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Société - Éducation

Écoles et universités rouvriront leurs portes lundi en présentiel

Lors d’une conférence de presse conjointe, les ministres de l’Éducation Abbas Halabi et de la Santé Firas Abiad ont annoncé un marathon de vaccination au cours du week-end prochain, destiné au secteur de l’éducation.

Écoles et universités rouvriront leurs portes lundi en présentiel

MM. Halabi (à gauche devant les micros) et Abiad au cours de leur conférence de presse hier. Photo Dalati et Nohra

Les élèves du Liban reprendront le chemin de l’école lundi 10 janvier, après le congé de Noël et de fin d’année. Les étudiants en feront de même, malgré une hausse en flèche des contaminations au Covid-19 en ces lendemains de fêtes. Une hausse qui ne serait pas étrangère aux traditionnelles réunions familiales, sans oublier l’apparition d’un variant Omicron largement transmissible à l’échelle mondiale. La décision d’entamer le deuxième trimestre en présentiel a été annoncée hier par les ministres de l’Éducation Abbas Halabi et de la Santé Firas Abiad lors d’une conférence de presse conjointe. Cette rentrée fait suite à des vacances de Noël démesurément longues, de 24 jours au total, avancées d’une bonne semaine et prolongées jusqu’après la Noël des Arméniens, en raison d’une résurgence des infections début décembre et d’une forte crainte de saturation d’un système de santé à bout de souffle. Elle découle d’une volonté de ne pas mettre en péril l’année scolaire, après deux années éducatives ratées. Deux années durant lesquelles les élèves et étudiants, en confinement forcé, n’ont pas bénéficié comme espéré de l’apprentissage en ligne, vu les pannes de courant et d’internet, le manque de matériel adéquat et la mauvaise préparation des enseignants en cette période de crise

économico-financière sans précédent. « Nous n’avons pas d’autre choix qu’un enseignement en présentiel, car l’éducation au Liban est en jeu », a révélé pour l’occasion le ministre de l’Éducation, en référence à l’expérience lamentable de l’enseignement à distance.

Tirer bénéfice de l’expérience internationale

« Avec le ministre de la Santé et en coordination avec les instances internationales et locales, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et la Croix-Rouge libanaise (CRL), nous avons décidé de tirer bénéfice des expériences internationales et de maintenir ouvertes les institutions éducatives et d’enseignement supérieur, tout en respectant le protocole sanitaire afin d’éviter les contaminations », a souligné Abbas Halabi. Il a certes reconnu qu’il aurait été plus facile de fermer les écoles, voire le pays, en cas de nouvelle flambée des contaminations. « Mais nous avons décidé de coopérer avec les parents pour qu’ils se vaccinent et vaccinent leurs enfants, et avec les institutions pour qu’enseignants, fonctionnaires et élèves soient aussi vaccinés », a-t-il ajouté. Il a invité tous les citoyens sans exception à privilégier leur santé et celle de leurs enfants en se vaccinant, en adoptant les gestes barrières, comme le port du masque, le lavage des mains, le respect de la distanciation physique... pour un retour sûr. De même, parce que « l’année scolaire n’attend pas » et qu’il est « hors de question de la mettre en danger quel qu’en soit le prix », le ministre de l’Éducation a appelé les familles à faire preuve de responsabilité dans la sphère familiale et sociale, et les institutions scolaires à éviter le relâchement. « Il faut aussi éviter le relâchement dans les lieux publics », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité pour chacun de « protéger ses proches ». « La hausse des contaminations est proportionnelle au relâchement social », a mis en garde M. Halabi, rappelant que « l’intérêt des nouvelles générations passe avant toute autre considération ».

C’est dans ce cadre qu’il a annoncé l’adoption de mesures en collaboration avec le ministère de la Santé, l’OMS, l’Unicef et la CRL : la mise en place d’une chambre des opérations avec pour objectif de tracer les cas de Covid-19 en milieu scolaire et universitaire « en toute transparence », la mise à disposition de tests rapides, l’organisation de campagnes de vaccination dans les écoles, la publication de vidéos de sensibilisation à l’intention de la population. « Nous pourrons alors décider de la fermeture de classes, d’étages ou d’établissements en cas d’infections », a-t-il souligné. Le ministre de l’Éducation a profité de l’occasion pour évoquer le manque criant de masques et de désinfectants dans les établissements éducatifs publics. Une situation liée à la faillite étatique et à l’effondrement de la livre libanaise qui a récemment atteint son niveau le plus bas, 30 000 LL contre un dollar.

Protéger la santé mentale des enfants

La décision d’ouvrir les écoles en présentiel découle donc d’une concertation entre les différents acteurs de l’éducation au Liban, l’Éducation nationale, le ministère de la Santé, de même que l’Unicef et l’OMS. « L’enjeu était de taille », explique le ministre de la Santé Firas Abiad. Il fallait peser le pour et le contre. D’un côté, la situation pandémique avec « la transmissibilité mondialement élevée du variant Omicron ». D’un autre, « la catastrophe » que représentait une troisième année éducative ratée pour les élèves.

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« Nous avons décidé que dans les conditions économiques difficiles que nous traversons, le plus précieux que nous puissions donner à nos enfants, c’est bien l’éducation », a martelé le Dr Abiad, qui s’est par ailleurs distingué dans le traitement des patients Covid à l’hôpital public Rafic Hariri. Sans oublier que « le retour à l’école est bénéfique pour la santé mentale des enfants » qui retrouvent une activité normale. Certes, le retour à l’école « pourrait ne pas se dérouler dans des conditions idéales et contribuer à répandre le virus », reconnaît-il. « Nous acceptons ce défi. Mais nous devons à la fois prendre nombre de mesures préventives, comme le port du masque, la distanciation, mais aussi l’isolement et la fermeture de classes en cas d’atteinte », a précisé le ministre. Il rappelle que c’est « durant les vacances » que le Covid s’est le plus répandu. Le Dr Abiad invite alors la population à se faire vacciner pour « protéger la société ». « Nous avons amélioré le taux de vaccination. Désormais, plus de 150 000 doses sont inoculées chaque semaine », observe-t-il. Il annonce dans ce cadre la tenue d’un marathon de vaccination destiné au secteur éducatif le week-end prochain. « Ce marathon est destiné aux élèves, aux enseignants, aux parents et au personnel des institutions scolaires », explique-t-il, rappelant que le vaccin protège contre les formes grave du Covid-19. En effet, selon l’OMS, plus de 95 % des cas hospitalisés ne sont pas vaccinés.

Le Covid-19 en chiffres les dernières 24 heures

Le ministère de la Santé a enregistré 5 818 nouveaux cas et 20 morts du Covid-19 durant les dernières 24 heures. Ces chiffres portent à 744 632 le nombre total de contaminations, dont 41 155 actives, et à 9 213 le nombre de morts. Le taux d’occupation en soins intensifs est de 80 %. 351 lits de soins intensifs sont donc occupés sur 437 au total. Sur le plan de la vaccination, les chiffres restent bas. Seulement 44,4 % de la population en âge d’être vaccinée (+ de 12 ans) a obtenu une première dose de vaccin, soit 2 417 073 personnes, et 36,1 % de la population les deux doses nécessaires, soit 1 967 808 personnes. Quant à la dose de rappel, ou troisième dose, seulement 314 470 personnes l’ont reçue.

Les élèves du Liban reprendront le chemin de l’école lundi 10 janvier, après le congé de Noël et de fin d’année. Les étudiants en feront de même, malgré une hausse en flèche des contaminations au Covid-19 en ces lendemains de fêtes. Une hausse qui ne serait pas étrangère aux traditionnelles réunions familiales, sans oublier l’apparition d’un variant Omicron largement...

commentaires (1)

Omicron est le vaccin que les fabricants de vaccins ne pouvaient pas fabriquer. Il est atténué, quasiment pas d'hospitalisation, pas de patients critiques, pas d'oxygénation, pas d'intubation. Tout le monde sera exposé et l’attrapera. Il remplace totalement Delta. L'immunité collective de masse enfin. D'ici 8 à 12 semaines, le monde entier sera vacciné, alors pourquoi cette panique ? Cela aurait pu être bien pire. Nous devrions montrer notre gratitude à mère nature pour avoir finalement éliminé un méchant virus créé par l'homme et qui a fuité en laboratoire ! Nous sommes bénis.

Gros Gnon

16 h 46, le 06 janvier 2022

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Commentaires (1)

  • Omicron est le vaccin que les fabricants de vaccins ne pouvaient pas fabriquer. Il est atténué, quasiment pas d'hospitalisation, pas de patients critiques, pas d'oxygénation, pas d'intubation. Tout le monde sera exposé et l’attrapera. Il remplace totalement Delta. L'immunité collective de masse enfin. D'ici 8 à 12 semaines, le monde entier sera vacciné, alors pourquoi cette panique ? Cela aurait pu être bien pire. Nous devrions montrer notre gratitude à mère nature pour avoir finalement éliminé un méchant virus créé par l'homme et qui a fuité en laboratoire ! Nous sommes bénis.

    Gros Gnon

    16 h 46, le 06 janvier 2022

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