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Pétition devant le Parlement pour permettre aux Syriens de Damas de garder leur carte de séjour


Pétition devant le Parlement pour permettre aux Syriens de Damas de garder leur carte de séjour

Des manifestants protestant devant le Parlement danois, à Copenhague, pour demander aux autorités danoises de ne plus priver de permis de séjour des Syriens originaires de Damas. Photo DR

Une initiative populaire demandant aux autorités danoises de ne plus priver de permis de séjour des Syriens originaires de Damas a dépassé mardi les 50.000 signatures et devra être étudiée par le Parlement.

Depuis l'été 2020, Copenhague a décidé de réexaminer les dossiers de Syriens originaires de la capitale syrienne, sous contrôle du régime de Bachar el-Assad, un réexamen étendu depuis aux personnes originaires des alentours de Damas, au motif que "la situation actuelle à Damas n'est plus de nature à justifier un permis de séjour ou l'extension d'un permis de séjour". Cette décision, soutenue par une majorité de la classe politique danoise, a créé un tollé.

"Nous voulons que le Folketing change la loi qui permet aux autorités danoises de renvoyer des réfugiés en Syrie dans la situation actuelle", selon le texte de la pétition signée mardi matin par plus de 52.000 personnes.

Dans un rapport publié en septembre, Amnesty International a dénoncé des exactions perpétrées par les services de sécurité du régime de Bachar el-Assad sur des dizaines de réfugiés syriens ayant dû rentrer dans leur pays. Légalement, au Danemark, les permis de résidence temporaire sont donnés sans limite de temps en cas de "situation particulièrement grave dans le pays d'origine caractérisée par des violences arbitraires et des agressions contre des civils". Ils peuvent être de facto révoqués lorsque la situation n'est plus jugée comme telle, une décision défendue par le gouvernement social-démocrate qui assume un objectif de "zéro demandeur d'asile".

Au moins 250 personnes, qui n'avaient à l'origine obtenu qu'un permis temporaire, se sont vu retirer leur permis selon les chiffres de l'Agence des migrations publiées en mai. Une fois les possibilités d'appel épuisées, les déboutés, ont jusqu'à trois mois pour quitter volontairement le pays avant d'être placés en centre administratif de rétention à défaut d'être expulsés vers la Syrie en l'absence de relations diplomatiques entre Copenhague et Damas.

Quelque 35.500 Syriens vivent dans le royaume scandinave de 5,8 millions d'habitants, dont plus de la moitié sont arrivés en 2015, selon l'institut statistique national.


Une initiative populaire demandant aux autorités danoises de ne plus priver de permis de séjour des Syriens originaires de Damas a dépassé mardi les 50.000 signatures et devra être étudiée par le Parlement.
Depuis l'été 2020, Copenhague a décidé de réexaminer les dossiers de Syriens originaires de la capitale syrienne, sous contrôle du régime de Bachar el-Assad, un réexamen...