Il a tout juste neuf ans et est déjà reconnu pour son extraordinaire talent. Le jeune Kai Hanach, un joueur d’échecs d’origine libanaise, fait parler de lui au Royaume-Uni où ses parents sont installés depuis 2013. Il a été récemment désigné comme numéro 1 dans cette discipline en Angleterre, dans la catégorie des moins de 11 ans ; et numéro 3 chez les moins de 12 ans. Kai a même fait le buzz sur Youtube il y a trois mois, à travers une vidéo où on le voit battre la joueuse professionnelle américano-canadienne, Andrea Botez. La vidéo a fait plus de 10 millions de vues. Ce jeune prodige a également réussi à obtenir un match nul, en décembre dernier, contre le grand maître international français Maxime Lagarde, un champion d’échecs reconnu mondialement. Un exploit parmi d’autres pour l’enfant prodige. « Kai est considéré comme une star des échecs en Angleterre, il bat des joueurs beaucoup plus forts et beaucoup plus âgés que lui », raconte son père, Alain Hanach, à L’Orient-Le Jour.
Première compétition à 7 ans
La passion du jeune garçon pour les échecs a commencé très tôt, après avoir vu son père jouer à ce jeu à plusieurs reprises. « À 4 ans, il m’a demandé de lui apprendre les règles du jeu. À 6 ans, il m’a dit qu’il voulait participer à une compétition d’échecs, je me suis mis alors au travail, raconte M. Hanach. À 7 ans, Kai a pris part à sa première compétition nationale et a remporté la 3e place. C’est alors que j’ai pensé qu’il avait sans doute du talent », poursuit le père de famille.
Depuis, Kai est suivi par un entraîneur russe qui figure dans le top 100 des joueurs d’échecs professionnels au niveau mondial. Il a déjà pris part à une centaine de compétitions et a remporté plusieurs titres. Sélectionné en juillet 2021 pour représenter l’Angleterre à la Coupe du monde, Kai a obtenu les meilleurs résultats parmi l’équipe anglaise, tous âges confondus. « Kai s’entraîne 3 à 4 heures par jour. Les échecs, c’est sa passion. Quand il joue, on dirait qu’il se transforme en une autre personne. Il participe à des compétitions tous les week-ends, raconte son père. Il est content qu’on parle de lui dans les médias, mais ce qui l’intéresse surtout, c’est de jouer. Il adore jouer. »
Très investi dans sa passion, le jeune Kai prend part à des compétitions toutes les semaines. « Il fait tout cela, en plus de l’école. Ce n’est pas facile à gérer pour nous, étant donné qu’il a un niveau élevé et qu’il a souvent besoin de voyager pour des tournois internationaux », souligne Alain Hanach.
La famille de Kai, qui est originaire de Beyrouth, a quitté le Liban dès 1975, mais passe souvent ses vacances au Liban. Le jeune garçon comprend même l’arabe, qu’il a appris dans une école spécialisée à Londres. Son père essaie de l’inscrire à une compétition au Liban. « Kai a déjà joué aux échecs à Beyrouth, lors d’un de nos passages. J’ai récemment pris contact avec la Fédération libanaise des échecs pour voir s’il peut effectuer un tournoi avec l’équipe libanaise », confie M. Hanach.
commentaires (4)
bravo champion
Kosremelli Robert
12 h 16, le 20 mars 2022