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Politique - Liban

Joumblatt accuse implicitement Aoun d'être un "instrument entre les mains des Syriens et des Iraniens"

Le leader druze accuse Hassan Nasrallah de vouloir décider de l'identité du président de la République libanaise. 

Joumblatt accuse implicitement Aoun d'être un

Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt. Photo d'archives Joseph BARRAK/AFP/Getty Images

Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt s'en est pris, une nouvelle fois, au chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, et l'a accusé implicitement d'être un "instrument entre les mains des Syriens et des Iraniens", tout en s'opposant assez clairement à l'élection de son gendre Gebran Bassil à la tête de l'Etat en octobre prochain.

"Le mandat de Michel Aoun n'a laissé que des catastrophes", a fustigé M. Joumblatt, dans un entretien accordé au quotidien koweïtien al-Qabas, dénonçant l'"incapacité du président à écarter des symboles qui nuisent à son mandat et à l'améliorer". "Son mandat est terminé. Nous n'avons plus qu'à attendre, en espérant que le prochain président sera acceptable et qu'aucune nouvelle catastrophe ne se produise si le président procède à un renouvellement à travers un membre de sa clique", a-t-il renchéri, dans une référence peu voilée à M. Gebran Bassil, considéré comme un candidat potentiel à la  présidence.

"Il est important que le président libanais ne soit pas un instrument entre les mains des Syriens et des Iraniens", a plaidé le chef du PSP, critiquant de nouveau M. Aoun. Il a également estimé que le Hezbollah et d'autres parties internationales, qu'il n'a pas nommées, s'arrogent le droit de choisir le président du Liban. "Des pays décident. Hassan Nasrallah décide. L'élection d'un président au Liban a toujours été le résultat d'un cheminement international (...) le peuple doit choisir (...) et la bataille électorale n'est pas équitable vu la prédominance du Hezbollah qui possède un arsenal", a regretté le chef druze. 

"Un seul allié"
Walid Joumblatt a affirmé, en outre, "avoir un seul allié, ou plutôt un ami, qui est le président de la Chambre Nabih Berry", notant toutefois entretenir toujours de bons liens avec l'ancien Premier ministre Saad Hariri, qui s'est retiré de la vie politique en janvier dernier.

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Le leader druze a estimé, par ailleurs, que les législatives auront bien lieu en dépit des incidents sécuritaires qui ont dernièrement eu lieu au Liban. Samedi, plusieurs personnes ont été blessées lors de heurts en marge d'une tournée électorale de Gebran Bassil dans le Akkar. Et ces dernières semaines, de nombreux incidents sécuritaires ont été signalés dans les quatre coins du pays. Dans certaines régions, des rassemblements ont été attaqués, des candidats empêchés d'organiser leurs événements, comme par exemple au Liban-Sud, fief du tandem chiite Amal-Hezbollah où des individus armés ont encerclé et agressé des candidats de l'opposition dans le village de Sarafand. Et en début de semaine, des riverains avaient attaqué le convoi de Hadi Hobeiche, député du Akkar (Liban-Nord) sans toutefois faire de blessés, alors qu'un iftar organisé par une figure politique locale a également fait l'objet de tirs.

Au sujet de la crise financière qui paralyse le Liban, il a critiqué la position des Forces libanaises, du courant aouniste et de toutes les parties qui s'opposent à une loi sur le contrôle des capitaux. "Ils semblent être tous sous l'emprise de l'Association des banques (ABL)", a-t-il dénoncé, l'ABL ayant rejeté le plan de redressement du gouvernement, le jugeant "catastrophique" et "anticonstitutionnel".

Initialement rédigé par l’équipe de négociateurs libanais chargée de discuter avec le Fonds monétaire international (FMI) auprès duquel Beyrouth a sollicité une assistance financière, le projet de loi avait été avalisé fin mars par le Conseil des ministres avec de légères modifications. Le texte est toutefois critiqué par plusieurs associations et partis parce qu'il impute une partie des pertes de l'Etat à la population.

Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt s'en est pris, une nouvelle fois, au chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, et l'a accusé implicitement d'être un "instrument entre les mains des Syriens et des Iraniens", tout en s'opposant assez clairement à l'élection de son gendre Gebran Bassil à la tête de l'Etat en octobre prochain."Le mandat de Michel Aoun n'a laissé que...

commentaires (16)

Nos politiques vieillissants au bord de la sénilité. Son seul allié est Nabih Berry, le plus grand usurpateur qui règne sur l’assemblée depuis presque 30 ans…ce qui n’est possible nul part en dehors de notre cher pays. Tous ces hommes politiques, il n’y a pas de femmes (mauvais signe pour la société), n’ont aucune légitimité en dehors de leur appartenance religieuse.

Karam Georges

22 h 24, le 02 mai 2022

Tous les commentaires

Commentaires (16)

  • Nos politiques vieillissants au bord de la sénilité. Son seul allié est Nabih Berry, le plus grand usurpateur qui règne sur l’assemblée depuis presque 30 ans…ce qui n’est possible nul part en dehors de notre cher pays. Tous ces hommes politiques, il n’y a pas de femmes (mauvais signe pour la société), n’ont aucune légitimité en dehors de leur appartenance religieuse.

    Karam Georges

    22 h 24, le 02 mai 2022

  • Girouette !!! Avec le vent et contre le vent qui souffle dans toutes les directions. Un allie peu fiable malgre des moments de genie politique......Tribal quand meme.....

    Sabri

    17 h 49, le 02 mai 2022

  • Aucune HONTE ce vieux ROUBLARD...tféeee

    Derwiche Ghaleb

    15 h 41, le 02 mai 2022

  • Je n'ai pas compris le mot : implicitement. C'est tellement gros comme evidence...

    Aboumatta

    12 h 15, le 02 mai 2022

  • Voyons M. Jumblatt, vous ne pouvez pas cracher sur le HB et faire ami-ami avec son premier allié et exécutant surtout que tout le monde sait que ce dernier a bâti sa fortune avec l’argent sale qu’il continue de faire fructifier et empêche tout audit pour découvrir la vérité sur sa richesse. Ne dit on pas l’ami de mon ennemi est mon ennemi? Alors comment voulez-vous qu’on vous prenne au sérieux?

    Sissi zayyat

    11 h 51, le 02 mai 2022

  • Ceux qui se ressemblent...s'assemblent...et finissent par nous donner la nausée ! Moins on les voit et entend, mieux on se porte, et notre pays aussi. Passé un certain âge, on devrait avoir la décence de se retirer de la vie politique, d'autant plus quand on n'est plus respecté, donc rejeté par une grande partie du peuple libanais...et laisser la place aux jeunes, mais pas forcément leurs fils...!!! - Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 55, le 02 mai 2022

  • Sah el nomm !

    Michel Trad

    10 h 49, le 02 mai 2022

  • Chacun s'octroie un allié qui le couvre, le protège et lui permet de continuer à régner. Mr Berri devrait avoir la décence de céder cette place qu'il a accaparé depuis des décennies avec le résultat dont on "jubile" aujourd'hui. Le clientélisme a de beaux jours devant lui.

    Citoyen

    10 h 23, le 02 mai 2022

  • triste realite que d'avoir a subir des dirigeants pareils pour longtemps encore, en attendant une formation au sein du parlement assez nombreuse mais unie pour pouvoir les contrer un jour

    Gaby SIOUFI

    09 h 40, le 02 mai 2022

  • Est-ce que vous seriez d'accord que la date d'application de la loi soit à partir du 17 octobre 2019? Probablement pas!

    Zovighian Michel

    05 h 10, le 02 mai 2022

  • On aimerait bien que la classe politique libanaise se renouvelle et que des jeunes (femmes et hommes) se libèrent du système féodal qui maintient le Liban aux mains des mêmes familles depuis trop longtemps ! Loins des influences étrangères qui ne veulent aucun bien à notre pays.

    Pandora

    20 h 07, le 01 mai 2022

  • Et Nabih Berri n’est-il pas un instrument aux mains du Hezbollah, lui même instrument aux mains de l’Iran (plutôt division iranienne au Liban ! ) ??

    LeRougeEtLeNoir

    19 h 48, le 01 mai 2022

  • Un seul alié .... NABIH BERRI ...le plus grand voleur de l'histoire du Liban ... Ca vous donne une idée du degré d'honnêteté de Monsieur Joumblat ... Qui se ressemble s' assemble... Tous dev voleurs .... Tous des menteurs... EN UN MOT ... TFEH ...Et que Dieu aide ce pauvre Liban

    Emile G

    19 h 34, le 01 mai 2022

  • Cet émir de la corruption ne peut avoir de crédibilité. Il a sorti son argent du pays, pourquoi parle-t-il du contrôle des capitaux? Pour se protéger de poursuites judiciaires éventuelles ?

    Sam

    17 h 15, le 01 mai 2022

  • Joumblat préfère sacrifier l’argent du peuple entier après qu’il ait sauvé le sien largement volé en catimini depuis quarante ans et je ne parle pas des ruines dérobées, entre autres.

    Wow

    14 h 44, le 01 mai 2022

  • Mr Walid ose dire ça. C’est dommage de voir au Liban et sans cesse le détournement de vérité.

    Pantelis Chatziathanasiou

    14 h 29, le 01 mai 2022

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