Le village de Wadi Jamous, dans le Akkar (Nord), a inhumé mercredi les cinq victimes des affrontements armés qui ont secoué la localité ces trois derniers jours, alors que les tensions semblent s'être apaisées depuis le début de la journée.
Les cinq personnes tombées lors des combats font toutes parties de la famille Tartoussi, qui était opposée depuis dimanche dans de sanglants affrontements à des membres de la famille Sayyed, sur fond de vendetta, rapporte notre correspondant Michel Hallak. Le bilan de ces affrontements s'était établi à cinq morts depuis mercredi matin avec le décès d'un homme blessé lors des accrochages.
Selon M. Hallak, la discorde entre les deux familles remonte à plusieurs mois et a pour origine une dispute survenue pour une question de priorité routière. La situation s'est envenimée après qu'un membre de la famille Sayyed a été tué par la famille rivale il y a quelques semaines, ce qui a provoqué les affrontements "vengeurs" de dimanche. Mardi, des habitations et des voitures avaient été incendiées dans le village, tandis que sept personnes blessées ont été hospitalisées à Halba, également dans le Akkar.
En réaction à ces affrontements, l'armée libanaise a perquisitionné tôt dans la journée des immeubles résidentiels dans le village de Bebnine au Akkar, et procédé à l'arrestation de sept suspects. Elle a également saisi des armes et des munitions utilisées lors des combats entre les deux familles rivales. Cette perquisition est intervenue après que les services de renseignement de l'armée dans le Nord ont signalé la présence d'éléments armés ayant participé aux accrochages. La troupe a précisé poursuivre ces opérations.
Plusieurs députés de cette région défavorisée du Nord sont intervenus ces derniers jours afin de réclamer une désescalade, tandis que l'armée a déployé des unités sur les lieux pour mettre un terme aux violences.
Les incidents sécuritaires et les vendettas sont fréquents au Liban. Ils se multiplient en raison d'un faible déploiement de l'armée et d'une absence de contrôle sur les armes.
Non ce n'est pas correct: ces incidents se multiplient a cause de la culture de "l’œil pour l’œil et dent pour dent" parmi ces populations. En quoi ils sont défavorisés ceux-la? Ils ont une superbe région et beaucoup de terrains agricoles. Ils ont des sites historiques, ils ont beaucoup d'eau pour l'irrigation. Ils ont tout pour réussir. L’état n'a pas les moyens de mettre un 'baby sitter' derrière chaque libanais immature. Les citoyens suisses ont tous des armes chez eux, mais ils ne se massacrent pas entre eux. Paix a leurs âmes mais ils savent bien qu'ils sont 100% responsables de leurs propres malheurs.
17 h 54, le 20 octobre 2021