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Politique - Liban

Nouvelles sanctions américaines contre des "financiers du Hezbollah"

Le Trésor US ajoute à sa liste noire trois ressortissants libanais ainsi qu'une agence de voyage qui travaillent, selon lui, pour le compte du parti chiite.

Nouvelles sanctions américaines contre des

Le siège du Trésor américain, à Washington, en janvier 2017. Photo d'archives AFP / PAUL J. RICHARDS

Le département américain du Trésor a annoncé mardi des sanctions financières à l'encontre de trois Libanais, ainsi que leur entreprise basée au Liban, pour avoir financé ou apporté de l'aide au Hezbollah, parti classé groupe terroriste par Washington. Concrètement, leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés et l'accès au système financier américain leur est barré.

Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control – OFAC) du Trésor a précisé dans un communiqué publié sur le site de l'institution que les trois Libanais ciblés sont Jihad Salim Alamé (né en juillet 1956), Ali Mohamad Daoun (né en décembre 1956) et Adel Diab (né en décembre 1960). L'agence de voyage et de tourisme Dar al-Salam, une entreprise basée au Liban, a elle aussi été visée par cette nouvelle salve de mesures.
Adel Diab est présenté comme un membre du Hezbollah et un homme d'affaires libanais accusé d'avoir aidé, financé et sponsorisé le parti de Dieu et lui avoir facilité ses activités. Ali Mohamad Daoun est, selon le Trésor, un cadre du parti chiite visé pour les mêmes accusations. Idem pour Jihad Salem Alamé, lui aussi membre du Hezbollah. Les trois partenaires ont fondé l'agence de voyage et de tourisme Dar al-Salam, visée pour être contrôlée, directement ou indirectement, par le cadre du Hezbollah, Ali Daoun.

En raison de ces sanctions, les avoirs de ces personnes doivent être gelés et signalés à l'OFAC, précise le communiqué. L'OFAC peut également "interdire ou imposer de strictes conditions à l’ouverture ou au maintien aux États-Unis d’un compte correspondant ou d’un compte créditeur par l’intermédiaire d’un compte d’une institution financière étrangère qui a consciemment effectué ou facilité une transaction importante au profit d’un terroriste mondial".

"Ces mesures interviennent alors que le Liban fait face à une crise économique sans précédent et alors que le Hezbollah, membre du gouvernement, bloque les réformes économiques et inhibe le changement dont le peuple libanais a tellement besoin", peut-on lire dans le communiqué.

Commentant ces sanctions, le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, a affirmé que son pays "est solidaire du peuple libanais dont la sécurité et la souveraineté demeurent menacées par la corruption du Hezbollah et ses activités déstabilisantes". "Il est clair que le Hezbollah et ses partenaires sont plus soucieux de promouvoir leurs propres intérêts et les intérêts de leur patron, l’Iran, que ceux du peuple libanais", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Pour mémoire

Les Etats-Unis et le Qatar sanctionnent ensemble des "financiers" du Hezbollah

Washington impose régulièrement des sanctions à des cadres et membres du Hezbollah, ainsi qu'à des personnes considérées comme lui apportant un soutien financier et logistique, et à des dirigeants accusés de corruption. C'est dans ce cadre que le Trésor américain avait imposé en octobre 2021 des sanctions contre le député libanais Jamil Sayyed, proche du régime Assad, et les entrepreneurs Jihad el-Arab et Dany Khoury, accusés d'avoir "contribué au délitement de l'Etat". L'ancien ministre Gebran Bassil (chef du Courant patriotique libre, fondé par le chef de l'Etat Michel Aoun) avait, lui, été placé sur la liste noire de l'OFAC le 6 novembre 2020. M. Bassil était accusé d'actes de corruption dans le secteur de l'énergie, qui ont "aidé et encouragé" les opérations du Hezbollah. Quelques mois plus tôt, les anciens ministres Youssef Fenianos (Marada) et Ali Hassan Khalil (mouvement Amal, du président de la Chambre Nabih Berry), tous deux alliés au Hezbollah, avaient également été mis sous le coup de sanctions pour "corruption" et soutien au parti chiite.

Le Hezbollah, créé en 1982 avec le soutien de l'Iran dans le cadre de la lutte contre l'occupation israélienne du Liban, a accru son influence dans le pays du Cèdre, où il est le seul à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990. Il mène en outre des opérations militaires dans la région, notamment en Syrie en soutien au régime de Bachar el-Assad, ou encore en Irak et au Yémen aux côtés des rebelles houthis. Une dizaine de pays, avec à leur tête les États-Unis, considèrent le parti chiite comme un groupe terroriste.

Le département américain du Trésor a annoncé mardi des sanctions financières à l'encontre de trois Libanais, ainsi que leur entreprise basée au Liban, pour avoir financé ou apporté de l'aide au Hezbollah, parti classé groupe terroriste par Washington. Concrètement, leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés et l'accès au système financier américain leur est barré.Le Bureau...

commentaires (5)

Il faudra que ces sanctions soient élargies sur d'autre territoires. Ces gens ont leur argent dans les baléares, caiman, suisse, et tous les autres paradis fiscaux. Des comptes "secrets" sans doute avec rien que des numéros (donc même pas de nom affiché). Faut que tous ces verrous sautent et que les centaines de millards soient confisqués. Il n'y a pas que la Suisse où ces voyous planquent leur fric. Et évidemment, pas aux USA . C'est un coup d'épée dans l'eau, juste un effet d'annonce, ces sanctions. Leur fric est dans les autres paradis fiscaux. Foutage de gueule des 2 parties: US et ces voyous.

LE FRANCOPHONE

12 h 32, le 19 janvier 2022

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Commentaires (5)

  • Il faudra que ces sanctions soient élargies sur d'autre territoires. Ces gens ont leur argent dans les baléares, caiman, suisse, et tous les autres paradis fiscaux. Des comptes "secrets" sans doute avec rien que des numéros (donc même pas de nom affiché). Faut que tous ces verrous sautent et que les centaines de millards soient confisqués. Il n'y a pas que la Suisse où ces voyous planquent leur fric. Et évidemment, pas aux USA . C'est un coup d'épée dans l'eau, juste un effet d'annonce, ces sanctions. Leur fric est dans les autres paradis fiscaux. Foutage de gueule des 2 parties: US et ces voyous.

    LE FRANCOPHONE

    12 h 32, le 19 janvier 2022

  • Et tous les “dignitaires” Syriens alors? Et autres criminels?

    TrucMuche

    23 h 17, le 18 janvier 2022

  • Et dire le député libanais Jamil Sayyed, juste après les sanctions à son encontre, était prêt à se rendre aux États Unis, afin de prouver « son honnêteté » ….. depuis c’est silence radio…bassil lui, cherche un réconfort du coté du baass

    C…

    19 h 22, le 18 janvier 2022

  • On aurait envie de dire: "Bravo ! Bien fait pour leur g.....!", mais en fait, concrètement, on n'a pas l'impression que cela serve à grand chose. Ceux de la fournée précédente, Sayyed, Fenianos, Ali Hassan Khalil et Bassil, semblent avoir conservé intact leur pouvoir de nuisance.

    Yves Prevost

    19 h 01, le 18 janvier 2022

  • AUX SUIVANTS

    Gebran Eid

    18 h 57, le 18 janvier 2022

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