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Économie - Carburant

Un navire-citerne d’essence déchargé, le flou persiste concernant les autres

Un navire-citerne d’essence déchargé, le flou persiste concernant les autres

Une station-service fermée hier. Photo Marc Fayad

La crise du carburant au Liban se poursuit avec, chaque jour, son lot de nouvelles informations. Alors que peu de stations-service sont approvisionnées depuis plusieurs jours, le porte-parole des propriétaires de stations-service au Liban, Georges Brax, a indiqué hier que l’un des navires-citernes qui se trouvent au large avait commencé à décharger sa cargaison d’essence, précisant que « les quantités disponibles sur le marché suffisent pour dix jours ». « Nous espérons que le nouveau ministre de l’Énergie et de l’Eau trouvera un mécanisme convenable » pour résorber la crise, a poursuivi M. Brax, dans des propos rapportés par une chaîne télévisée, rappelant que certains importateurs attendaient encore que d’anciennes cargaisons leur soient réglées pour poursuivre le processus d’approvisionnement.

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Les importations de carburant sont encore subventionnées par un mécanisme de la Banque du Liban mis en place depuis octobre 2019 mais dont la voilure a été réduite depuis. Concrètement, la dernière version du dispositif permet aux importateurs d’obtenir de la BDL des dollars au taux de 8 000 livres, soit plus que la parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar, mais moins que le taux du marché parallèle (16 300 livres hier). Les sociétés obtiennent d’abord une autorisation préalable de la BDL, suite à quoi elles déchargent leurs cargaisons. Dans un second temps, la BDL effectue le règlement.

Le mazout iranien

Or selon des informations relayées dans des médias et partiellement confirmées par des sources proches de la filière, la BDL n’aurait toujours pas effectué les opérations nécessaires pour permettre à plusieurs navires affrétés de décharger leur marchandise. Dans la soirée, la LBCI a indiqué en citant ses propres sources que les procédures avaient été interrompues parce que la banque centrale avait demandé aux banques des importateurs de signer un engagement garantissant que le carburant acheté n’allait pas alimenter le marché noir, qui prospère à l’approche de la levée définitive des subventions et le flou qui entoure son calendrier exact.Une explication qui ne convainc pas une source bancaire contactée : « Je ne sais pas si la BDL a bien imposé cette condition, mais il est aussi possible qu’elle tente de pousser par tous les moyens les autorités à lever les subventions sans attendre. » Un importateur sous couvert d’anonymat a, pour sa part, indiqué que la banque centrale ne lui avait toujours pas envoyé l’autorisation préalable qu’il attendait depuis lundi.

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Une autre source anonyme, proche des professionnels de la distribution, a indiqué que le problème concernait des navires transportant du mazout, un carburant essentiellement consommé au Liban par les propriétaires de générateurs qui fournissent du courant pendant le rationnement imposé par le fournisseur public EDL. Or c’est aussi du mazout que transportent deux des trois navires iraniens dont le Hezbollah avait, au cours de l’été, annoncé l’arrivée. Selon le secrétaire général du parti chiite Hassan Nasrallah, le premier navire est arrivé le week-end dernier en Syrie et sa cargaison pourrait commencer à être livrée par voie terrestre au Liban dès jeudi.

Si les informations relayées il y a quelques jours semblaient indiquer que le mécanisme de subvention sur le carburant serait supprimé cette semaine, la situation s’est inversée lundi, plusieurs sources, dont Georges Brax, annonçant en effet qu’il était en passe d’être prolongé jusqu’à la fin du mois, comme cela avait été initialement annoncé lors de la réunion entre la BDL, la présidence et l’ancien gouvernement au cours desquelles ses nouvelles modalités ont été fixées.

La crise du carburant au Liban se poursuit avec, chaque jour, son lot de nouvelles informations. Alors que peu de stations-service sont approvisionnées depuis plusieurs jours, le porte-parole des propriétaires de stations-service au Liban, Georges Brax, a indiqué hier que l’un des navires-citernes qui se trouvent au large avait commencé à décharger sa cargaison d’essence, précisant que...

commentaires (1)

C'est de l'argent perdu pour le marché noir et autres. A 8000, les gens honnêtes n'arrivent plus à avoir de l'essence. Il faut aller directement à 16000, et vous ne verrez plus aucune queue sur les stations.

Esber

07 h 54, le 15 septembre 2021

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Commentaires (1)

  • C'est de l'argent perdu pour le marché noir et autres. A 8000, les gens honnêtes n'arrivent plus à avoir de l'essence. Il faut aller directement à 16000, et vous ne verrez plus aucune queue sur les stations.

    Esber

    07 h 54, le 15 septembre 2021

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