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Économie - Conflit

Sécurité alimentaire et guerre en Ukraine : Bou Habib et Di Maio tirent la sonnette d’alarme

Le blocage des ports pourrait tuer des "millions" de personnes, prévient Rome.

Un champ de blé dans le village de Hrebeni dans la région de Kiev en Ukraine, le17 juillet 2022. Photo d'illustration REUTERS/Valentyn Ogirenko

Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a mis en garde mercredi contre le blocage russe des ports ukrainiens qui empêche les exportations de blé et pourrait entraîner la mort de "millions" de personnes, rapporte l'AFP. Son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, a pour sa part estimé que la guerre en Ukraine devait cesser.

"Les prochaines semaines seront cruciales pour débloquer la situation. Nous attendons de la Russie des signaux clairs et concrets car bloquer les exportations de blé signifie tenir en otage et condamner à mort des millions d'enfants, de femmes et d'hommes", a déclaré M. Di Maio.

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Le chef de la diplomatie italienne s'exprimait à l'issue d'une conférence ministérielle sur la sécurité alimentaire dans les pays méditerranéens avec la participation, entre autres, de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Allemagne, présidente en exercice du G7.

L'Ukraine, acteur majeur du marché mondial des céréales, ne peut pas exporter ses récoltes actuellement bloquées dans ses ports à la suite de l'invasion russe.

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a pour sa part déclaré ors de cette réunion que la hausse des prix du carburant et d'autres produits de base exacerbait la crise dans son pays. "La guerre en Ukraine doit cesser à tout prix", a-t-il déclaré, ajoutant que si cela n'était pas possible, "les parties concernées (...) doivent faire l'objet de pressions pour permettre l'exportation sûre de céréales et d'autres produits de base sans aucun délai". "Le monde ne peut pas continuer à être à la merci de crises militaires en Europe ou dans d'autres régions du monde", a conclu le chef de la diplomatie libanaise.

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Pour sa part, le ministre libanais sortant de l'Économie, Amine Salam, a affirmé mercredi que "le stock de blé suffit pour plus de vingt jours", sans être plus précis, dans des propos accordés à la chaîne MTV. "Celui qui a un problème avec ses réserves en est le seul responsable", a-t-il affirmé, dans une critique contre certaines minoteries. "Vingt mille tonnes de blé subventionné sont disponibles pour les minoteries et les boulangeries qui les utilisent", a-t-il ajouté. Le ministre a également précisé veiller à assurer la présence de ce produit sur le marché local et à ce qu'il soit tarifié de manière adéquate, rappelant avoir œuvré à obtenir un prêt de la Banque mondiale pour importer du blé. Il a enfin indiqué que "des lignes de crédit ont été ouvertes cette semaine pour quatre navire-citernes". "Cela veut dire que nous avons plus de 35.000 tonnes de blé, il n'y a pas lieu de paniquer", a-t-il insisté.

Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a mis en garde mercredi contre le blocage russe des ports ukrainiens qui empêche les exportations de blé et pourrait entraîner la mort de "millions" de personnes, rapporte l'AFP. Son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, a pour sa part estimé que la guerre en Ukraine devait cesser."Les prochaines semaines seront cruciales pour...

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