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Politique - Crise diplomatique avec le Golfe

Il faut distinguer la position du Hezbollah de celle du Liban officiel, affirme Bassil

Dans un entretien au journal al-Qabas, le chef du CPL demande au Koweït de lancer une initiative de médiation. 

Il faut distinguer la position du Hezbollah de celle du Liban officiel, affirme Bassil

Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil. Photo AFP

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) a plaidé vendredi en faveur d'une distinction qu'il juge "nécessaire" entre les positions prises par le Hezbollah et celles du Liban officiel, surtout après la  crise politico-diplomatique qui avait éclaté avec les pays du Golfe, notamment l'Arabie Saoudite, fin octobre. Des propos polémiques du ministre libanais de l'Information Georges Cordahi sur le rôle de Riyad dans la guerre du Yémen sont à l'origine de cette crise. Sans appeler directement le ministre concerné à démissionner, M. Bassil a estimé qu'une telle démarche permettrait de "passer outre du prétexte" de ces tensions diplomatiques. 

Dans un entretien publié vendredi dans les colonnes du quotidien koweïtien al-Qabas, le leader du CPL affirme "vouloir entretenir les meilleurs rapports avec les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite", rappelant que le chef de l’État Michel Aoun (un allié de longue date du Hezbollah) avait brisé la tradition et s'était rendu à Riyad pour son premier voyage officiel juste après son élection, en octobre 2016. La tradition veut que les présidents libanais effectuent leur premier voyage en France, mais après son élection M. Aoun s'était rendu à Riyad, en janvier 2017, avant d'aller à Paris. 

Le conflit syrien et la guerre au Yémen
Le chef aouniste s'est par ailleurs prononcé en faveur d'une politique qui garderait le Liban à l'écart des conflits des axes, notamment entre l'Arabie saoudite et l'Iran, et non d'une politique de "neutralité", estimant que cette neutralité n'est pas possible en raison des crises que traverse le Liban, notamment celle des réfugiés syriens, qui nécessite de traiter avec Damas. "La non-intervention dans les affaires intérieures des pays préserve le rôle historique du Liban", a-t-il estimé. "Nous ne pouvons pas nous distancier du conflit syrien, mais nous pouvons nous distancier de la guerre du Yémen", a-t-il lancé, alors que son allié le Hezbollah a annoncé être impliqué dans cette guerre au côté des rebelles houthis soutenus par l'Iran.

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Dans un entretien enregistré avant qu'il ne prenne ses fonctions au sein du gouvernement de Nagib Mikati, Georges Cordahi avait qualifié d'"absurde" la guerre au Yémen critiquant le rôle de Riyad dans le conflit. Ces propos ont lancé une grave crise diplomatique. Fin octobre, plusieurs monarchies du Golfe ont ainsi pris des mesures de rétorsion à l'égard du Liban, notamment l'Arabie saoudite qui avait rappelé son ambassadeur et arrêté les importations libanaises, pays dont le système économique et financier est en pleine crise depuis plus de deux ans. Le Koweït avait également renvoyé les diplomates libanais et rappelé son ambassadeur, avant de durcir les conditions d'obtention de visa et de renouvellement de permis de séjour pour les Libanais. Dans des propos diffusés après le début de cette crise, le chef de la diplomatie saoudienne avait par ailleurs lié à plusieurs reprises les décisions des pays du Golfe, non seulement à la prise de position de M. Cordahi, mais aussi à la montée en puissance du Hezbollah pro-iranien sur la scène politique libanaise. 

A ce propos, Gebran Bassil s'est posé la question de savoir si l'Arabie saoudite pourrait se contenter de demander au Liban de se "distancier" ou souhaiterait au contraire des décisions plus fortes de la part du Liban. "Pourquoi mêler la position du Hezbollah à celle du Liban officiel", s'est interrogé l'ex-ministre des Affaires étrangères, avant d'estimer "essentiel de séparer ces deux prises de positions". "Nous faire assumer la responsabilité de la position d'un parti libanais aggrave le problème", a-t-il encore dit, appelant par la même occasion à distinguer les prises de position du Hezbollah de celles du CPL. "Nous avons une entente (dite de Mar Mikhaël, conclue en 2006, NDLR) mais nous ne nous accordons pas sur toutes les questions", a expliqué Gebran Bassil, précisant que l'intervention du parti chiite dans les conflits régionaux, notamment en Syrie, fait partie de ces points sur lesquels les deux partis divergent. "Je pense que l'Iran peut agir au Yémen sans avoir besoin du Hezbollah", a-t-il par ailleurs lancé.

Initiative du Koweït
"Il est important de relancer le dialogue en vue de bons rapports avec les pays du Golfe, et pour éviter d'aller là où nous ne voulons pas", a encore dit le chef du CPL, appelant le Koweït à lancer une initiative dans ce cadre. "Et nous sommes prêts à y collaborer", a-t-il affirmé.

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Enfin, à une question portant sur une éventuelle démission de Georges Cordahi dans la foulée de la crise diplomatique, Gebran Bassil a répondu en soulignant que les déclarations polémiques de l'intéressé "n'étaient que le prétexte" qui a déclenché la crise, "d'autant que plusieurs hauts responsables ont tenu des propos allant dans le même sens, sans que cela ne provoque de réaction saoudienne", a-t-il précisé, rappelant que le chef de la diplomatie saoudienne avait clairement déclaré que la crise dépasse les propos d'un ministre". "A mon avis, la démission pourrait permettre de passer outre ce prétexte", a-t-il dit, appelant Georges Cordahi à suivre l'exemple de Charbel Wehbé, ex-ministre des Affaires étrangères. En mai dernier, M. Wehbé avait été relevé de ses fonctions après des propos dans lesquels il avait accusé l'Arabie saoudite de financer les groupes terroristes.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) a plaidé vendredi en faveur d'une distinction qu'il juge "nécessaire" entre les positions prises par le Hezbollah et celles du Liban officiel, surtout après la  crise politico-diplomatique qui avait éclaté avec les pays du Golfe, notamment l'Arabie Saoudite, fin octobre. Des propos polémiques du ministre libanais de l'Information...
commentaires (20)

Et dire que ce mec pense un jour être president de la république, c’est a s’étouffer de rire. Qu’est qu’il peut être beauf quand même

Lecteur excédé par la censure

19 h 54, le 20 novembre 2021

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Commentaires (20)

  • Et dire que ce mec pense un jour être president de la république, c’est a s’étouffer de rire. Qu’est qu’il peut être beauf quand même

    Lecteur excédé par la censure

    19 h 54, le 20 novembre 2021

  • " It's a Mad, Mad, Mad, Mad World " et notre bécil aurait put y être un character of choice sutout avec ses declarations à la noix de coco...

    Wlek Sanferlou

    22 h 10, le 19 novembre 2021

  • IL CHERCHE A ALLEGER LES SANCTIONS CONTRE LUI. MAIS D,AUTRES AU PROGRAMME.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 55, le 19 novembre 2021

  • Mais qu’est-ce qu’il bafouille lui ? Il n’arrive même plus à dire une phrase cohérente avec le sujet ou la phrase précédente ; il dit tout et son contraire à la fois sans gêne ni retenu. je me demande s’il est naturellement bête ou il a fait des études pour le devenir ? cet individu était ministre des affaires étrangères d’où tous nos problèmes actuels ! il est à l’origine de tous les tenants et aboutissants de nos catastrophes, en partant de l’énergie **embarquée** en passant par les affaires étrangères avec des virements de bords au gré des événements en improvisant tel un débutant qui s’est soudainement vu jouer dans la cour des grands et qui n’y est jamais parvenue a se hisser au niveau adéquat pour mener sa barque …Que Monsieur je sais tout mais ne comprend jamais rien, nous explique ce que fait le Hezbollah eu Yémen, en Syrie, en Iran, en Irak, et dans les trafics de drogue dont son N° 2 a revendiqué ici même, que le trafic de drogue fait partie de la résistance ! D’ailleurs qu’il nous dise ce que fait le Hezbollah avec des armes Iraniennes au Liban ? et comment le mandat de Michel Aoun a accepté ce fait accompli sans rien dire ? Quant à Cordahi, c’est juste une quantité négligeable, pourquoi Michel Aoun n’a pas demandé sa révocation ? Bassil s’est fait plaisir en bla, blatant pour ne rien dire comme d’habitude. Dék el maille maille **tape l’eau eau** .

    Le Point du Jour.

    20 h 54, le 19 novembre 2021

  • Notre comique est de sorti ...

    Zeidan

    18 h 52, le 19 novembre 2021

  • c'est VOUS et votre beau-pere qui avez aligné le Liban "officiel" sur le Hezbollah. personne d'autre ! Si Michel Aoun n'avait pas couvert le Hezbollah du sceau de la presidence, ce ne serait qu'un parti/milice juste un peu plus bouffi que les autres. Je suppose que votre modus operandi est "plus c'est gros, plus ca passe" ? Les elections arrivent triste sire.

    Lebinlon

    16 h 39, le 19 novembre 2021

  • Le principal artisan de l'alignement du Liban officiel sur les desiderata du Hezb pendant 10 ans veut maintenant se disculper ? C'est trop tard, la catastrophe qui a decoule de vos actes avec vos allies du Hezb n'a pas pu etre evitee et nous en payons tous le prix. Le mieux que vous pouvez encore faire c'est vous taire et degager....

    Michel Trad

    15 h 45, le 19 novembre 2021

  • Franc comme un âne qui recule.

    Christine KHALIL

    14 h 46, le 19 novembre 2021

  • « Tête à claques ». Voila ce qu’on peut dire. Chacun /ne pourra poser ces 3 mots sur la personne qu’il/ elle souhaite….( les personnages cités dans l’article étant divers et nombreux) Ainsi, on évite aussi toute censure :)

    LE FRANCOPHONE

    14 h 46, le 19 novembre 2021

  • Où est ce Liban officiel ?

    Esber

    13 h 49, le 19 novembre 2021

  • M. Bassil ne sait vraiment plus à quelle branche se raccrocher...

    CHAHINE Omaya

    13 h 35, le 19 novembre 2021

  • voir cette tete m'horripile! du coups je ne peux lire l'article!

    Jack Gardner

    13 h 24, le 19 novembre 2021

  • Il n' y a pas de Liban officiel...et de Liban officieux..Le Liban officiel c' est les couches du Liban officieux..!

    LeRougeEtLeNoir

    12 h 59, le 19 novembre 2021

  • Quel manque de cohérence ! Si la position officielle soit disant du Liban n est pas celle du Hezbollah , alors qu'attend le Liban Officiel pour Virer ce miniministre de l informations et le remplacer ? Le Liban officel peut vraiment le faire ? Ou il doit attendre le petit doigt tendu du barbu ?

    Aboumatta

    12 h 15, le 19 novembre 2021

  • Ce type . fait semblant d’oublier que le HEZBOLLAH bloque toute réunion gouvernementale. Alors comment faire le distinguo entre une milice qui dirige le pays dont lui-même en fait partie ? Et le liban OFFICIEL bloqué à cause de cette milice ?

    LE FRANCOPHONE

    11 h 46, le 19 novembre 2021

  • Justement ta réponse est dans ton commentaire. Pourquoi laisser un parti politique affilié à une puissance étrangère qui n’en a cure du peuple Libanais, dicter tout ce qu’il veut au Liban officiel. Assez de cette comédie nul n’est dupe; ou le Liban officiel s’imposera aux milices, réformera et recevra argent, soutien et aide de ses nombreux soutiens, ou il sera phagocyté par la milice, le dollar atteindra les 100,000 LL., les supermarchés seront vide et ceux qui ne pourront émigrer s’entretueront dans les rues

    Liban Libre

    11 h 21, le 19 novembre 2021

  • IL NOUS DIT QU,IL Y A DEUX ETATS AU LIBAN LE TYPE TANT AIME DES LIBANAIS... METEL WAJA3 EL BATEN...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 17, le 19 novembre 2021

  • Il s’y croit et le ridicule ne le tue pas. Il vient en grand analyste politique distribuer des points et indiquer le rôle de chacun des protagonistes dans la région sans l’ombre d’une honte, remord ou d’hésitation. Le pire c’est qu’il est fort dans les sous entendus qui d’après lui le placerait parmi les favoris en épargnant la Syrie de ses remontrances faisant croire qu’en nous mêlant de sa politique intérieure on arriverait à nous débarrasser du fardeau des réfugiés qu’ils ont volontairement accueilli tout en simulant une opposition à leur venue mais en maintenant les portes des frontières grandes ouvertes sur ordre du barbu qui a provoqué leur exode, pour pouvoir négocier leur enracinement ou leur départ contre une future promotion le moment venu, fort de l’appui d’Assad. Il continue à persister dans ses intentions de ménager la chèvre et le chou louchant sur le fauteuil qu’il ne sentira jamais ne serait ce que son odeur de cramoisi puisqu’il est cramé à jamais. Mais ça il n’arrive toujours pas à l’intégrer. Pauvre petite chose.

    Sissi zayyat

    11 h 00, le 19 novembre 2021

  • Distinction parfaitement virtuelle. Et le conseil des ministres ?!

    Bassam Youssef

    10 h 57, le 19 novembre 2021

  • LE PLUS HONNI DES LIBANAIS ET SURTOUT DES PAYS ARABES A LE CULOT DE DEMANDER AU KUWEIT UNE MEDIATION LORSQUE LE KUWEIT APPLIQUE LES MEMES SANCTIONS QUE LES AUTRES PAYS ARABES ET DETIENT 18 TRAITRES TRAVAILLANT POUR LE COMPTE DU HEZBOLLAH ALLIE DU HONNI SUR SON TERRITOIRE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 44, le 19 novembre 2021

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