Dans son nouveau local, Em Sherif Café peut accueillir 230 personnes, dont 150 en terrasse. Photo DR
Em Sherif Café, situé dans la zone du Parc, en contrebas du centre-ville de la capitale, a déménagé quelques dizaines de mètres plus loin, dans l’immeuble Karagula. « La demande était forte et de nombreux clients restaient sur liste d’attente. Nous souhaitons avec cette relocalisation leur offrir plus d’espace, tout en restant dans le même quartier pour ne pas perturber leurs habitudes », résume Dany Chaccour, responsable du développement de la marque Em Sherif au Liban et à l’étranger. Fondée par Mireille Hayek, la marque dispose de trois enseignes au Liban : l’adresse historique à Achrafieh, le café sur l’avenue du Parc et Em Sherif Sea Café à Zaitunay Bay.
Dans son nouveau local, le café peut accueillir 230 personnes, dont 150 en terrasse, sur une surface de 400 m². Le ticket moyen se situe autour des 300 000 livres libanaises par personne. Un peu moins d’un million de dollars ont été investis dans l’établissement qui emploie 115 personnes.
Em Sherif Café est l’un des premiers restaurants à avoir ouvert dans la zone du Parc en 2016, un quartier qui compte depuis de nombreuses enseignes emblématiques comme BeBabel, Noura ou Starbucks Reserve et attire une clientèle au fort pouvoir d’achat. Néanmoins, la zone n’a pas échappé à la crise avec les fermetures des restaurants : Numéro 6, propriété du groupe Em Sherif, Balthus ou encore La Petite Maison.
D’Achrafieh jusqu’à Beverly Hills
En parallèle, le groupe Em Sherif poursuit son expansion à l’international et ambitionne de devenir l’ambassadeur de la gastronomie libanaise à l’étranger. Il compte désormais 11 franchises à travers le monde et 2 500 employés au total. Ces derniers mois, deux enseignes ont ouvert à Londres, à Harrods, dont un nouveau concept de prêt-à-manger baptisé Em Sherif Deli, un Em Sherif Sea Café à Bahreïn et un Café au Caire. Dans les prochains mois, le groupe ouvrira six nouvelles enseignes dont un Café à Abou Dhabi, ainsi qu’un Em Sherif à Monaco, à l’Hôtel de Paris en avril, en partenariat avec Monte-Carlo Société des bains de mer.
En 2023, le groupe s’attaquera à Athènes avec un restaurant en partenariat avec Omirou Capital, puis au marché nord-américain avec des ouvertures au Canada et aux États-Unis, là aussi sous forme de partenariat, dont une ouverture à Beverly Hills. « Pendant cette période de crise, notre dynamisme à l’étranger nous a permis de soutenir notre activité au Liban. Il est de plus en plus difficile de trouver une main-d’œuvre qualifiée qui compte rester ici. Tout le monde veut s’expatrier, c’est ce qui favorise l’expansion des marques libanaises à l’étranger en ce moment. Nous voyons le Liban comme un laboratoire et une vitrine sur l’extérieur », explique Dany Chaccour qui n’envisage pas d’amélioration de la situation de la restauration à court terme. « Le secteur est en mode survie. À moyen terme, la restauration libanaise de qualité est plus à l’abri car les produits locaux sont abordables pour les Libanais. Ce n’est pas le cas des restaurants internationaux qui sont ceux qui ont fermé massivement depuis le début de la crise. »
Le nouveau concept de prêt-à-manger Em Sherif Deli, développé à Londres, va aussi ouvrir au Liban. Une enseigne pilote ouvrira ses portes avant la fin de l’année à Beyrouth pour ensuite essaimer dans la plupart des centres commerciaux du Grand Beyrouth.
Cet article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui continue, malgré tout, de se battre.
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