ?

Je tiens là aussi à préciser certains points. Tout d’abord, ce seuil pourra évoluer en fonction des résultats des audits prévus. Ensuite, le fait de fixer ce seuil ne veut pas dire que tout ce qui le dépassera sera perdu. C’est un scénario de base que nous avons esquissé et qui permet, selon les données que nous avons, de préserver 88 % des déposants. Les personnes qui possèdent plus de 100 000 de dollars de dépôts cumulent 65 milliards de dollars (sur environ 100 milliards) et sont au nombre de 170 000. Cela ne veut pas dire que nous allons négliger les 12 % restants, mais la question est sensible et constitue un réel problème en termes d’équité.

Je défendrai en toute conscience ce point de vue et les pistes élaborées pour trouver la solution la moins douloureuse et la plus juste pour toutes les personnes lésées. Mais au final, ce sera au Parlement de trancher en votant ou non le plan de redressement. Tout comme c’est le Parlement qui pourra décider un jour de revenir sur cette question, s’il faut ou non privatiser ou utiliser les actifs de l’État pour rembourser les déposants. Ma conviction profonde est que, comme le sujet n’a pas été mis en avant pendant la campagne des législatives, et si nous n’arrivons pas à un accord, le soumettre au vote populaire semble la meilleure option sur le plan démocratique.

Quel est le sort réservé à l’or dans le plan de redressement ?

Sur ce point, et pour couper court au débat : je n’ai jamais discuté de la possibilité d’utiliser l’or pour rembourser les déposants, ni avec le FMI ni avec personne. Il s’avère que lors d’une conférence (il y a dix jours à l’USJ), il m’a été demandé d’expliquer comment rembourser les dépôts étant donné les actifs en devises du secteur bancaire, et j’ai cité l’or dans l’inventaire des actifs – et de fait, c’en est un –, mais je n’ai pas dit qu’on allait l’utiliser pour combler le trou financier. L’amalgame a été fait entre les deux réponses. C’est seulement le Parlement qui pourra décider du sort de l’or, déjà régi par une loi.

Pensez-vous que le Liban peut encore se passer de l’aide du FMI, comme certaines voix le laissent encore entendre ?

Je pense que même les plus réticents ont réalisé que le recours au FMI est incontournable, compte tenu de la gravité de la situation, principalement parce qu’il n’y aura pas d’aide internationale sans accord avec le Fonds et que personne ne va venir rembourser les pertes à notre place, pour ne citer que ces raisons. En attendant, plus le temps passe, plus les pertes s’alourdissent, plus les réserves fondent et plus la situation devient explosive sur le plan social. Bloquer un éventuel accord avec le Fonds monétaire ne bénéficiera à personne en fin de compte. Tout le monde sera perdant.

Je comprends la position des banques réticentes, surtout celles qui étaient bien gérées et qui ont été victimes des failles structurelles du pays. Je comprends qu’elles soient inquiètes pour leur avenir et leur capital. Mais ce capital cumulé doit totaliser 10 à 12 milliards de dollars, répartis entre toutes les banques. Son absorption pour éponger les pertes constitue un sacrifice important et nécessaire pour sauver le pays, mais relativement faible comparé à ce qu’il coûtera de le laisser plonger davantage dans l’abîme. Si elles consentent aux sacrifices demandés, elles pourraient ensuite remettre le pied à l’étrier. Le Liban reste un petit pays qui peut redémarrer vite s’il est bien géré.

L’accord préliminaire annoncé le 7 avril par le Fonds monétaire international prévoit le lancement de plusieurs chantiers de réforme avant tout feu vert au déblocage d’une aide versée au Liban dans le cadre d’un programme d’assistance. Où en est le processus aujourd’hui ? Les législatives ont eu lieu le 15 mai dernier et les députés se sont depuis focalisés sur l’élection...

commentaires (21)

Il faut trouver la solution la plus douloureuse pour les politiciens et leurs partenaires civils MR. Chami! Samir

Samir Tabet

13 h 03, le 12 juin 2022

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Commentaires (21)

  • Il faut trouver la solution la plus douloureuse pour les politiciens et leurs partenaires civils MR. Chami! Samir

    Samir Tabet

    13 h 03, le 12 juin 2022

  • Il faut trouver la solution la moins douloureuse pour les banques plutôt car les six millions de Libanais potentiels qui n’enverront plus de pognon et des devises vous obligeront à aller vendre des pignons de pin et du Tahine pour vivre. C’est vrai que vous pourrez toujours louer vos caisses aux organisations de match de foot en mal d’arbitres leur sifflement sera bien accueilli en soutien !

    PROFIL BAS

    11 h 19, le 12 juin 2022

  • Thank you for a very illuminating interview. Mr. Chami is a technocrat who used to work for the IMF. He knows there are no easy solutions. Depositors can never regain their money back if the state does not take bold measures fast to restart and grow the economy that should lift all boats. Truth is, Lebanese have been living above their means for far too long, at the expense of expatriates and non-Lebanese nationals while taxes have been very low and deficits were ballooning. The 10% of the population employed and contracted by the public sector have been compensated at the expense of the private sector. We need to shrink the public sector and grow the private sector that should be the main engine of the economy.

    Mireille Kang

    20 h 06, le 11 juin 2022

  • Cela fait un moment que je vous demande pourquoi les journalistes libanais ne font pas leur travail et ne posent jamais de questions pertinentes comme s’ils obéissaient à un blocage étrange. C’est frustrant pour nous lecteurs de ne jamais comprendre le pourquoi du comment.

    Wow

    17 h 53, le 11 juin 2022

  • Monsieur Hage Boutros. Vos questions sont cousues de fil blanc et ça saute aux yeux que toute l’interview est bidouillée. Je vous suggère de regarder la télévision française pour comprendre ce qu’est un vrai journaliste comme Léa Salame ou Patrick Cohen ou Anne Sophie Lapix …

    Lecteur excédé par la censure

    17 h 36, le 11 juin 2022

  • Monsieur Chami. Je m’adresse à vous personnellement. De quel droit vous vous permettez de toucher à mon épargne accumulée au bout de 45 années de travail de 14 heures par jour. En terme de droit, c’est ma propriété privée et vous essayez de me la voler. Ça fait de vous un voleur quelque soit le poste que vous occupez dans cette organisation fantoche que vous appelez État Libanais. Vous même et tous les membres de cet État fantoche n’avez absolument aucune légitimité. Je vous le dis en toute simplicité, si vous touchez à mon épargne je vous poursuivrai devant toute cour internationale que ce soit à Paris ou à La Haye. Un conseil, abandonnez votre projet de vol de l’épargne des citoyens et consacrez vous à la récupération de l’argent volé par vos pairs politiciens. D’ailleurs avant toute chose, faites état de votre patrimoine financier et dites nous en jurant sur l’honneur où est ce qu’il se trouve ?

    Lecteur excédé par la censure

    17 h 31, le 11 juin 2022

  • En 2000 l’année où l’équateur a connu la pire crise financière son histoire, le président « Jamil Mahuad », ironiquement d’origine Libanaise, n’a trouver mieux que d’enterrer le Sucre, monnaie nationale à l’époque pour instaurer le Dollar américain à sa place. Décision très controversée a l’époque par l’opposition bien entendu, mais 23 ans plus tard, l’équateur est le seul pays de la région, ( se trouvant entre la Colombie et le Peru ), qui est passer outre les fortes dévaluations des monnaies faibles, à l’heure où l’ouragan économique qui menace l’Amérique du Sud, en l’occurrence la dite «  revolución del siglo 21 » Cette même « corrupvolution » qui a fini par sepulter Cuba, le Venezuela, la Bolivie, et qui aujourd’hui meurtrie à petit feu, la Colombie, le Pérou, l’Argentine et le Brésil. Dollariser l’Equteur a permis durant 23 ans une monnaie stable, imperméable à la dévaluation, qui a offert une aux investisseurs étranger une stabilité financière assurée. Les banques ont été renflouées en dollars US, les industries ont fleuries car les investissements pouvaient enfin se faire sans l’ingrédient néfaste de la dévaluation de la monnaie locale. Peut être que le Liban devrait regarder dans cette direction. De toutes manières les imports-exports son traiter en Dollars, les achats-ventes immobilier aussi, alors si nous mettons de côté le romanticisme de la livre Libanaise aujourd’hui dévaluée à des milliers %, nous pourrons trouver une solution à long terme.

    Antoine Chouery

    16 h 16, le 11 juin 2022

  • Ils se montrent très ingénieux pour trouver le moyen de dépecer ce pays et son peuple après les avoir pillé et anéanti, mais manque d’imagination et surtout d’honnêteté aussitôt qu’il s’agit de parler des causes de ce déficit et des responsables du pillage tout comme la restitution des sommes volées. Ça on n’entend jamais un vendu le mettre sur la table où même l’évoquer alors que c’est la seule solution à tous nos problèmes. Ils préfèrent continuer à vider les caisses et racler les fonds des tiroirs des citoyens. C’est tellement plus facile.

    Sissi zayyat

    15 h 51, le 11 juin 2022

  • Monsieur Chami Est il normal de faire supporter les erreurs de gestion de l’état aux déposants qui ont contribué à faire tourner tous les rouages de l’état, l’EDL , la subvention des médicaments, des matières premières ou autre qui finalement ont fait bénéficier tous les libanais. Est il normal de réduire la contribution de l’état aux pertes subies dues à leur mauvaise gestion. D’après vous un libanais qui a pu transférer ses avoirs à l’étranger ou qui a investi dans l’immobilier se retrouve à l’abri de votre plan tandis que le libanais qui a déposé ses avoirs en toute confiance dans une banque libanaise se retrouve floue

    The Flinstones

    14 h 39, le 11 juin 2022

  • Et comment !!!!!!!!!!!!!!!!

    ELIANE GARILLON

    14 h 26, le 11 juin 2022

  • La moins douloureuse? C’est la reddition des comptes par les bandits qui ont pillé les caisses de l’Etat…

    LeRougeEtLeNoir

    13 h 56, le 11 juin 2022

  • Personne ne parle du rapatriement des fonds volés par les politiciens véreux et ceux des banques ?? Cela moyennera le remboursement des déposants jusqu’à 500 000 minimum en attendant de trouver une solution pour les autres. Et bien regarder dans les tiroirs de Berri et sa femme surtout et couper net le smuggling tout au long des frontières. Il nous faut également une police des finances mix international, constituée de mille membres sur une durée de deux ans pour un audit très pointilleux de divers inspections de fraudes sur une durée des 25 dernières années.

    Wow

    12 h 51, le 11 juin 2022

  • Pourquoi l’interviewer ne lui a pas posé la plus élémentaire des questions : d’où proviennent toutes ces pertes et qui en est le principal responsable ? Mais pour cela, il ne faut pas qu’il y ait du journalisme de complaisance mais des journalistes de la trempe de Léa Salame ou Anne Sophie Lapix

    Lecteur excédé par la censure

    12 h 15, le 11 juin 2022

  • Monsieur Chami et ses acolytes veulent déposséder 170.000 personnes de leurs avoirs (12% des déposants) et surtout se cacher derrière un vote populaire; soit-disant, la meilleure option sur le plan démocratique (ce sont les mots de ce monsieur). Un si grand responsable qui veut sacrifier l'Etat de Droit sur l'autel de la grande démocratie libanaise. Quelle mauvaise foi ! comme s'il ne savait pas que Hitler et les nazis étaient arrivés au pouvoir démocratiquement. Félicitations à OLJ et à Mr Hage Boutros; un si grand entretien où pas un mot est dit sur ceux qui ont abusé le système pendant des décennies, ni sur les délits d'initiés et la fuite à l'étranger des capitaux par la clique. La tradition de l'impunité à la libanaise dans toute sa splendeur. Bonne continuation sur les voies de la sagesse / you're not out of the woods.

    citoyen lambda

    11 h 26, le 11 juin 2022

  • La vraie solution est de dissoudre ce qu’on appelle l’Etat libanais actuel et de vendre tous ses actifs pour rembourser tous les déposants que leur dépôt soit de 100$ ou plusieurs millions. La majorité des déposants libanais dont d’honnêtes travailleurs et leur épargne est le fruit de leur dur labeur contrairement aux politiciens et hauts fonctionnaires des 30 dernières années qui ont volé et pillé l’argent public. Une fois cet État pourri dissous dans toutes ses composantes, on construira sur une nouvelle équation politique qui tient compte de la réalité de la société libanaise. Cessons de nous leurrer, nous ne formons pas une nations et le Liban est en crise depuis sa création. Un dernier conseil Monsieur Chami, ne soyez pas le fossoyeur des épargnants libanais honnêtes, vous serez jugés pour vos actes que ce soit sur terre ou par la justice divine.

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 41, le 11 juin 2022

  • La solution la moins douloureuse est que l’argent volé par tous les politiciens des 30 dernières années soit restitué. Sinon, celui qui accumule les pertes est ce qu’on appelle l’Etat Libanais, donc c’est à cet État de rembourser les dettes qu’il a contracté et pas aux déposants qui n’ont obtenu aucun avantage de cet État fantoche et qui subissent humiliations continues. De plus, d’où ce monsieur détient les statistiques des dépôts puisque ces derniers sont couverts par le secret bancaire. Monsieur Chami, que ce soit bien clair, si vous touchez à un centime des dépôts en faisant voter de telles lois, je peux vous assurer que tous vos pairs seront balayés comme de la vulgaire poussière par la vraie révolution qui aura lieu. Personnellement, j’attaquerai en justice internationale chacun des politiciens ou haut fonctionnaire qui ont participer à la ruine du pays. Vous verrez alors ce que c’est d’être contraints de rester au Liban sous peine de se faire arrêter par Interpol

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 33, le 11 juin 2022

  • beaucoup trop de TROUS a combler dit mr saade.au moins en cela il a ete honnete. ce qui que je trouve drole est cette -ce que j'appelle moi - la BOUTADE suivante : ""Je comprends la position des banques réticentes, surtout celles qui étaient bien gérées et qui ont été victimes des failles structurelles du pays"" ainsi les 14 ou 16 banques Alpha sont d'ores et deja trouvees coupables - associees aux autres acteurs -etat,bdl & Mafia of course

    Gaby SIOUFI

    10 h 26, le 11 juin 2022

  • Ce representant des milices ne parle, bien entendu, a aucun moment de l'indispensable reforme de la fonction publique qui necessite, selon le FMI, de se separer de pres de 200000 fonctionnaires surnumeraires et inutiles. Pour lui, l'etat assumera 2,5 milliards de pertes sur 69. Les banques 10. Le reste, soit plus de 56 milliards, seront reportes sur les epargnants qui n'ont pris aucune part dans des pertes dues principalement a la corruption. Et la canaille internationale du FMI va approuver ce plan inique !

    Michel Trad

    09 h 58, le 11 juin 2022

  • Il conclus donc: le Liban est un pays QUI PEUT redémarrer vite, si il est bien géré. Avec la clique actuelle, de notre guide suprême local, leurs marionnettes et les dinausores des anciennes dynasties, il ne sera évidemment pas bien gérer. Un enfant de 12 vous y répondra pourquoi. Laissez le privé gérer les actifs de l'état, ou du moins quelques un, surtout les ports et les aéroports, sous contrôle UN, sans contrebande ni bakhshish et le remboursement des déposants sera chose faite a moyen terme. Pas du tout d'accord avec votre analyse, politisée et biaisée en faveur de l'état qui a bouffé l'argent des déposants et aussi des expatriés. Les gros déposants c est les expatriés, et là, vous ne verrez plus que les quelques dollars qu'on ramènera en été, pas un cents de plus.

    Aboumatta

    09 h 42, le 11 juin 2022

  • Une interview bienvenue: SC parle cash et sans jargon. Super idée que cette interview!

    Marionet

    08 h 57, le 11 juin 2022

  • BIEN GERE VEUT DIRE DEVALISER DEFINITIVEMENT LES ECONOMIES D,UNE VIE DES DEPOSANTS. LA PLUPART DES DEPOSANTS AUJOURD,HUI EN GRAND AGE ONT AMASSE DANS TOUTE LEUR VIE UN PEU PLUS QUE 500.000.- DOLLARS DEPOSES DANS LES BANQUES POUR VIVRE HONORABLEMENT LE RESTE DE LEURS JOURS AVEC LEUR EPOUSE ET SOUVENT LEURS ENFANTS . TOUCHER CAD VOLER LEURS ECONOMIES OU UNE GRANDE PARTIE C,EST LES CONDAMNER A LA FAMINE ET A LA MORT CERTAINE SI CE N,EST PAR FAMINE PAR DESESPOIR D,AVOIR PERDU LEURS ECONOMIES D,UNE VIE CAD LEUR VIVRE DE TOUS LES JOURS... POUR QUE LES CORROMPUS, VOLEURS ET MAFIEUX JOUISSENT AVEC LEURS FAMILLES DANS D,AUTRES PAYS DU MONDE ET MEME DANS LE PAYS DES ECONOMIES VOLEES DES PAUVRES DEPOSANTS. = UN PAYS DE CORROMPUS, DE VOLEURS ET DE MAFIEUX QUI ONT CONDAMNE TOUT UN PEUPLE A LA DISETTE ET MEME A LA MORT POUR AVOIR PERDU TOUTES SES ECONOMIES D,UNE VIE. - JE PRIE DIEU QUE TOUS LES VOLEURS DEPENSENT L,ARGENT VOLE SUR DES MALADIES INCURABLES EUX ET LEURS FAMILLES ET LEURS ENFANTS JUSQU,A CE QUE JUSTICE DIVINE TOMBE SUR LEURS TETES CAR JUSTICE EN CE PAYS IL N,Y A JAMAIS EU CONTRE EUX ET IL N,Y EN AURA JAMAIS. C,EST LE BORDEL PAR EXCELLENCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 15, le 11 juin 2022

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