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Campus - FRANCOPHONIE

Le département de lettres françaises de l’USJ célèbre la francophonie libanaise

Karl Akiki, chef du département de lettres françaises de l’USJ, poursuit son engagement pour promouvoir la francophonie au Liban et à l’étranger.

Le département de lettres françaises de l’USJ célèbre la francophonie libanaise

Karl Akiki. Photo Nasri Messarra

« La francophonie est l’un des piliers du Liban, elle est inhérente à notre identité et fait notre particularité au Moyen-Orient. Nous avons un rôle à jouer, au quotidien, afin de maintenir cette francophonie vivante au pays du Cèdre, et nous devons déployer des efforts pour que le français continue à être présent dans l’espace public », souligne Karl Akiki. Depuis 2017, le chef du département de lettres françaises à l’Université Saint-Joseph multiplie les actions qu’il met en place afin de promouvoir la francophonie auprès des élèves, des étudiants, des enseignants et du grand public au Liban et à l’international, et plus particulièrement, au cours du Mois de la francophonie. Celui qui est également vice-doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines depuis 2020 précise qu’en mars, le département de lettres françaises de l’USJ a poursuivi son engagement en célébrant la francophonie libanaise. « C’est une manière de rappeler que le français n’est pas réservé à une élite et que les pays francophones comme le nôtre contribuent, grâce à leur diversité, au développement de cette francophonie, notamment par le concours de la littérature », observe-t-il.

Le projet interscolaire « Sur les bancs de la francophonie libanaise » a incité les élèves à réaliser des vidéos informatives au sujet des établissements scolaires libanais francophones dans lesquels ils sont scolarisés. Leurs vidéos seront bientôt rendues publiques sur YouTube.

Promouvoir la francophonie libanaise

Le département de lettres françaises s’est engagé, en mars, dans deux projets portant sur la francophonie libanaise. Le premier, en collaboration avec le département d’histoire-relations internationales de l’USJ, est un projet interscolaire intitulé « Sur les bancs de la francophonie libanaise » et qui incite les élèves à réaliser des vidéos informatives au sujet des établissements scolaires libanais francophones dans lesquels ils sont scolarisés. « Puisque toutes les vidéos seront rendues publiques sur une chaîne YouTube, elles pourront rappeler aux internautes l’héritage que les Libanais doivent aux écoles francophones. Cette initiative est importante car elle contribuera à créer une mémoire nationale de la francophonie libanaise », explique M. Akiki.

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Quant au second projet, baptisé « La route de la francophonie au Liban », il engage les départements de littérature française de l’USJ, l’Université libanaise, l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) et l’Université islamique du Liban. Sur une idée du professeur Gérard Bejjani, titulaire de la chaire Senghor de la francophonie à l’USJ, les étudiants ont créé des parcours permettant de découvrir les régions libanaises en suivant les pas d’auteurs orientalistes ayant visité le pays au XIXe siècle, d’écrivains français et européens qui sont venus au Liban aux XXe et XXIe siècles, et d’hommes et de femmes de lettres libanais francophones. Ces circuits touristiques seront dévoilés au grand public le 8 avril à 11 heures à la Bibliothèque nationale. « Ce travail consiste à créer une plaque mémorielle virtuelle avec un code QR conduisant les internautes vers un site web comportant des informations au sujet de ces auteurs, de leurs œuvres et des régions libanaises dont ils ont parlé. Nous espérons également pouvoir proposer, dans quelques mois, une carte avec les parcours de la francophonie au Liban », ajoute Karl Akiki. Ce dernier précise que les étudiants de littérature seront amenés, au cours des mois à venir, à rédiger des études portant sur la littérature libanaise francophone pour permettre, sur le plan local, aux enseignants des écoles publiques et privées d’exploiter en classe les dossiers mis à leur disposition. « Il est important d’introduire, dans les établissements scolaires, l’apprentissage de la littérature libanaise francophone, et nous pensons que cette initiative va inciter les profs de français à faire découvrir à leurs élèves le travail de ces écrivains, poètes et dramaturges dont nous pouvons être fiers », assure le chef du département de lettres françaises à l’USJ.

Karl Akiki a par ailleurs donné le 16 mars courant, en Italie, des conférences portant sur l’histoire, le patrimoine et la culture francophone du Liban à l’Université de Trieste, à l’Alliance française de Trieste et à l’Université d’Udine. De même, il a été invité le 21 mars par l’Institut d’études françaises de Sarrebruck en Allemagne, pour prendre part à un dialogue virtuel autour de la francophonie au pays du Cèdre. Celui qui a reçu, en décembre 2021, le prix Richelieu Senghor, en récompense de son engagement en faveur du rayonnement de la langue française et de la francophonie au Liban et au Proche-Orient, n’hésite pas à se servir des réseaux sociaux pour publier régulièrement sur les comptes du département de lettres françaises de l’USJ des vignettes d’information en rapport avec la francophonie libanaise. Il se réjouit également d’avoir vu les étudiants de son département organiser en mars des festivités pour célébrer la francophonie. « Le français n’est pas seulement une langue de salon, c’est une langue de la culture et des affaires. La francophonie libanaise est une exception culturelle et un atout dont il ne faut pas se priver. Soyons fiers d’être francophones au Liban car ce pays a beaucoup apporté à la francophonie », rappelle Karl Akiki.


« La francophonie est l’un des piliers du Liban, elle est inhérente à notre identité et fait notre particularité au Moyen-Orient. Nous avons un rôle à jouer, au quotidien, afin de maintenir cette francophonie vivante au pays du Cèdre, et nous devons déployer des efforts pour que le français continue à être présent dans l’espace public », souligne Karl Akiki. Depuis...

commentaires (1)

La lecture de cet article me fait penser au couvent de Aïn Warka, devenu école en 1889. On l'appelait la Sorbonne du Moyen-Orient et a donc également contribué à l'essor, puis au maintien, de la francophonie au Liban.

Un Libanais

19 h 40, le 31 mars 2022

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Commentaires (1)

  • La lecture de cet article me fait penser au couvent de Aïn Warka, devenu école en 1889. On l'appelait la Sorbonne du Moyen-Orient et a donc également contribué à l'essor, puis au maintien, de la francophonie au Liban.

    Un Libanais

    19 h 40, le 31 mars 2022

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