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Politique - Repère législatives libanaises

Vous êtes perdus entre les différentes listes de la contestation ? Quelques clés pour y voir plus clair

Face à la pléthore de listes se revendiquant proches du 17 octobre, L’Orient-Le Jour a tenté de mettre en relief ce qui les distingue dans chaque circonscription.

L’érection d’un second « poing de la révolution » place des Martyrs à Beyrouth, le jour même de la destruction du premier, le 22 novembre 2019. Patrick Baz/AFP

Certaines circonscriptions comportent jusqu’à cinq listes qui se revendiquent de la thaoura. Comment les distinguer ? L’exercice est délicat compte tenu du fait que les programmes et les stratégies pour les mettre en œuvre manquent souvent de précision et qu’au sein d’une même liste, tous les candidats n’ont pas forcément les mêmes positions. L’Orient-Le Jour a toutefois essayé de mettre en relief ce qui différencie, dans chaque circonscription, les listes de la contestation afin de vous permettre d’y voir plus clair.

(Toutes les informations sur les circonscriptions, dont l'intégralité des listes en compétition, est ici)

Beyrouth I

Voici la seule circonscription où les forces anti-système ont réussi à réaliser une percée en 2018 via l’élection de Paula Yaacoubian au siège arménien-orthodoxe. À Beyrouth I, le seuil électoral est relativement bas (quelque 5 000 voix en 2018) et l’opposition semble bien placée pour réitérer l’exploit, voire même faire mieux. Selon les observateurs, un des trois sièges arméniens orthodoxes et le siège des minorités sont prenables.

1. « Ma patrie » : société civile + « Tahalof Watani » (Li Watani)

Brigitte Chelebian ; Charles Fakhoury ; Cynthia Zarazir ; Diana Ohanian ; Maguy Nanijian ; Paula Yaacoubian ; Ziad Abichaker ; Ziad Abs.

Elle se présente comme étant la principale liste de l’opposition à Beyrouth I. Regroupant principalement Tahalof Watani, la formation de la députée démissionnaire Paula Yaacoubian, elle présente un programme reprenant les grandes lignes du mouvement de contestation du 17 octobre, principalement la lutte contre la corruption et la réforme de l’État. La liste se définit également comme étant « souverainiste », se positionnant ainsi clairement contre les armes du Hezbollah.

2. « Beyrouth Madinati » : Madinati

Jacques Jindo ; Levon Telvizian ; Nada Sehnaoui ; Pierre Boulos Gemayel ; Tarek Ammar.

Très peu de choses différencient cette liste de celle de Paula Yaacoubian. Les deux moutures étaient même censées être unifiées. Mais un désaccord de dernière minute sur la sélection des candidats a provoqué l’éclatement de l’alliance. Finalement, le parti « social-écologiste » Madinati a formé une liste séparée, bien que reprenant les mêmes thématiques : lutte contre la corruption, passage à un État civil et désarmement du Hezbollah. Lors des dernières élections municipales en 2016, Madinati avait réalisé un score surprenant, obtenant quelque 30 % des voix, malgré un faible taux de participation.

3. « Capables » : Citoyens et citoyennes dans un État (MMFD) (Qadrine)

Charbel Nahas ; Marilyn Jureidini ; Moussa Khoury ; Roy Ibrahim.

Le parti de Charbel Nahas a présenté 15 listes, soit une dans chaque circonscription. Il se distingue ainsi des autres groupes de la société civile par sa stratégie, qui vise à confronter son programme - transition vers un État laïc, couverture médicale universelle ou encore imputation aux propriétaires des banques d’une bonne partie des pertes du système financier - au défi des urnes au niveau national, face à des partis traditionnels “confinés” dans leurs régions. Le parti considère que la transition ne peut passer que par une négociation avec le pouvoir en place et appréhende les élections comme une sorte de référendum. Les détracteurs du mouvement l’accusent de faire preuve d'ambiguïté sur la question des armes du Hezbollah, ce que les candidats nient fermement. M. Nahas était en 2018 le candidat de l’opposition ayant obtenu le plus de suffrages préférentiels au Liban.

4. « Le Liban de la souveraineté » : Kataëb + Antoun Sehnaoui (Loubnan el Siyada)

Annie Séférian ; Antoine Siryani ; Asma-Maria Andraos ; Jean Talouzian ; Léon Sémerjian ; Nadim Gemayel ; Nagib Lian ; Talar Markoussian.

Si cette liste se revendique comme étant proche du mouvement de contestation, elle n’est pas acceptée comme telle par toutes les composantes de la thaoura. Pour cause : elle inclut Nadim Gemayel, figure traditionnelle du parti Kataëb, mais aussi Jean Talouzian, protégé du propriétaire de la Société générale de la banque libanaise, Antoun Sehnaoui. Les principales thématiques abordées par les candidats de la liste sont le désarmement du Hezbollah et la neutralité du Liban. La liste est cependant accusée d'ambiguïté sur la question de la refonte du système bancaire, sur fond de conflit d’intérêt.

Info pratique

Vote, décompte des voix : ce qu’il faut savoir avant d'aller voter le 15 mai prochain

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Beyrouth II

Historiquement, il s’agit du fief principal de Saad Hariri et de sa formation. Mais l'absence du parti bleu, dont le leader a déclaré son retrait de la vie politique en janvier, crée un vide dans l’arène politique. En faveur de l’opposition ?

1. « Beyrouth le changement » : groupes de la contestation (Beirut el Taghyir)

Samah Halwani, Fatima Mechref, Ibrahim Mneimné, Imane Tabbara, Wadah Sadek, Rouchdi Kabbani, Ali Abbas, Mahmoud Fakih, Hani el-Ahmadiyé, Nohad Yazbeck, Melhem Khalaf.

Elle se présente comme étant la principale liste de l’opposition à Beyrouth II. Elle regroupe des partis comme le Bloc national, Beyrouth touqawem et Khat ahmar, ainsi que des figures indépendantes comme l’ex-bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf, candidat au siège grec-orthodoxe. Si la mouture est relativement hétéroclite, les principales formations la composant reprennent des thématiques communes comme le désarmement du Hezbollah, la lutte contre la corruption, l’État laïc ainsi que les droits des femmes et des groupes marginalisés.

2. « Beyrouth Madinati » : Madinati (La liste s'est toutefois retirée, sans donner d'instruction de vote)

Sarah Yassine, Fayçal Tamraoui, Nahida Khalil, Rima Abou Chacra, Maha Racy, Paula Rbeiz.

Encore une fois, très peu de choses distinguent la liste de Beyrouth Madinati de celle de Beyrouth le changement. Initialement, Madinati devait rejoindre la liste commune de l’opposition. Un désaccord de dernière minute sur la sélection des candidats a toutefois conduit l’alliance à l’éclatement. Madinati est connu pour ses positions écologistes et féministes. Lors des dernières élections municipales, le parti avait réalisé un score surprenant, obtenant quelque 30 % des voix.

3.« Capables » : Citoyens et citoyennes dans un État (de Charbel Nahas) (Qadrine)

Omar Sabra, Ali Reda Chiran, Mohammad Nasser, Wi’am Dallal, Hadi Hosni, Alexi Haddad.

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

4. « Beyrouth a besoin d’un cœur » : Fouad Makhzoumi + figures indépendantes (Beirut Bedda Qaleb)

Fouad Makhzoumi, Abdellatif Itani, Hassan Kachli, Khaled Chbaklo, Mazen Chbaro, Nabil Naja, Olfat Sabeh, Lina Hamdane, Zeina Mounzer, Omar Dabaghi, Zeina Majdalani.

Le député sortant Fouad Makhzoumi présente lui aussi une liste. Se positionnant comme porte-étendard de la lutte contre les armes du Hezbollah, il est toutefois accusé par une partie de l’opinion publique d’être opportuniste, n’ayant pas affiché la même ferveur anti-Hezbollah avant le mouvement de contestation de 2019. Bien qu’allié à des figures de la thaoura, le magnat n’ambitionne pas de revoir le système politique du Liban, favorisant plutôt une application de la Constitution et des accords de Taëf.

5. « Pour que Beyrouth reste » : Sawa li Loubnan (de Baha’ Hariri) (Li Tabka Beirut)

Racha Itani, Khouloud el-Wattar, Iyad Merhi, Fouad al-Dik, Mohammad Chehab, Samir Halabi, Dalal Rahbani, Nicolas Saba.

Cette liste, se présentant comme étant de la société civile, est soutenue par le mouvement Sawa li Loubnan de Baha’ Hariri, frère de l’ex-Premier ministre Saad Hariri. Malgré son positionnement pro-thaoura, il est rejeté par une large partie de cette dernière, l’accusant de vouloir hériter du leadership sunnite de son frère. La liste ne présente pas un programme clair, mais se contente plutôt de slogans appelant à libérer l’administration de la « corruption et de l’occupation ».

Info pratique

Législatives libanaises : voici la liste complète des centres de vote à l'étranger

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Mont-Liban I : Kesrouan Jbeil

Historiquement, cette circonscription est un fief du président Michel Aoun. Toutefois, le CPL, parti fondé par le président, est affaibli cette fois-ci par la désertion de plusieurs figures, comme Chamel Roukoz et Neemat Frem. Ce dernier se positionne désormais en porte-étendard de la contestation, même s'il ne fait pas l’unanimité dans ses rangs.

1. « Nous sommes le changement » : contestation (Nahna el Taghyir)

Jbeil: Rania Bassil ; Ghassan Germanos ; Talal Mokdad.

Kesrouan: Zeina Kallab ; Simon Sfeir.

Cette liste, qui n’inclut pas de figures traditionnelles, prétend représenter l'aile “puriste” de la thaoura. Son programme reprend les grands thèmes de la contestation, parmi lesquels la lutte contre la corruption, la souveraineté et l’attachement au système démocratique et aux libertés individuelles. La liste insiste également sur l’importance de la sauvegarde des dépôts retenus dans les banques, accusant la classe politique de vouloir protéger les actionnaires des banques aux dépens des citoyens lambdas.

2.« Le cri d’une nation » : Neemat Frem + Kataëb + Bloc national (Sarkhat Watan)

Jbeil : Najwa Bassil; Naoufal Naoufal; Amir Mokdad.

Kesrouan: Neemat Frem; Wajdi Tabet ; Salim Sayegh; Joséphine Zgheib; Julie Daccache.

Après avoir claqué la porte du bloc aouniste, Neemat Frem s’est positionné en défenseur des revendications du mouvement de contestation. Cette liste, qui regroupe l’homme d'affaires, le parti Kataëb et le Bloc national, concentre son discours sur le désarmement du Hezbollah. L’indépendance de la justice et la réforme du système politique vers un modèle laïc et décentralisé sont également mises en avant. Proche du patriarche maronite, M. Frem reprend également la position de Bkerké sur la “neutralité positive” du Liban.

3 . « La liberté est un choix » : Farès Souhaid + Mansour el-Bone (El Hurriyé Qarar)

Jbeil : Farès Souhaid ; Assaad Rechdane ; Machhour Haïdar Ahmad.

Kesrouan : Bahjat Salamé ; Mansour el-Bone ; Moussa Mansour Zgheib

Initialement censé s’allier à Neemat Frem, l’ancien député Farès Souhaid a fini par mettre sur pied sa propre mouture, faute d’un accord sur la répartition des voix. La liste, qui de l’aveu même de M. Souhaid, est relativement hétéroclite, n’a pas présenté un programme clair, mais l’ancien député est réputé pour ses positions radicales vis-à-vis du Hezbollah et de ses armes. Il considère que le Liban est “sous occupation iranienne”.

4. « Capables » : Citoyens et citoyennes dans un État (MMFD) (Qadrine)

Jbeil : Dominique Torbey ; Farah Nasser.

Kesrouan : Boutros Khalil ; Charbel Freiha.

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

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Mont-Liban II : Metn

Dans cette région relativement acquise aux Kataëb, certaines figures de la contestation ont choisi l’alliance avec Samy Gemayel, tandis que d’autres ont préféré présenter une liste alternative.

1. « Metn le changement » : Kataëb + figures indépendantes (Metn el Taghyir)

Samy Gemayel, Élias Hankache, Krikor Mardikian, Mona Succar, Rima Noujaim, Samir Saliba, Semaan Bou Fadel.

Les Kataëb, généralement populaires dans le Metn, présentent une liste en alliance avec des figures indépendantes réformistes. Le programme de la liste repose sur la réforme du système politique vers un modèle décentralisé, le désarmement du Hezbollah et la lutte contre la corruption.

2. « Vers l’État » : Citoyens et citoyennes dans un État (de Charbel Nahas) + des figures de la contestation (Nahou el Daoulé)

Chaden Maalouf, Jad Ghosn, Lucien Bou Rjeili, Miriam Jabre, Verena Amil.

La liste est le fruit d’une alliance entre Citoyens et citoyennes dans un État et des figures indépendantes. Le programme de la liste est centré sur la réforme du système politique vers un État laïc et l’imputation aux propriétaires des banques d’une bonne partie des pertes du système financier. Des membres de la liste ont également été critiques vis-à-vis du clientélisme et de la corruption et ont eu des positions en faveur des droits de la femme et des minorités.

3. « Metniotes souverainistes » : soutenue par Alfred Riachi, une figure pro-fédéralisme (Matniyoun Siyadiyoun)

Alfred Riachi, Chadi Béchara, Chant Sarafian, Paul Nacouzi, Romanos Raad, Waël Sakr.

Cette liste, composée de figures indépendantes, reprend dans ses grandes lignes les positions "souverainistes", comme la neutralité du Liban ou le désarmement du Hezbollah. Concernant le système politique, certains candidats comme Alfred Riachi ont exprimé des positions favorables à un modèle fédéral au Liban, plutôt que le passage à un État civil. La liste n’aborde pas la question de la refonte du système bancaire.

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Mont-Liban III : Baabda

C’est surtout le troisième siège maronite qui est en jeu dans cette circonscription, perçue comme étant un fief du CPL. La mise à l’écart de Hekmat Dib, député aouniste sortant de la région, profitera-t-elle à la contestation ?

1. « Baabda le changement » : Bloc national + groupes de la contestation (Baabda el Taghyir)

Abir Naji ; Wassef Haraké ; Michel Helou ; Robert Khalifé ; Ziad Akl.

Il s’agit de la seule liste complète présentée par la contestation à Baabda, et la seule à inclure une femme. Son programme repose sur le passage à un État civil, le respect des libertés individuelles, le monopole des armes à l’État et l’indépendance de la justice. Les candidats prévoient aussi la mise sur pied d’un filet de sécurité sociale, via la couverture médicale universelle entre autres.

2. « Baabda se révolte » : anciens aounistes + figures indépendantes (Baabda Tantafed)

Ramzi Kanj ; Naïm Aoun ; Khalil Helou ; Jean Abi Younès

Soutenue par des anciens du CPL ainsi que par les Kataëb, cette liste axe son programme sur le désarmement du Hezbollah et la lutte contre la corruption. La réforme du système politique et le plan de reprise économique ne sont pas mentionnés dans le programme qu’elle a annoncé.

3. « Nous sommes le changement » : groupes de la contestation (Nahna el Taghyir)

Michel Chamoun ; Oussama A’awar ; Pierre Baaklini.

Cette liste, composée de figures de la contestation a présenté un programme basé sur l’application des résolutions internationales relatives à la souveraineté du Liban, mais aussi la décentralisation et la restitution des dépôts bloqués dans les banques. La lutte contre la corruption et l’indépendance de la justice sont également des axes importants du programme.

4. « Capables » : Citoyens et citoyennes dans un État, de Charbel Nahas, MMFD (Qadrine)

Ali Darwiche ; Mohammad Sakr ; Rani Rajji.

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

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Mont-Liban IV : Chouf-Aley

Il s’agit de la circonscription où il y a le plus de sièges à pourvoir. Par conséquent, le seuil électoral y est le plus bas. Ici, la contestation vise un siège sunnite et un siège maronite au Chouf. Certains candidats estiment même que le siège druze de Talal Arslane à Aley est prenable.

1. « Nous nous sommes unis pour le changement » : groupes de la contestation (Twahadba lal Taghyir)

Chouf : Rania Ghaith, Chucri Haddad, Halimé Kaakour, Imad Seifeddine, Saoud Abou Chebel, Najat Aoun Saliba, Ghada Marouni Eid.

Aley : Ala’ Sayegh, Marc Daou, Zoya Jureidini, Jad Bejjani, Fadi Abi Alam.

Seule liste complète de l’opposition au Mont-Liban IV, cette mouture se veut la plus représentative des différents courants de la contestation. Soutenu par des mouvements comme Lana, Taqaddom et les Verts libanais, le programme de la liste se base sur le passage à un État civil, le monopole des armes aux mains de l’État ainsi que la lutte contre la corruption. Le droit des femmes et la justice sociale sont également des thèmes mis en avant par ces candidats.

2. « Ton vote est une révolution » : figures indépendantes (Sawtak Thaoura)

Chouf : Jihad Zebian, Maadad Abou Ali, Samir Akoum, Mohammad Hajjar, Michel Abou Sleiman, Jamal Merhej, Gaby Azzi.

Aley : Wassim Haïdar, Raëd Abdel Khalek, Imad el-Hajj.

Formée de figures indépendantes, cette liste entend également représenter la thaoura. Si cette mouture n’a pas présenté un programme clair, elle reprend trois thématiques qui lui sont centrales : mettre un terme à l'exode des jeunes, la restitution des dépôts et la sauvegarde de l'environnement.

3. « La Montagne se révolte » : figures indépendantes (Al Jabal Yantafed)

Chouf : Zeina Mansour, Akram Breich, Nabil Nabil Mechantaf, Abdallah Abou Abdallah.

Aley : Mohsen Aridi, Salman Abdel Khalek, Léon Sioufi, Tabet Georges Tabet.

Cette troisième liste souhaite également représenter la thaoura. Si elle n’a pas dévoilé un programme clair, elle reprend les mêmes thématiques que les autres moutures de l’opposition, telles que la lutte contre la corruption et la restitution des dépôts. Dans une déclaration à L’Orient-Le Jour, la candidate Zeina Mansour a indiqué que la communauté druze “longtemps marginalisée” doit avoir un meilleur rôle dans la gestion du pays lors de la transition vers un État laïc.

4. « La souveraineté d’une nation » : figures indépendantes + Jamaa islamiya (Siyadat Watan)

Chouf : Hicham Zebian, Mohammad el-Chamaa, Ma’moun Malak, Georges Salwane, Daad Azzi, Joyce Maroun.

Aley : Atallah Wehbé, Nabil Yazbeck, Walid Chahine.

Cette liste, formée d’indépendants et d’anciens du Parti national libéral, est également soutenue par la Jamaa islamiya, un groupe islamiste modéré. Son programme se base sur la “résistance face à l’occupation iranienne”, l’application de la Constitution, la neutralité du Liban et l'arrivée à un accord avec le Fonds monétaire international. Les candidats prévoient également de soutenir les secteurs productifs afin de créer de l’emploi.

5. « Capables » : Citoyens et Citoyennes dans un État (Qadrine)

Chouf : Ayman Zeineddine, Khaled Saad, Imad Farran, Joseph Tohmé.

Aley : Marwan Imad, Nagham Halabi.

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

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Sud I : Saïda-Jezzine

Saïda Jezzine est la circonscription la plus petite du pays, et donc celle où le seuil électoral est le plus élevé. L’absence de Hariri permettra-t-elle à l’opposition de dépasser la barre fatidique des 20 %?

1. « Nous sommes le changement » : Groupes de la contestation (Nahna el Taghyir)

Robert Khoury, Sleiman Malek, Joseph Asmar, Hania Zaatari, Mohammad Zarif.

Cette liste est soutenue par des figures et groupes de la contestation à Saïda, tels que Madinati. Son programme repose sur la lutte contre la corruption, l’indépendance de la justice et la mise sur pied d’un plan de reprise économique. La liste promet également de lutter pour le droit de la femme à donner sa nationalité à ses enfants ainsi que le dévelopement d’un réseau de transport en commun.

2. « La voix du changement » : Indépendants (Sawt el Taghyir)

Joseph Mitri, Mohammad Taha, Rana Tawil

Cette liste est également formée par des figures proches de la contestation. Elle n’a cependant pas exprimé publiquement de positions claires jusque-là.

3. « Nous votons pour le changement » : Oussama Saad + indépendants (Nantakheb lal Taghyir)

Jamil Dagher, Charbel Massaad, Camille Serhal, Abderrahmane Bizri, Oussama Saad.

Le député sortant Oussama Saad, qui, depuis la révolution du 17 octobre, a pris ses distances avec le camp du 8 Mars, a formé cette liste avec Abderrahmane Bizri, médecin vedette de la lutte anti-Covid. Son programme national inclut le passage à un État moderne et démocratique, tandis qu’au niveau local, les candidats promettent de moderniser les transports en commun et le port de Saïda.

4. « Capables » (Qadrine)

Ahmad Assi, Élie Aboutas, Emilio Matar, Ismaïl Haffouda.

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

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Sud II : Tyr-Zahrani

Fief de Nabih Berry, le Sud II est une circonscription clé pour un tandem-chiite qui souhaite paraître inébranlé par la contestation. Face à l’intimidation croissante, les groupes réformistes pourront-ils réaliser une percée ?

1. « Vers le changement » : soutenue par des groupes de la contestation + Citoyens et citoyennes dans un État (Nahou el Taghyir)

Ali Khalifé, Ayman Mroué, Hatem Halaoui, Hicham Hayek, Mohammad Ayoub, Rou’a Farès, Sarah Soueidan

Cette liste, regroupant les principales figures de l’opposition, propose un programme basé sur le passage à un État laïc et décentralisé, la protection sociale via la gratuité de l'enseignement et des soins médicaux, la refonte du système bancaire et l’indépendance de la justice. Les thèmes des droits de la femme et des minorités sont également chers aux candidats. Concernant les armes du Hezbollah, ils proposent de miser sur une stratégie de défense nationale.

2. « L’État inclusif (Hadina) » : soutenue par des figures chiites pro résistance (Al Dawla el Hadina)

Bouchra el-Khalil, Hassan Khalil, Riad el-Assaad, Youssef Khalifé

Cette liste se place surtout en opposition au chef du Parlement, Nabih Berry, et son mouvement Amal, tout en maintenant une rhétorique conciliante vis-à-vis du Hezbollah et de ses armes. Au programme, l’audit juricomptable des comptes de l’État, la refonte du système bancaire et la numérisation de l’administration. Bouchra el-Khalil, candidate sur cette liste, a également eu des positions opposées aux droits des homosexuels et des minorités.

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Sud III : Nabatiyé, Bint Jeil et Marjeyoun-Hasbaya

Également acquise au tandem chiite, 11 sièges sont à pourvoir dans cette région, ce qui abaisse considérablement le seuil électoral. De quoi briser le glacis électoral au Sud ?

1. « Ensemble vers le changement » : groupes de la contestation + Parti communiste + Citoyens et citoyennes dans un État (Ma'an Nahou el taghyir)

Ali Mrad; Ali Wehbé; Élias Jradé; Firas Hamdane; Hassan Bazzi; Ibrahim Mahmoud Abdallah; Khalil Dib; Mohammad Qaadane; Nizar Rammal; Wafic Rihane; Wassim Ghandour.

Cette liste se place en confrontation directe avec le tandem chiite. Elle œuvre pour un système laïc et décentralisé, pour assurer l’indépendance de la justice, moderniser les lois sur la création de partis politiques de façon à “en finir avec les milices”, et pour une refonte du système bancaire. Les questions sociales, comme la couverture santé et la gratuité de l'enseignement, sont également au centre du programme.

2- « La voix du Sud » : liste incomplète formée de figures indépendantes (Sawt el Jnoub)

Abbas Charafeddine ; Hussein el-Chaër ; Karim Hamdane ; Mahmoud Cheaïb

Cette liste incomplète, dont un candidat s’est déjà retiré, promet de se “venger” de la classe politique. Elle ne présente cependant pas un programme clair.

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Nord I : Akkar

En première ligne lors de la contestation du 17 octobre, les groupes réformistes au Akkar espèrent traduire cette mobilisation en sièges au Parlement. Une tâche facilitée par l’absence de Saad Hariri, mais compliquée par la multiplication de listes.

1. « Le Akkar se révolte » : soutenue par des groupes proches de la contestation (Akkar Tantafed)

Abdel Razzak Kilani, Khaled Daher, Mohammad Musulmani, Nizar Ibrahim, Reine Sawan

Elle se présente comme la principale liste d’opposition au Akkar. Son programme se concentre sur l’application de la Constitution et la transition vers un État déconfessionnalisé et décentralisé, mais aussi la stratégie de défense nationale, et prône l’indépendance de la justice. Les candidats promettent aussi de sauvegarder les relations entre les pays arabes et le Liban.

2. « Akkar le changement » : soutenue par des groupes proches de la contestation (Akkar el Taghyir)

Barri el-Assaad, Edgar Dagher, Jinane Hamdane, Khaled Allouche, Loris Raï, Mohammad Badra, Wafa’ Jamil (retirée de la course).

Cette liste, qui a connu la désertion d’une candidate, n’a pas présenté un programme clair. Elle s’inscrit cependant dans le giron de la thaoura.

3. « Vers la citoyenneté » : soutenue par Citoyens et citoyennes dans un État (de Charbel Nahas) + le Parti communiste (Nahou el Muwatana)

Ahmad Moustapha, Ghaith Mahmoud, Michel Taoum, Nazih Ibrahim, Ralph Daher, Roula Mrad

Cette liste base son programme politique sur la mise sur pied d’un État « laic et juste », la couverture sociale universelle et la refonte du système bancaire et l’imputation aux actionnaires du secteur financier la principale partie des pertes. La liste prévoit également de « développer les capacités défensives de l’État pour qu’il puisse être le seul défenseur de la société».

4. « Le relèvement du Akkar » : soutenue par Sawa li Lubnan de Baha’ Hariri. (El Nouhoud li Akkar)

Nafez Warak, Haytham Chebib, Mahmoud Hadara, Mohammad Ahmad Hussein, Saadallah Hamad, Tanios Khoury, Wassim Meraabi.

Cette liste est soutenue par le mouvement Sawa li Loubnan de Baha’ Hariri, frère de l’ex-Premier ministre Saad Hariri. Malgré son positionnement pro-thaoura, il est rejeté par une large partie de cette dernière, l’accusant de vouloir hériter du leadership sunnite de son frère. La liste présente une ébauche de programme, centré autour « de la protection de l’entité libanaise ».

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Nord II : Tripoli et Minié-Denniyé

La contestation parie sur la colère apparente des inscrits dans cette circonscription. La région, réputée comme étant la plus pauvre du Liban et secouée par plusieurs drames ces dernières années, pourrait-être le théâtre d’une percée surprise de la contestation, à moins que les électeurs, en majorité sunnites, optent pour l’abstention.

1. « Révolte-toi pour la justice et la souveraineté » : contestation, Bloc national (Entafed lil 'Adala wal Siyada)

Camille Mourani, Ghaleb Osman, Haidar Nasser, Hind Soufi, Malek Maoulaoui, Mohadmmad Khalil, Moustapha el-Aoueik, Rami Fanj, Zakaria Messeiké

Elle se présente comme la principale liste de la contestation au Nord II. Son programme se base sur la décentralisation, la relance du port de Tripoli et de la ligne de train, et l’indépendance de la justice. Les candidats se définissent également comme des “souverainistes”, œuvrant pour la “paix entre les Libanais”.

2. « L’aube du changement » : formée par des groupes proches du mouvement de contestation. (Fajr el Taghyir)

Abdelaziz Tartoussi, Anthony Eid, Bilal Chaaban, Hicham Ibrahim, Mohammad Alameddine, Mohammad Gebara, Rabih Sibai

Cette liste, se réclamant de la contestation, n’a pas présenté un véritable programme.

3. « L’ambition des jeunes » : figures indépendantes. (Tumuh el Chabab)

Adnan Bakour, Mohamoud el-Mir, Moustapha Hussein, Omar Masri, Raëd Tabbah

Cette liste, se réclamant de la contestation, n’a pas présenté un véritable programme.

4. « Capables » : Citoyens et citoyennes dans un État (MMFD, de Charbel Nahas). (Qadrine)

Chafic Hassoun, Misbah Rajab, Mohammad Zreika, Nidal Abderrahmane, Obeida Takriti

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

5. « La troisième République » : soutenue par l’homme d’affaires Omar Harfouche. (Al Joumhouria el Talita)

Abdel Rahim Dergham, Ahmad Ali, Alfred Daoura, Diala Osta, Doha Ahmad, Jeanette Frangié, Mohammad Omar Zreika, Nazih Zaoud, Omar Harfouche

Centré autour de l’homme d'affaires à la réputation sulfureuse, Omar Harfouche, cette liste présente une ébauche de programme basé sur le passage à un État laïc. Certains candidats rivaux accusent la liste d’être implicitement soutenue par le CPL, ce que M. Harfouche nie.

6. « Stabilité et développement » : Sawa li Lubnan de Baha’ Hariri (El Estekrar wal Inmaa)

Abdel Chami, Bassil Osta, Dima Dennaoui, Fadi Khair, Kamel Bakour, Mayez el-Joundi, Michel Khoury, Saleh Dib, Suzanne Kasha, Younes el-Hassan

Cette liste est soutenue par le mouvement Sawa li Loubnan de Baha’ Hariri, frère de l’ex-Premier ministre Saad Hariri. Malgré son positionnement pro-thaoura, il est rejeté par une large partie de cette dernière, l’accusant de vouloir hériter du leadership sunnite de son frère. La liste ne présente pas un programme clair et a connu des désertions.

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Nord III : Bécharré, Zghorta, Koura, Batroun

Mère de toutes les batailles chrétiennes, les élections dans cette région sont directement liées à la présidentielle prévue quelques mois plus tard. Il s’agit également du seul district électoral où la contestation a réalisé une primaire. Arrivera-t-elle à ébranler les différents présidentiables dans leur propre fief ?

1. « Chamalouna » : groupes de la contestation + Bloc national

Batroun : Rabih Chaër ; Layal Bou Moussa

Koura : Fadwa Nassif ; Jihad Farah ; Semaan Béchouati

Bécharré : Koshaya Sassine ; Riad Tawk

Zghorta : Chaden Daaif ; Michel Chawki Doueihy ; Gistèle Semaan.

Formée à la suite d’une primaire, “Chamalouna” est perçue comme étant la principale liste de la contestation dans le Nord III. Si la liste est relativement hétéroclite, ses membres de la liste s’entendent cependant sur une série de thématiques : le désarmement du Hezbollah et l’évolution du système politique vers un système laïc et décentralisé. Certains candidats, comme Riad Tawk, souhaitent cependant que le système politique reste intouché tant que le Hezbollah continuera d’être armé. Les questions sociétales, comme les droits de la femme ou la couverture santé, sont également de la partie.

2. « Le Liban-Nord de la confrontation » : Kataëb + Michel Moawad + Majd Harb + une partie de la contestation (Chamal al Muwajaha)

Batroun : Majd Harb ; Joëlle Hoyek

Koura : Émile Fayad ; Adib Abdel Massih ; Brigitte Kheir

Bécharré : Rachid Rahmé

Zghorta : Toni Mardini ; Michel Moawad ; Jawad Boulos.

Cette liste, qui inclut des figures d’opposition plus traditionnelles comme Majd Harb et Michel Moawad, centre son discours politique sur le désarmement du Hezbollah. Il est également question de passer à un État civil et décentralisé, d’affirmer la neutralité du Liban et d’assurer un modèle économique libre mais juste. Bien que la liste ait promis une répartition juste des pertes, elle est accusée par une partie de la thaoura d'ambiguïté sur la question de la restructuration du système bancaire.

3. « Nous pouvons changer » : Citoyens et citoyennes dans un État de Charbel Nahas et le Parti communiste libanais (Qadrine Nghayir)

Batroun : Jean Khairallah

Koura : Anis Nehmé ; Zeina Nabti ; Bassem Sanij

Bécharré : Marie-Joe Matar

Zghorta : Maroun Mahfoud.

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

4. « Éveillez votre voix » : indépendants (Wa'i Sawtak)

Batroun : Mirna Khoury-Hanna

Koura : Moussa Louca ; Bassam Ghantous

Bécharré : Georges Boutros

Zghorta : Antoine Yammine.

Cette liste incomplète a annoncé une ébauche de programme, prévoyant de “respecter la Constitution”, “lever les immunités parlementaires” et assurer une couverture médicale à tous les Libanais.

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Békaa I : Zahlé

Dans cette région multiconfessionnelle où les familles traditionnelles jouent un rôle prépondérant, l'absence de Hariri laisse planer le doute sur le vote des quelque 30 % d’inscrits sunnites. Un vide qui pourrait profiter à la contestation?

1. « Capables » : Citoyens et citoyennes dans un État (MMFD).(Qadrine)

Ghassan Hmaïmès ; Pétra Samaha ; Rami Abou Eid ; Rania el-Meis.

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

2. « Les souverainistes indépendants » : Michel Daher + Kataëb + figures de la contestation. (Siyadoun Mustaqeloun)

Firas Abou Hamdane ; Martine Démerjian ; Michel Daher ; Omar Halablab ; Samir Sader ; Youssef Karaouni.

Centrée autour du député sortant Michel Daher, qui a claqué la porte du bloc aouniste en 2019, cette liste est rejetée par une partie de la thaoura. Elle présente un programme basé sur la décentralisation, le développement de la Békaa, le monopole des armes à l’État et l’indépendance de la justice.

3. « Zahlé se révolte » : figures de la contestation. (Zahlé Tantafed)

Ammar Sabouri ; Armen Asfahani ; Eid Azar ; Hamzé Mita ; Jihad Turk.

Se revendiquant de l’opposition, cette liste présente une ébauche de programme basé sur le monopole des armes aux mains de l’État, l’indépendance de la justice et la lutte contre la corruption.

4. « Parole et action » : contestation. (Al Qawl wal Fe'el)

Ali Mahdi ; Fouad Saïd Khoury ; Imad Chamoun ; Omar Khayam Maalouf ; Samar Adham.

Se revendiquant de l’opposition, cette liste présente un programme basé sur le passage à un État laïc et décentralisé, le développement de l’université libanaise et la promotion des partenariats entre le public et le privé.

5. « Le changement » : contestation (Al Taghyir)

Hussein el-Khatib ; Khalil Younès; Lina Koukjian ; Rida el-Meis ; Tanios Khoury.

Se réclamant de l’opposition, cette liste n’a pas présenté un programme clair.

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Békaa II : Békaa Ouest-Rachaya

Dans ce fief haririen partiellement arraché au leader sunnite en 2018, la contestation se positionne comme dernier rempart face au camp prosyrien dirigé par Hassan Mrad.

1.« Capables » : Citoyens et citoyennes dans un État (de Charbel Nahas) (Qadrine)

Farah Kassem, Ghada Ghanem, Maguy Mehanna, Oussama Abou Zeid.

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

2. « Notre plaine et la montagne » : groupes de la contestation (Sahlouna wal Jabal)

Bahaeddine Dalla, Hatem el-Khechen, Maguy Aoun, Sally Chamiyé, Yassine Ahmad Yassine.

Cette liste, regroupant les principales formations de la contestation, présente un programme basé sur l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption et le confessionnalisme, la baisse de l'âge de vote à 18 ans et la mise sur pied d’un quota féminin au Parlement. La liste prévoit également le développement du système de couverture santé, surtout pour les seniors.

3. « Vers le changement » : Kataëb + indépendants Nahou el Taghyir)

Alaeddine Chemali, Amer Kaddoura, Chaouki Abou Ghoch, Guita Ojeil.

Cette liste est formée par le parti Kataëb, qui entretient une rhétorique sévère vis-à-vis des armes du Hezbollah et en faveur des réformes.

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Békaa III : Baalbeck-Hermel

Alors que généralement, le Hezbollah délègue l’organisation des élections au Sud à ses alliés du mouvement Amal, c’est le parti de Dieu lui-même qui s’occupe des élections à Baalbeck-Hermel. Signe de l’importance de cette région où le parti de Hassan Nasrallah souhaite continuer à régner en maître.

1. « Le coalition du changement » : contestation (Eetilaf el Taghyir)

Talal Makdessi ; Khaled Solh ; Mohammad Mahmoud Houjeiri ; Ali Abi Raad ; Oussama Chamas ; Samy Toufaily ; Chérif Sleiman ; Abbas Yaghi ; Youssef Fakhry.

Se positionnant comme la principale liste de l’opposition à Baalbeck-Hermel, elle propose un programme centré sur la mise sur pied d’un État civil et social, assurant une couverture santé universelle. La liste prévoit également un accord sur une stratégie de défense nationale, la sauvegarde des droits de la femme et la lutte contre la corruption.

2. « Indépendants contre la corruption » : contestation (Mustaqeline dod el Fasad)

Abdallah Aad ; Ahmad Carnaby ; Ali Abdel Hamid ; Hassan Mazloum ; Ahmad Chokr ; Hussein Darwiche ; Imad Nasreddine ; Hani Chamas ; Chaouki Fakhry.

Cette liste axe son programme sur la lutte contre la corruption. Elle ne présente pas un programme politique clair.

3. « Capables » : Citoyens et citoyennes dans un État (de Charbel Nahas) (Qadrine)

Michel Mhanna ; Mohammad Jabaoui ; Sarah Zaaiter ; Daher Amhaz.

Le parti de Charbel Nahas se distingue en présentant une stratégie nationale dans chacune des 15 circonscriptions. Ce qui est vrai pour Beyrouth I (voir programme), l’est donc pour toutes les autres circonscriptions du Liban.

Certaines circonscriptions comportent jusqu’à cinq listes qui se revendiquent de la thaoura. Comment les distinguer ? L’exercice est délicat compte tenu du fait que les programmes et les stratégies pour les mettre en œuvre manquent souvent de précision et qu’au sein d’une même liste, tous les candidats n’ont pas forcément les mêmes positions. L’Orient-Le Jour a toutefois...

commentaires (8)

misinformation 101

Ramzi Helou

10 h 50, le 08 mai 2022

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Commentaires (8)

  • misinformation 101

    Ramzi Helou

    10 h 50, le 08 mai 2022

  • le pire est que cette loi electorale est tellement pourrie,tt comme ses genisseurs- que le citoyen lambda ne saura jamais ce que sa voix "preferentielle" aurait eu d'influence sur le cours des choses. encore une fois une c.... une erreur monumentale impardonnable de samir geagea. ceci dit son mea culpa fut tout a fait insuffisant au vu de son ampleur. seul le pauvre saad hariri en avait paye le prix, continue a le payer-mais hey c'est une c.... a la saad itou hein ?

    Gaby SIOUFI

    10 h 34, le 08 mai 2022

  • Quel gâchis … Tout ça pour ça… Divisions Subdivisions … Incapacité d un programme commun et de s unir , Nous font passer à côté… Celles et Ceux qui n atteindront pas le cap devront rendre des comptes devant les communs des mortels et surtout devant DIEU … Tant d espoirs qui risquent de repartir en fumées à cause d ÉGOS …Aucune responsabilisation d échec rejetée sur autrui ou grincements de dents ne seront tolérés aux lendemains du 15 Mai … Vaudra mieux se cacher …

    Menassa Antoine

    10 h 48, le 07 mai 2022

  • Vos commentaires sur les listes sont loin d’être objectifs et sont incomplets en plus.

    Tania Habib Helou

    11 h 05, le 06 mai 2022

  • Du fait même qu'ils sont tellement nombreux et dispersés prouve qu'ils ne seront pas efficaces malgré la meilleure volonté du monde. Il est clair que les Forces Libanaises sont le seul parti qui est capable d'assumer cette charge dans le nouveau parlement car ils ont prouvé maintes et maintes fois qu'ils réunissent le courage, la force et une compétence exemplaire. Ils ne cèdent pas et ne lèchent pas les bottes pour parvenir à des positions comme tant d'autres le font. Les aimer ou ne pas les aimer n'est pas la question. Il faut dépasser toutes ces considérations futiles et penser avec la tête pour une fois.

    Gilbert A.

    23 h 32, le 04 mai 2022

  • Quel est le vote utile à Mont Liban 3 ? Qui a le plus de chances de remporter un siège dans les listes alternatives ?

    Amélie Zaccour

    13 h 02, le 04 mai 2022

  • Bonjour aux dispersions de l'unification. Félicitations d'avance pour les clans actuels.

    Jean bader

    13 h 01, le 04 mai 2022

  • KELLON KEZZABINE. MEME ODEUR QUE CELLE DE CEUX QUI PUENT. YIA DI3ANAK YIA LEBNEN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 53, le 04 mai 2022

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