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Culture - Disparition

Pourquoi Etel Adnan était plus grande que nature

Une voyageuse entre deux civilisations, trois continents, trois cultures et plusieurs modes d’expression, Etel Adnan (1925-2021), observatrice philosophe du siècle qui l’a vue naître, artiste engagée et militante pour les causes des opprimées, décrite par son entourage comme étant une personne généreuse, éclairée, extrêmement cultivée, très intelligente, douée et talentueuse. Bref « Larger than life », pour reprendre l’expression anglophone qui résume toutes les richesses de cette âme lumineuse, dans cette concision percutante qui caractérisait son œuvre.

Pourquoi Etel Adnan était plus grande que nature

Etel Adnan dans sa maison à Paris, 2020. Photo : André Siegel. Avec l’aimable autorisation de la galerie Sfeir-Semler Beyrouth / Hambourg et des ayants droit de l’artiste.

« Elle m’a dit un jour : “Quand je mourrai, l’univers aura perdu sa meilleure amie, quelqu’un qui l’aimait avec passion” », rapporte sa compagne de vie, Simone Fattal, dans son précieux livre sur Etel, Etel Adnan. La peinture comme énergie pure. S’il a perdu une amie fidèle de 96 ans dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 novembre, l’univers ne pourra oublier celle qui l’a célébré, transcendé, sous toutes les formes, en mots et en couleurs.

Presque centenaire, figure incontournable de la scène artistique libanaise dans son pays natal comme sur le plan international, Etel Adnan (1925-2021) était célébrée comme un monument de l’art, de l’écriture et de la gravure. Née à Beyrouth le 24 février 1925 d’une mère grecque chrétienne et d’un père syrien musulman, elle a vécu en Californie avant de s’installer à Paris pour des raisons de santé. Adnan a publié différents ouvrages (notamment Sitt Marie Rose, traduit en plusieurs langues) et de nombreux recueils de poésie, en français et en anglais. Elle a découvert la peinture sur le tard, à l’âge de 33 ans. Elle naviguait avec fluidité entre les modes d’expression. « Mon regard tragique sur le monde passe par l’écrit. Ma joie de vivre, par la peinture », disait-elle.

Les mots. C’est par des phrases concises, un style presque lapidaire néanmoins poétique, qu’Etel Adnan la polyglotte (elle maîtrisait le français, l’anglais, le grec, le turc et l’arabe), s’est emparée des lettres de l’alphabet à l’âge de 16 ans. Ses premiers pas dans le journalisme ont eu lieu dans le bureau de presse, où elle a travaillé parallèlement à ses études, jusqu’à ses 20 ans. C’est là qu’elle a rencontré Gebran Tuéni, Élias Abou Chabké, Saïd Akl ou encore Georges Naccache, qui était le père de son amie Amal. « C’est cette dernière qui me proposera, quelques années plus tard, après mon premier séjour en Amérique, de collaborer à la page culturelle de L’Orient », déclarait à notre collègue Zéna Zalzal celle qui a finalement écrit dans L’Orient-Le Jour, de 1973 à 1976, des billets sur l’art, après avoir participé à l’aventure du journal as-Safa, qui n’a duré qu’un an.

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« J’y ai contribué jusqu’à la sortie de Sitt Marie Rose, dans lequel j’exprimais clairement mes opinions propalestiniennes. Ce qui a évidemment déplu aux phalangistes et a mis fin à ma carrière de journaliste », déclarait-elle lors du même entretien en 2016. Sitt Marie Rose – dans lequel nous pouvons lire, page 76, cette magnifique phrase de Adnan qui résume à elle seule l’histoire de Beyrouth, mille fois détruite et mille et une fois reconstruite. « Marie-Rose leur fait peur. Ils ont tous les moyens du monde pour l’écraser en une seconde, lui faire subir tous les opprobres, la jeter en morceaux au milieu de la chaussée, et inscrire sa mort sur leurs bulletins de victoire. Mais ils ont su dès le premier moment qu’ils n’allaient vaincre ni son cœur ni son esprit » – constitue ainsi un texte pivot dans la carrière de Adnan.

S’asseoir près d’Etel et écouter

Tania Hadjithomas Mehanna, son éditrice chez Tamyras, comme la poétesse Vénus Khoury-Ghatta, reviennent toutes deux au texte source qui fut donc le point de départ d’un parcours fulgurant.

« Lorsque j’ai rencontré Etel pour la première fois, j’avais l’impression d’être en même temps sur un terrain très familier et dans un nouveau pays. Chaque mot prononcé m’émerveillait par sa pertinence et son originalité. Je n’ai plus eu envie de la quitter. J’ai l’immense privilège d’être éditrice de quelques-uns de ses livres et j’ai juste envie que l’aventure se poursuive, avec cet être à la lumière douce, qui n’aveugle pas mais qui éclaire. Les quatre livres d’elle édités chez Tamyras sont des pépites que je ne me lasse jamais de lire et de partager », confie Tania Hadjithomas Mehanna, la gorge nouée, sans parvenir à utiliser le passé pour évoquer son lien privilégié avec Etel Adnan. « Sitt Marie-Rose est le premier livre qu’elle a écrit pendant la guerre, à la suite de l’enlèvement en 1976 d’une institutrice chrétienne qui vivait avec un chef palestinien, cet événement a bouleversé la société libanaise, et Etel a imaginé le procès de cette dame. Son texte a fait beaucoup de bruit, car elle accusait un certain parti ; ce livre a été le premier sur la guerre libanaise, et elle l’a publié à Paris par la suite aux Éditions des femmes. Puis les éditions Tamyras ont racheté les droits pour l’éditer à nouveau, car il y avait une vraie demande. Ensuite, avec Au cœur du cœur d’un autre pays, elle raconte ses lieux d’ancrage, la Grèce, le Liban, les États-Unis et son rapport avec leurs différences. Paris mis à nu dévoile le Paris intime dont elle a arpenté les rues, elle décrit une ville qu’elle est la seule à percevoir. Le dernier, qui est aussi mon préféré, Des villes et des femmes, se compose d’une série de lettres à Fawwaz Traboulsi, où elle évoque le lien viscéral entre les femmes et leur cité, ajoute celle qui garde en mémoire les textes, mais aussi des moments suspendus avec l’artiste qui affectionnait particulièrement les couleurs claires.

« Je me souviens de son appartement beyrouthin ou parisien : quand on est à côté d’Etel, on s’asseoit et on écoute. Elle avait une manière de raconter qui nous ouvrait les yeux, avec sa voix de petite fille et ses étoiles dans le regard, et elle faisait de son interlocuteur l’être le plus important au monde. En plus de son immense talent de conteuse, elle utilisait tous les canaux pour s’exprimer, la poterie, la peinture, la calligraphie. Elle a peint jusqu’à ses derniers moments avec toutes les couleurs qu’elle pouvait comme pour nous consoler », se souvient encore Tania Hadjithomas Mehanna.


Etel Adnan, « Untitled », 2021, huile sur toile. Avec l’aimable autorisation de la galerie Sfeir-Semler Beyrouth/Hambourg et des ayants-droit de l’artiste.

« Il nous reste ses livres »

« D’Asie mineure et du Moyen-Orient, du Levant et de l’Occident, femme révoltée et femme de sagesse, femme libérée et femme qui se bat, elle est de toutes les batailles et de toutes les victoires.

« Aujourd’hui, je dévore ses métaphores, je me repais de la fluidité de sa plume, je pénètre à chaque fois dans cet univers si propre à elle qu’elle a su maintenir vivant. Je souhaite lui laisser la parole pour terminer. “Ce siècle nous a dicté de rester seule, de ne jamais regarder en arrière, d’aller à la conquête de la Lune et c’est exactement ce que j’ai fait. C’est exactement ce que je continue à faire” », conclut sobrement l’éditrice.Lorsque Vénus Khoury-Ghatta apprend le décès d’Etel, elle réagit d’abord par un immense silence, puis, petit à petit, les mots se positionnent dans l’espace et dessinent de manière impromptue les lignes d’une connivence poétique ancienne et toujours vivante. « Je n’ai plus été en contact avec Etel à partir du moment où elle est venue en France, on s’est perdues de vue. Parfois, on se retrouvait à des rencontres littéraires et artistiques avec Simone Fattal. Je me rappelle très bien d’elle au Liban, où on se voyait de temps en temps, et son premier livre Sitt Marie Rose m’a beaucoup touché. J’y ai lu la tolérance et une dénonciation sans appel du fanatisme ; j’étais bouleversée. Je suis aussi très sensible à sa poésie : sa voix était très singulière et elle a su greffer un vécu intense dans une forme littéraire. Elle raconte les êtres, les idées, les expériences ; ce n’est pas un écrivain qui se complaît uniquement dans la composition des phrases. Et en Orient, les voix poétiques féminines sont tellement rares ! Aujourd’hui, c’est une femme libre qui disparaît, c’est une voix qui s’éteint, c’est une créatrice qui s’en va, il nous reste ses livres », constate avec une immense tristesse l’auteure de Ce qui reste des hommes (Actes Sud, 2021).

Femme de « l’éternel présent »

« Comment parler de la mort d’une artiste qui a constamment cherché à sublimer la vie ? », se demande l’écrivain, journaliste et curateur Sabyl Ghoussoub. « Etel, cette femme de “l’éternel présent” comme elle se décrivait. Etel était une artiste totale qui ne suivait que son instinct, elle s’est libérée de tous les codes dans tous les arts qu’elle a pratiqués. Femme libre. » Ghoussoub, qui travaille en ce moment-même sur une prochaine exposition autour de l’œuvre de Adnan et celle d’un photographe libanais, indique que « chaque matin, j’ai cette chance de lire et relire ses écrits, de regarder encore et encore ses toiles, ses leporellos, ses dessins, d’en découvrir toujours des nouveaux tant elle a été prolifique. J’ai l’impression d’être couvé au quotidien par ses mots et ses couleurs, que son monde désabusé et lumineux éclaire mes journées. À propos de la mort d’un proche, elle écrivait cette pensée qui pourrait lui être destinée aujourd’hui : “ J’essaye (…) de me persuader qu’il y a quelque chose d’éternel à tout ce qui a été ; autrement comment accepter l’absence définitive d’un être qui illuminait la vie de ceux qu’elle connaissait.” ».

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« Par sa curiosité et son talent d’observatrice remarquable et sensible, elle explorait les sentiments d’errance de l’homme, sa légèreté et ses exils successifs. Etel Adnan portait un regard original sur notre monde et sur la nature. Elle voyait dans la mer, les montagnes, le visage le plus durable et constant de l’homme », indique, dans son hommage à l’artiste disparue, le président de l’Institut du monde arabe, Jack Lang.


Un leporello (poésie arabe et aquarelle) réalisé par Etel Adnan en hommage au Festival de Baalbeck où elle a repris le texte écrit pour l’événement « Ilik ya Baalbeck » en 2015. Avec l’aimable autorisation du Festival de Baalbeck

Côté peinture

La première exposition d’Etel Adnan à Beyrouth a eu lieu à la galerie Janine Rubeiz en 1999, où elle a accroché sa série sur les ponts sous l’intitulé « Peindre les ponts, New York, Paris ». Dix ans plus tard, c’est à la galerie Sfeir Semler que l’œuvre d’Etel Adnan est exposée.

« C’est un honneur d’avoir connu Etel Adnan et d’avoir eu la chance de collaborer avec elle, affirme Andrée Sfeir Semler. C’est en 2007 que j’ai fait la connaissance de la peintre en elle. En 2010, je l’ai invitée pour la première fois à présenter son travail dans notre espace à Beyrouth. Nous avons travaillé ensemble depuis, pour des expositions dans les deux espaces de la galerie à Beyrouth et à Hambourg, mais aussi dans divers musées à travers le monde. Nous avons eu la chance de pouvoir placer ses œuvres dans les biennales, la Documenta et les musées les plus prestigieux autour du monde », témoigne Sfeir Semler dont l’espace beyrouthin a accueilli en janvier 2020 l’exposition The Uprising Of Colors (Le soulèvement des couleurs). Comme ses œuvres, « Etel est lumière, amour, vie, beauté, générosité. Etel est une artiste universelle ! Éternelle. Etel ne mourra pas ! », déclare la galeriste d’une voix émue. « J’ai le cœur brisé… Merci Etel d’avoir été et de rester pour des générations à venir. En ces moments de deuil, nos pensées sont pour Simone Fattal, sa partenaire de longue date. »

Pour le galeriste Saleh Barakat, Etel Adnan était « une grande peintre, une grande poète, une grande écrivaine, une grande critique mais elle était aussi bien plus que tous ces rôles à la fois ». Et de poursuivre : « Ma fascination pour Etel est très ancienne. Je l’ai rencontrée très tôt dans ma vie et cette rencontre a été séminale : je voyais cette femme moitié musulmane, moitié chrétienne, lesbienne, écrivaine, poète, francophone qui s’intéresse tout autant à l’arabe, qui était fascinée par cette idée de l’Orient éclairé. Personnellement, elle m’a appris la véritable signification du pluralisme, de l’identité levantine plurielle, elle m’a appris l’ouverture, elle m’a vraiment marqué. Elle m’a montré comment le pluralisme constitue le summum du human enlightenment, de l’ouverture et de la connaissance. »

Personnage hors du commun avec une quête constante de la beauté, de l’amour et de la transcendance, Etel Adnan exerce une fascination sur les amoureux de l’art. Le collectionneur Abraham Karabajakian en témoigne. « On ne peut pas être larger than life si on n’est pas extrêmement intelligente, si on n’est pas aussi généreuse sur tous les plans, si on n’a pas cette culture foisonnante, si on n’est pas aussi charmante. On ne peut pas être aussi extraordinaire si on n’a pas cette richesse à la fois culturelle, humaine, humoristique, sensible », affirme Karabajakian pour lequel la simplicité du style pictural de Adnan constitue « une puissance énorme ». « Son œuvre toute simple, toute pure, pleine de fraîcheur et de couleur, parle de la nature, du soleil, de la montagne, des paysages et irradie de joie de vivre. Elle contient une puissance artistique inégale et supérieure. C’est normal qu’on tombe amoureux de ce qu’elle dessinait ou écrivait et surtout de ce qu’elle était en tant que personne. Toute cette aura qui irradiait d’elle nous cultivait et nous rendait heureux. »

Comme le dit si bien la galeriste Andrée Sfeir-Semler : « Il est difficile de faire quelque chose d’aussi petit qui soit aussi grandiose. »

« Donnez-moi un sujet et je vais écrire dessus »

Dans une lettre envoyée à Dominique Eddé, le 17 mars 2018, Etel Adnan évoque son rapport à L’Orient-Le Jour – « ce journal auquel nous sommes tant attachés » – et son premier contact avec une rédaction, il y a 80 ans. Extrait.

« Quand j’avais seize ans et un rien plus, j’ai commencé à travailler dans un bureau (épingler des dossiers), et j’y avais vu L’Orient pour la première fois... J’ai donc un jour débarqué au journal, un journal qui fait tant partie de notre vie, et Georges Naccache m’a reçue. Je lui ai dit : “Je veux écrire dans le journal.” Il m’a dit : “Quoi ?” “Donnez-moi un sujet et je vais écrire dessus.” Avec une gentillesse soutenue durant toute l’entrevue, il m’a dit : “Mais ce n’est pas cela le journalisme. Vous devez trouver votre sujet.”

« Je me suis souvenue qu’à la maison, des amies grecques de ma mère avaient dit qu’il y avait des réfugiés grecs qu’on avait mis à Beit Méry (nous étions en 1941, en pleine guerre) et je l’ai dit à Georges Naccache. “C’est très bien, allez les voir et écrivez un reportage”, répondit-il. Je ne savais pas ce qu’était un reportage, ni où était Beit Méry. Ça avait l’air d’être loin, quelque part ailleurs. Je ne suis donc plus retournée... »

Etel, l’amie inconditionnelle

J’ai eu la chance de faire, très jeune, la connaissance d’Etel. Elle était une amie de Janine, ma mère, et je suivais avec avidité leurs conversations, surtout lors de la naissance de Dar el-Fan, de leurs visions et de la définition des objectifs de ce lieu de rencontre. Je les écoutais parler des problèmes de ce monde et je découvrais leur engagement pour la liberté, pour la place de la femme dans notre environnement arabe, et surtout contre l’oppression, les guerres et l’injustice. Leurs interrogations et leur inquiétude sur les questions existentielles de notre monde me dépassaient souvent et je demandais, par la suite, à ma mère de me les faire comprendre simplement.

Après la disparition de Janine, nous avons avec Etel et grâce à la fidélité de l’amitié que Ghassan Tuéni lui portait, décidé de publier le livre sur Dar el-Fan. La contribution d’Etel pour ce livre était majeure et essentielle.

En voulant continuer, tout en la transformant, l’œuvre commencée par ma mère dans le domaine de la peinture et de l’art en général, j’ai discuté avec Etel de la création de la galerie Janine Rubeiz, de ses objectifs et de son rôle. Je tenais à défendre et à faire découvrir une nouvelle génération soutenue par les « anciens » et qui, en fait, faisait face aux mêmes problèmes que les « anciens ».

Etel avait un regard sur mes choix et c’est en 1999 que nous avons monté ensemble sa première exposition à la galerie « Peindre les ponts, New York, Paris ». C’était attirer l’attention sur l’importance du dessin, du coup de crayon d’Etel et de son attachement à l’Amérique et à la France.

Par la suite, d’autres expositions ont eu lieu et à chaque visite d’Etel et de Simone à Beyrouth, nous reprenions nos conversations et échangions nos idées, toujours avec le même plaisir.

Pour faire perdurer cet attachement, je lui rendais visite à chacun de mes passages à Paris. Je suis très heureuse d’avoir pu voir Etel et Simone il y a une quinzaine de jours. Nous avons repris notre dialogue et j’ai été surprise de réaliser à quel point elle était au courant de ce qui se passait chez nous et combien elle en souffrait.

Elle suivait aussi, grâce à L’Orient-Le Jour, tous les évènements du Liban, à tel point qu’elle m’a félicitée pour le choix de l’exposition de Ghada Zoghbi qu’elle a qualifiée de « vraie peintre ». Puis elle a acheté un de ses tableaux pour l’offrir de sa part au musée Sursock.

C’est cela Etel, la « grande » dame, grande dans tous les sens du terme. En la quittant, j’ai eu un pincement au cœur… Son amitié inconditionnelle qui a duré de Janine jusqu’à moi va profondément me manquer …

Nadine BEGDACHE

« Elle m’a dit un jour : “Quand je mourrai, l’univers aura perdu sa meilleure amie, quelqu’un qui l’aimait avec passion” », rapporte sa compagne de vie, Simone Fattal, dans son précieux livre sur Etel, Etel Adnan. La peinture comme énergie pure. S’il a perdu une amie fidèle de 96 ans dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 novembre, l’univers ne pourra oublier...

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