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Société - Liban

Entre tristesse et déception, des partisans de Hariri réagissent à son annonce

Des routes bloquées à l'aide de pneus brûlés à Kaskas et dans le quartier de Corniche Mazraa, après le retrait de l'ex-Premier ministre de la vie politique.

Entre tristesse et déception, des partisans de Hariri réagissent à son annonce

Des partisans de l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, lors d'une manifestation de rue, le 22 janvier 2022 à Beyrouth. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Pressentie depuis plusieurs jours, l'annonce de l'ex-Premier ministre Saad Hariri de suspendre son activité politique au Liban et son refus de participer aux législatives de mai ont laissé ses partisans en proie à la tristesse et à la colère. Plusieurs d'entre eux se sont confiés à L'Orient-Le Jour et L'Orient Today, quelques instants après le discours du chef du courant du Futur qui a fait l'effet d'une bombe sur la scène politique du pays en grave crise.

"Makhzoumi peut faire l'affaire"

"Je suis très triste et déçu. Il n’y a que lui qui me représente. Le leadership sunnite est fait pour lui. S’il ne change pas d’avis, je boycotterai les élections", promet Osman, la vingtaine, qui s'est confié à notre journaliste Zeina Antonios, à Tarik Jdidé.

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"On s’attendait à son départ. Peu importe qu'il participe ou non aux élections, pourvu qu’il puisse aider les sunnites", affirme pour sa part Ahmad, 21 ans. Pour lui, le richissime homme d'affaires et député sunnite Fouad Makhzoumi, rival de Saad Hariri, "peut faire l’affaire".

"Nous avions mis tous nos espoirs en Saad Hariri. Nous n'avons personne d'autre que lui. Nous n'allons voter pour personne d'autre. Nous ne faisons confiance qu'à lui", réagit pour sa part Mohammad Itani, résident dans le quartier beyrouthin de Verdun et partisan du chef du courant du Futur, dans un témoignage à la journaliste de L'Orient Today, Rana Tabbara.

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"L'ambiance au Liban n'est pas propice pour le courant du Futur. Sa décision de ne pas participer aux élections était par respect pour son parti et je soutiens cela", affirme pour sa part Rima Ghalayini, également résidente à Verdun. Elle dit qu'elle votera "pour toute personne qui réussira à me convaincre avec son programme politique". 

"Beaucoup de questions"

"Le retrait de Saad Hariri soulève beaucoup de questions. Cela constitue un pas positif vers la fin des partis politiques. Le problème, c'est qu'une seule communauté est allée dans ce sens", déplore Adel, 33 ans. "Je ne pense pas que cela soit juste envers les sunnites. Je ne pense pas pour autant que Saad Hariri reviendra sur sa décision", conclut-il.

Dans le quartier de Kaskas, des partisans de Saad Hariri ont bloqué en fin de journée des rues à l'aide de pneus brûlés, en signe de colère, rapporte notre journaliste Zeina Antonios. La voie publique au niveau de la mosquée Abdel Nasser, dans le quartier de Corniche Mazraa a elle aussi été fermée à l'aide de bennes à ordure, selon notre journaliste Mohammad Yassine.

Photo Mohammad Yassine

Au Liban-Sud, à Saïda, Abdel Rahim se dit "frustré". "Nous sommes désormais démunis. Nous n'avons plus de soutien. J'ai pleuré lorsque j'ai entendu Saad Hariri annoncer son retrait de la vie politique", confie-t-il à notre correspondant Mountasser Abdallah. "Si seulement il pouvait faire marche arrière, lâche-t-il. J'ai peur que l'on soit finis, en tant que sunnites".

Au Liban-Nord, à Tripoli, les réactions à l'annonce de M. Hariri divergeaient entre approbation et rejet, selon notre correspondant Souhayb Jawhar. "C'est la décision la plus juste qu'il ait prise depuis des années", estime Hussein Allam, habitant du quartier de Gemmayzat. Mais pour Nadia Masri, résidente d'Abi Samra, la décision du chef du courant du Futur "fait peur". "Malgré toutes ses erreurs, Saad Hariri représente la modération politique et religieuse. Maintenant, nous craignons pour notre avenir", confie-t-elle.

Pressentie depuis plusieurs jours, l'annonce de l'ex-Premier ministre Saad Hariri de suspendre son activité politique au Liban et son refus de participer aux législatives de mai ont laissé ses partisans en proie à la tristesse et à la colère. Plusieurs d'entre eux se sont confiés à L'Orient-Le Jour et L'Orient Today, quelques instants après le discours du chef du courant du Futur qui a...

commentaires (11)

qu'il quitte la vie politique, cela le regarde, mais il aurait dû appeler ca base a voter partie civile , et pourquoi pas FL si jamais il dispose du courage de son père.

Aboumatta

05 h 38, le 25 janvier 2022

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Commentaires (11)

  • qu'il quitte la vie politique, cela le regarde, mais il aurait dû appeler ca base a voter partie civile , et pourquoi pas FL si jamais il dispose du courage de son père.

    Aboumatta

    05 h 38, le 25 janvier 2022

  • Brûler des pneus et bloquer des routes... c'est tout ce que savent faire les Libanais on dirait... piètre image qu'ils donnent du peuple...

    C EL K

    05 h 31, le 25 janvier 2022

  • Idéalement, il aurait dû se rallier au FL pour porter un coup fatal au hezb traître mais il n’a jamais été futé et il nous a fait perdre notre temps et espoir inutilement. Être sympathique ne forge pas un pays. Nous avons plein de sunnites patriotes qui sauront faire face le moment venu.

    Wow

    20 h 30, le 24 janvier 2022

  • La communaute sunnite ne se reduit pas a des "moutons" (comme d'autres). Je leur fait confiance pour produire de nouveaux leaders attaches au Liban pluraliste et moderne mais aussi capables de tenir tete au Hezb et a ses valets. RV en mai. Beaucoup seront surpris.

    Michel Trad

    18 h 59, le 24 janvier 2022

  • Je regrette mais je pense qu’il a raison ????

    Eleni Caridopoulou

    18 h 50, le 24 janvier 2022

  • J'appelle les ministre des affaires interieures et de l'environnement de maître une fin à ce comportement illégale et débile. Brullé des pneux !!! Qu'ils expriment leurs colères "tous" sans barbarie. Et que les forces de l'ordre agissent cette foi et chaque foi, brullé un pneu est un crime (voire, les lois municipales : interdiction de brullé tous sortes de déchets en lieu publique.) ça suffit de détruire le peu qui reste de l'infrastructure et ça suffit de cette fumée noire qui inflige le cancer. Rafic Hariri doit se retourner mille fois dans sa tombe chaque foi que les pneux brûlées cicatrisent les rues de Beirut

    Sarkis Dina

    18 h 44, le 24 janvier 2022

  • IL N,Y A QUE LES F.L. POUR REMPLIR LE VIDE ET TENIR TETE AUX MILICES DE MERCENAIRES IRANIENS ET LEURS PARAVENTS AOUN ET BASSIL. GEAGEA POUR PRESIDENT ET RIFI POUR P.M. ... OU... LE RETRAIS DE TOUS LES PARTIS DE LA VIE POLITIQUE, HEZBOLLAH LE PREMIER ET QU,UNE NOUVELLE GENERATION ACCEDE AU POUVOIR. MAI9 QUI ? C,EST LA LA QUESTION. IL N,Y A AUCUN DE LA TREMPE DE LEADER COMMENT ALORS PLUSIEURS ? DEPUIS DEUX ANS LA SOCIETE CIVILE N,A ENFANTE QUE DES NAINS ! ET DES MAINTENANTS ILS SE DISPUTENT A L,IMAGE DE CEUX QU,ON VEUT CHASSER. PAUVRE LIBAN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 32, le 24 janvier 2022

  • Je dois rajouter ici aussi que si les opposants affilier au mouvement du 17 octobre pensent pouvoir à eux seules changer la donne au parlement contre une machine parfaitement rodé et contre l’axe du refus … ILS SE METTENT LE DOIGT DANS L’ŒIL LOL Car c’est ce qu’attend impatiemment l’axe du refus

    Bery tus

    18 h 23, le 24 janvier 2022

  • L'enjeu de ces élections, si elles ont lieu, ne sera plus confessionnel mais plutôt pour ou contre le hezbolla ... aussi simple que ça.

    Remy Martin

    17 h 50, le 24 janvier 2022

  • En Allemagne, Angela Merkel a préparé son départ pendant deux ans pour donner à la relève la chance et le temps de s'organiser. Ça c'est un comportement responsable. Ce départ subit de Hariri à la 11ème heure ressemble soit un caprice d'enfant gâté, soit à une tentative pathétique de faire reporter les élections où à part le Hezbollah et les Forces Libanaises tout le monde va perdre des plumes...

    Gros Gnon

    17 h 42, le 24 janvier 2022

  • On peut comprendre la "colère" et la "déception" des partisans de M. Hariri, mais en quoi cela justifie-t-il de bloquer des routes er brûler des pneus? Quand donc les Libanais commenceront-ils à faire de la politique avec leur tête et pas avec leurs tripes?

    otayek rene

    17 h 38, le 24 janvier 2022

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