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Politique - Crise

Aoun devant le président du Comité militaire de l'UE : Nous saluons tout soutien au Liban

Le général Claudio Graziano souligne l'importance de préserver la sécurité dans le pays et de respecter les résolutions internationales.

Aoun devant le président du Comité militaire de l'UE : Nous saluons tout soutien au Liban

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun (à droite sur la photo), recevant une délégation européenne menée par le président du comité militaire de l'Union européenne (UE), le général Claudio Graziano, à Baabda, le 9 septembre 2021. Photo Dalati et Nohra

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, a affirmé jeudi que le Liban saluait "tout soutien" européen au pays en crise, notamment à l'armée libanaise "qui joue un rôle principal dans la préservation de la sécurité sur tout le territoire notamment à la frontière sud avec Israël". Le président libanais a tenu ces propos en recevant une délégation européenne menée par le président du comité militaire de l'Union européenne (UE), le général Claudio Graziano.

Selon des propos rapportés par Baabda, Michel Aoun a affirmé que Beyrouth saluait tout soutien de l'Union européenne au Liban pour l'aider à surmonter la crise qui le secoue depuis plus de deux ans, appelant à aider les forces de sécurité, notamment l'armée libanaise, "qui joue un rôle principal dans la préservation de la sécurité sur tout le territoire, notamment à la frontière sud avec Israël en collaboration avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul)".

Sur un autre registre, le chef de l'Etat a réitéré l'engagement du Liban à respecter la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité, soulignant que "les incidents qui sont enregistrés de temps en temps à la frontière libano-israélienne restent contenus et ne violent pas les règles d'engagement" établies depuis la fin du conflit militaire de juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël.

M. Aoun fait référence aux incidents sporadiques enregistrés récemment sur la frontière libano-israélienne entre des éléments du Hezbollah et l'armée de l’État hébreu. Dernière escalade en date, le 6 août dernier, quand le Hezbollah avait tiré plus de 10 roquettes vers Israël qui a riposté par des frappes d'artillerie. Les tirs du parti chiite sont intervenus au lendemain de premiers raids aériens israéliens sur le territoire libanais depuis plusieurs années. L'armée israélienne avait alors affirmé avoir visé des sites de lancement de roquettes après des tirs depuis le Liban-Sud vers son territoire.

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Le président libanais s'est par ailleurs attardé, devant la délégation européenne, sur l'épineuse question des réfugiés syriens massivement présents sur le territoire libanais, à l'heure où le pays sombre depuis plus de deux ans dans la crise économique et financière la plus grave de son histoire. M. Aoun a dans ce cadre souligné "l'importance de l'aide que l'Union européenne pourrait fournir pour assurer le retour des réfugiés notamment dans les zones désormais sûres". Il a appelé à ce que les aides (financières) soient distribuées en Syrie et non au Liban afin de ne plus retarder le retour de ces réfugiés dont le nombre est, selon lui, estimé à près de 1.800.000 personnes, "le Liban n'étant plus en mesure de payer le coût de cette présence, qui dépasse les cinq milliards de dollars par an".

De son côté, le général italien qui était à la tête des Casques bleus entre 2007 et 2010, a précisé que sa tournée vise à se faire une idée de la situation au Liban, notamment sur le plan de la sécurité, et à fournir de l'aide à la troupe dans ces circonstances difficiles. Il a affirmé que l'Union européenne était prête à aider le pays du Cèdre, soulignant l'importance de préserver la sécurité dans le pays et de respecter les résolutions internationales.

Claudio Graziano s'est par la suite entretenu au Sérail avec le Premier ministre sortant, Hassane Diab. Selon un communiqué de la présidence du Conseil, les discussions ont porté sur la situation sécuritaire au Liban. Le diplomate européen a également été reçu par le chef du Parlement, Nabih Berry. Il doit encore s'entretenir avec le commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun. Il visitera aussi les soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) dans leur QG à Naqoura (Sud).

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Des représentants de l'UE, à l'instar du reste de la communauté internationale, s'activent depuis plus d'un an au Liban afin de pousser les autorités à surmonter l'impasse politique dans laquelle le pays est embourbé. Le Liban est en effet sans gouvernement actif depuis août 2020 à la suite de la démission du cabinet de Hassane Diab dans la foulée des explosions meurtrières au port de Beyrouth.

Les tractations entre le président Aoun et le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, semblent toujours être semées d'embûches, la querelle portant entre autres sur l'attribution de certains portefeuilles qui pourraient jouer un rôle crucial dans la prochaine phase de la crise au Liban, ainsi que le tiers de blocage que la présidence convoiterait malgré ses démentis. Désigné en juillet dernier, Nagib Mikati a exprimé à maintes reprises sa volonté de mener à bien sa mission, notant toutefois qu'il pourrait jeter l'éponge, tout comme l'avaient fait ses prédécesseurs Saad Hariri et Moustapha Adib, si les tractations n'aboutissent pas.

La formation d'un gouvernement de spécialistes est une condition sine qua non pour mettre en œuvre des réformes dans le pays et débloquer l'aide promise par la communauté internationale. La visite du général Graziano confirme la solidarité de l'UE avec les Libanais, notamment avec l'armée libanaise. En mai dernier, le général Joseph Aoun avait été reçu par le président français, Emmanuel Macron. De nombreuses aides françaises ont été acheminées au Liban à destination de l'armée libanaise, dont les membres ont vu leurs conditions de vie et leurs soldes s'effondrer au vu de la crise que traverse le Liban. Entre-temps, l'effondrement pluridimensionnel continue de s'aggraver dans le pays qui souffre depuis des mois d'une série de pénuries, notamment en matière de médicaments, de carburants et de certaines denrées alimentaires.


Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, a affirmé jeudi que le Liban saluait "tout soutien" européen au pays en crise, notamment à l'armée libanaise "qui joue un rôle principal dans la préservation de la sécurité sur tout le territoire notamment à la frontière sud avec Israël". Le président libanais a tenu ces propos en recevant une délégation européenne menée par le président...

commentaires (4)

Personne en Europe ne connait ni ce général, ni le bidule dont il est le chef. Ce genre de "démonstration" n'a pour seule vocation qu'à faire la promotion des deux, à moindre frais, c'est à dire au Liban... Comme d'habitude. Et tout cela grâce à qui ? Grâce au Hezb, aux autres et à nous surtout

Nicolas ZAHAR

23 h 35, le 09 septembre 2021

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Commentaires (4)

  • Personne en Europe ne connait ni ce général, ni le bidule dont il est le chef. Ce genre de "démonstration" n'a pour seule vocation qu'à faire la promotion des deux, à moindre frais, c'est à dire au Liban... Comme d'habitude. Et tout cela grâce à qui ? Grâce au Hezb, aux autres et à nous surtout

    Nicolas ZAHAR

    23 h 35, le 09 septembre 2021

  • Aoun s’en fout de la souffrance des Libanais, et des problèmes des réfugiés Syriens, il n’a pas cité la présence de réfugiés Palestiniens, ni des soucis que le Hezb cause aux Libanais. Il est égocentrique, il touche sa paie à la fin de chaque mois, et dispose de tout ce dont il a besoin à volonté … Gouvernement ou pas il n’en a rien à faire. Nos malheurs et nos souffrances s’arrêteront le jour de son départ, pourvu que le Liban et le peuple puissent résister jusqu’à ce jour béni de Dieu. Amen !

    Le Point du Jour.

    20 h 01, le 09 septembre 2021

  • UNE RENCONTRE AVEC AOUN ET BERRI....UNE BELLE ÙREN

    Gebran Eid

    18 h 13, le 09 septembre 2021

  • Pas un mot échangé sur l'impasse gouvernementale ? Que viennent ils faire alors ? Rien que pour écouter Aoun réciter ses exploits ?

    Esber

    17 h 15, le 09 septembre 2021

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