Le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid est à Bahreïn jeudi où il a rencontré les dirigeants avant d'inaugurer l'ambassade de son pays, un an après la signature d'un accord de normalisation des relations entre l'Etat hébreu et ce petit royaume du Golfe.
Quelques heures après l'arrivée de M. Lapid dans la capitale Manama, un Airbus A320 de la compagnie nationale Gulf Air a atterri à Tel-Aviv en provenance de Bahreïn, inaugurant la toute première liaison aérienne commerciale entre les deux pays.
Lors de sa visite, une première pour un chef de la diplomatie israélienne à Bahreïn, le responsable israélien a rencontré le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa, publiant sur Twitter une photo de leur rencontre qu'il a qualifiée d'"historique". Il s'est aussi entretenu avec le prince héritier et Premier ministre de Bahreïn Salmane ben Hamad Al-Khalifa ainsi que son homologue bahreïni Abdellatif al-Zayani. Les deux responsables ont signé plusieurs accords dans les domaines de l'environnement ou encore du sport, et ont donné une conférence de presse conjointe.
Accords et pneus brûlés
"Nous avons parlé de la coopération entre nos pays ainsi que de transformer la paix officielle entre nous en une amitié active aux plans économique, sécuritaire, politique et civique", a tweeté M. Lapid après son entretien avec son homologue. "Votre visite est un pas de plus vers le progrès déjà accompli (...) et souligne encore une fois notre désir partagé pour répandre la paix, la stabilité et la coopération dans le Moyen-Orient", a déclaré M. Zayani lors de la conférence de presse.
Les deux responsables ont exprimé leur soutien à la solution à deux Etats, M. Lapid précisant toutefois qu'il ne parlait pas au nom de son gouvernement, une coalition comprenant différents partis politiques. "Je pense que c'est la bonne solution pour le peuple d'Israël ainsi que pour les Palestiniens. Tout le monde ne pense pas de cette manière dans notre gouvernement", a-t-il déclaré.
La visite du haut responsable israélien n'était pas au goût de tous les Bahreïnis. Des manifestants ont brûlé des pneus en périphérie de la capitale Manama pour protester, une large partie de la société s'opposant à la normalisation avec Israël, en soutien à la cause palestinienne. Le mot-clé en arabe "Bahreïn refuse le sionisme" était jeudi populaire sur les réseaux sociaux.
Les Bahreïnis refusent que "leur terre soit souillée par les gangsters sionistes", a tweeté Ibrahim Sharif, militant des droits humains. Et pour le parti d'opposition chiite Al-Wefaq, cette visite est une "provocation contre le peuple bahreïni qui tient à la cause palestinienne".
La route menant vers l'aéroport a été placée sous haute surveillance. Aucun drapeau israélien n'avait été hissé pour l'occasion.
Tournée arabe de Lapid
Le 15 septembre 2020, Bahreïn a signé, en même temps que les Emirats arabes unis, un accord pour établir des relations officielles avec Israël, faisant de ces monarchies du Golfe les premiers pays arabes à reconnaître l'Etat hébreu, après l'Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994. Ces accords dits d'Abraham ont été promus par la précédente administration américaine de Donald Trump, en échange de diverses concessions économiques ou politiques au bénéfice des pays arabes concernés. Les accords ont également abouti à des pactes similaires avec le Maroc et le Soudan.
Les Palestiniens ont dénoncé un "coup de poignard dans le dos" et accusé les Emirats et Bahreïn d'avoir trahi le "consensus arabe" faisant du règlement du conflit israélo-palestinien la condition sine qua non à la normalisation des relations avec l'Etat hébreu.
Le 29 juin, Yaïr Lapid avait inauguré aux Emirats la première ambassade d'Israël dans le Golfe, lors d'une visite officielle inédite puis il s'était rendu au Maroc le 11 août pour y signer des accords de coopération.
Proche des Emirats et Bahreïn, l'Arabie saoudite, première puissance économique du monde arabe, refuse elle de normaliser ses liens avec Israël, insistant sur la nécessité de résoudre au préalable la question palestinienne.
Riyad avait démenti des informations de la presse israélienne sur une rencontre entre l'ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane.
LOOL… les palesto parlent de poignard dans le dos…. EUX pourtant sont bien des spécialistes dans ce domaine…. Les libanais le ressentent toujours ce coup de poignard au dos fzit par les palestiniens… Sachez chers ( vous coûtez chers) palestiniens… La terre entière et les arabes en premier en ont MARRE de vous et de vos coups bas… Que ce soit au maroc, en jordanie ( septembre noir de 70) au Liban en 1975 etc…. Avec les millions de milliards encaissés depuis des décennies… les leaders vivent dans des palaces et votre peuple s’est installé ailleurs ( ou a intégré la société israélienne et y vit) . Alors vous savez ce que vous pouvez faire de ce coup de poignard ? Devinez… La bienséance m’interdit de l’écrire. Merci pour la publication
15 h 06, le 30 septembre 2021