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Société - Liban

Affluence chaotique dans le hall des départs de l'AIB après les fêtes de fin d'année

Selon le ministère de la Santé, 605 contaminations en provenance de l'étranger ont été signalées à l'AIB entre le 25 et le 29 décembre.

Affluence chaotique dans le hall des départs de l'AIB après les fêtes de fin d'année

Des voyageurs arrivant à l’Aéroport international de Beyrouth, le 1er mars 2021. Photo d'archives Joseph Eid/AFP

Le chaos régnait dimanche à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), bondé après les fêtes de fin d'année, alors que l'affluence dans les espaces clos inquiète les professionnels de santé dans un Liban frappé par une nouvelle vague de Covid-19.

Des vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux faisaient état d'un encombrement important dans les halls de départ de l'aéroport, notamment au niveau des inspections de sécurité et des comptoirs d'enregistrement. Il s'agit très probablement des nombreux expatriés qui étaient rentrés passer les fêtes de fin d'année au Liban et ont désormais pris le chemin du retour. Deux jours avant Noël, le ministre des Travaux publics et des Transports Ali Hamiyé s'était félicité de l'arrivée en deux jours de plus de 150 avions de Libanais de la diaspora venus passer les fêtes à Beyrouth.

Cette affluence, sans aucun respect des mesures de distanciation entre les passagers, a eu lieu alors qu'un nombre inquiétant de contaminations est dépisté au quotidien dans le pays, notamment en provenance de l'étranger. Dimanche, le ministère de la Santé a indiqué que 605 contaminations en provenance de l'étranger ont été signalées à l'AIB entre le 25 et le 29 décembre.


"Chaos et embouteillage fou à l'AIB avec la fin des vacances saisonnières", a déploré dans un tweet le journaliste Marwan Metni. Ce dernier a également regretté un "retard du décollage des avions au départ l'aéroport et une absence de contrôle des mesures de prévention contre le coronavirus". Il a enfin indiqué que "seules trois des neuf machines d'inspection de l'AIB étaient fonctionnelles". 

La propagation du Covid-19, essentiellement due au nouveau variant Omicron détecté pour la première fois dans le pays début décembre, inquiète les professionnels de santé. Afin de limiter les contaminations en provenance de l'étranger, le ministère des Travaux publics et des Transports avait mis en place de nouvelles mesures pour les passagers arrivant à Beyrouth. Ces derniers doivent désormais s'enregistrer sur la plateforme électronique conçue par le ministère de la Santé pour permettre aux voyageurs d'y inscrire leurs données et obtenir un pass sanitaire, qui leur sera demandé pour pouvoir embarquer dans l'avion qui les mènera au Liban. Cela n'a pas empêché une nouvelle flambée de l'épidémie pendant les fêtes.

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Mi-décembre, le ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui avait assuré, au nom du Conseil central de sécurité de son ministère, qu'"il veillera strictement à l'application des mesures prises pour limiter la propagation du coronavirus", notamment avec l'approche des fêtes de fin d'année.

Mais malgré les annonces désormais quotidiennes concernant la verbalisation des contrevenants, le ministre de la Santé Firas Abiad a regretté que l'application des mesures de prévention "ne s'est pas avérée suffisante" sur le terrain. Il a dans ce contexte affirmé être "prêt à prendre la décision de boucler le pays si la vitesse de propagation du coronavirus s'accélère", une proposition écartée jusque-là par les autorités libanaises au vu de ses lourdes conséquences dans un pays en plein effondrement socio-économique et financier.

Le chaos régnait dimanche à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), bondé après les fêtes de fin d'année, alors que l'affluence dans les espaces clos inquiète les professionnels de santé dans un Liban frappé par une nouvelle vague de Covid-19.Des vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux faisaient état d'un encombrement important dans les halls de départ de l'aéroport,...

commentaires (3)

Deux heures d'attente, debout. Une honte.

Roland G

17 h 29, le 03 janvier 2022

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Commentaires (3)

  • Deux heures d'attente, debout. Une honte.

    Roland G

    17 h 29, le 03 janvier 2022

  • Et pourtant tous les scanners de contrôle des bagages sont des dons de l’Union Européenne, il suffit juste de les entretenir mais c’est trop demander à nos fonctionnaires incompétents de l’aéroport. Tout comme les tapis bagages à l’enregistrement qui sont en panne à 50% de leur temps. Rafic Hariri voulait un aéroport digne d’une grande capitale mais tous les incompétents qui ont été aux commandes après son assassinat n’ont pas entretenu l’aéroport depuis 17 ans. Si seulement on pouvait avoir des PM moins riches mais plus intelligents

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 36, le 03 janvier 2022

  • Il faut bien toujours ramener avec soi un cadeau du Liban, quand on en revient. Merci aux cadres dirigeants qui gèrent ce bazar, pardon cet aéroport. Ils y ont tous été nommés grâce à leurs compétences, bien sûr…

    Mago1

    00 h 12, le 03 janvier 2022

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