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Nos Lecteurs ont la Parole

Lettre de mon fils !

Papa, je pars, mais je garderai la foi, peu importe le poids de ma croix !

Papa, je pars, comme toi autrefois, je quitte, je m’en vais butiner hors de ma ruche à la recherche de nectar et de pollen indispensables à ma colonie.

Papa, je pars, je fuis le cafard, je m’éloigne, notre rucher est dévoré par ses politicards et ses marchands de foi aux bouches de miel, des pics féroces assistés par une multitude d’animaux sauvages et des chevaliers noirs.

Papa, je pars, je pleure, j’émigre, mon abeiller s’effondre, les reines sont vieillissantes et malades, les ouvrières s’entre-tuent et le pou profite pour envahir les têtes.

Papa, je pars, je file, le spectacle est accablant, lassant et surréaliste, mon Liban s’enfonce et se noie tranquillement dans un océan de mélasse toxique.

Papa, je pars, j’essaime, notre ruche n’est pas à sa première épreuve. Elle se redressera tôt ou tard, comme elle le fait depuis des millénaires, c’est écrit dans la Bible et ailleurs, sa gelée royale est éternelle.

Papa, je pars, mais je reviendrai, comme toi, je garderai la foi, peu importe le poids de ma croix. Les yeux de mon cœur veilleront sur vous et sur le pays du Cèdre de Dieu, mon beau Liban que j’aime tant.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Papa, je pars, mais je garderai la foi, peu importe le poids de ma croix !Papa, je pars, comme toi autrefois, je quitte, je m’en vais butiner hors de ma ruche à la recherche de nectar et de pollen indispensables à ma colonie.Papa, je pars, je fuis le cafard, je m’éloigne, notre rucher est dévoré par ses politicards et ses marchands de foi aux bouches de miel, des pics féroces...

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