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Économie - Restauration

La Grande Épicerie de Beirut mise sur la gastronomie libanaise

La Grande Épicerie de Beirut mise sur la gastronomie libanaise

La Grande Épicerie de Beirut, restaurant de 85 couverts, ouvre dès 8h30. Photo DR

C’est à Antélias, à côté de la Boucherie Chal, qu’il faut aller chercher La Grande Épicerie de Beirut, lancée il y a quelques semaines. Le lieu se veut à la fois restaurant traditionnel et épicerie fine dédiée aux produits du terroir libanais. « Nous sommes parfaitement conscients de l’environnement économique actuel. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne misons pas sur un retour sur investissement à court terme. Pour nous, c’est aussi un moyen d’assurer à nos employés des débouchés en ces temps d’incertitudes », explique Christian Bou Chaaya, qui lance avec Élie Mhanna cette nouvelle adresse.

Le restaurant de 85 couverts, ouvert dès 8h30 pour des petits déjeuners roboratifs, a d’ores et déjà commencé à servir. « On cherche à créer des liens avec, par exemple, des groupes de randonnée pour leur proposer d’associer leur excursion à un arrêt chez nous pour commencer ou finir leur journée », ajoute celui qui est par ailleurs l’un des trois frères Bou Chaaya derrière la société de production Kabreet et les succès de Jinn (2019), la première série arabe réalisée pour Netflix ou du film Ktir Kbir (2015). Il faudra en revanche encore attendre une dizaine de jours pour que l’agencement de l’espace de vente de La Grande Épicerie soit définitivement prêt.

Pour ce nouveau concept, Élie Mhanna et Christian Bou Chaaya ont repris les locaux de l’ancien Joz Lebanese Diner ouvert en 2015, définitivement fermé au moment du confinement imposé aux premiers jours de la pandémie de Covid-19 au Liban. Si l’agencement du lieu a été remanié, la très belle véranda, qui donne à l’espace une part notable de son cachet, a été conservée.

À l’intérieur, les décorateurs ont fait un pari quelque peu vintage : tables rondes, longues nappes blanches, chaises en rotin, canapé rose poudré et serveurs en costume blanc et noir feraient croire à un retour du Liban nostalgique d’avant-guerre et des grands chamboulements de l’histoire contemporaine.

Retour aux valeurs sûres

Ce choix ne doit rien au hasard : les deux compères estiment que par temps de crise les Libanais vont vouloir revenir aux grands classiques et aux valeurs sûres de leur culture. « Il y a eu longtemps une tendance à proposer une cuisine libanaise “with a twist”. C’était d’ailleurs une évolution très intéressante. Ici, toutefois, on parie sur la tradition et les recettes intangibles », explique Christian Bou Chaaya. Pour y parvenir, ils ont un atout : la famille Mhanna, dont Élie est l’une des têtes (il dirige par ailleurs Hajjar Group avec son frère Michel), a fondé le Casino Mhanna à Zahlé en 1888, l’un des établissements qui ont contribué à définir la gastronomie des mezzés libanais.

En misant sur les grands classiques de la cuisine locale, La Grande Épicerie de Beirut entend rester abordable avec un ticket moyen de 500 000 livres libanaises par personne à l’heure actuelle. « On ne vise pas spécifiquement une clientèle plutôt qu’une autre. On propose aussi bien des poulets chawarma que des oiseaux (becfigues) », reprend-il à titre d’exemple.

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Cela marchera-t-il ? Élie Mhanna et Christian Bou Chaaya, qui préfèrent taire le montant de l’investissement réalisé, n’en sont pas à leur coup d’essai. Ensemble, ils ont déjà imaginé le restaurant Jnaynit el-Khaweja et le bar Fabios, deux établissements qui ont pris leurs marques à Fakra. « On dispose d’une importante cuisine centrale, qui nous a permis d’envisager la création de La Grande Épicerie. Nos équipes – quelque 150 employés dans ces trois établissements – vont ainsi assurer la préparation d’une partie des plats et de la mouné qui y seront ensuite vendus. » La Grande Épicerie de Beirut doit en outre référencer un certain nombre de marques et de produits libanais, « des gens ou des entreprises dont on apprécie le travail », conclut Christian Bou Chaya.

Cet article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui continue, malgré tout, de se battre.


C’est à Antélias, à côté de la Boucherie Chal, qu’il faut aller chercher La Grande Épicerie de Beirut, lancée il y a quelques semaines. Le lieu se veut à la fois restaurant traditionnel et épicerie fine dédiée aux produits du terroir libanais. « Nous sommes parfaitement conscients de l’environnement économique actuel. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne misons pas...

commentaires (2)

Bonne chance. On a tellement envie d'un brin d'optimisme dans cette marecage ds laquelle on vit !!!

Imad A. Aoun

10 h 14, le 13 mars 2022

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Commentaires (2)

  • Bonne chance. On a tellement envie d'un brin d'optimisme dans cette marecage ds laquelle on vit !!!

    Imad A. Aoun

    10 h 14, le 13 mars 2022

  • Servir des bec-figues à été l'élément dissuasif pour moi, je ne cautionne pas ce genre de "raffinement" inutile et destructeur de la faune, mais bonne chance.

    Christine KHALIL

    08 h 53, le 13 mars 2022

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