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Culture - Sélection cuturelle

En voulez-vous, des bonnes nouvelles ?

Parce qu’il ne faut absolument pas que les petites étincelles de bonheur ou d’espoir soient complètement éteintes par la noirceur ambiante, voici huit raisons de sourire en ce début de septembre.


En voulez-vous, des bonnes nouvelles ?

Reprise du Metro al-Madina

Spectacle
Reprise du Metro al-Madina

Le cabaret, pouls de la ville de Beyrouth, reprend ses activités à Hamra en présentiel avec les mesures sanitaires nécessaires. Hier vendredi soir, c’est une performance chantée franco-arabe qui a ouvert le bal. Et c’est une Yasmina Fayed qui n’a pas perdu de sa verve qui a donné la réplique à Élie Rizkallah. Une série d’autres performances suivront et les comédiens stand-up ne sont pas en reste. À noter donc, le mercredi 8 septembre, Samah Boul Mouna qui interprète Sami el-Sidawi (un concert gratuit, ou « mad3oum », comme le dit si bien le producteur Hisham Jaber). Et aussi le samedi 11 septembre, Sandy Chamoun qui reprend les airs de Cheikh Imam, dont on ne se lasse jamais. Bonne route à cette équipe qui ne baisse jamais les bras et qui égaye la capitale

Musique
« Ha’aoud » avec Mashrou’ Leila et Yo-Yo Ma

Le musicien classique s’est associé à deux grands artistes arabes de la musique indépendante, Mashrou’ Leila et le rappeur Narcy, pour sa dernière chanson : « Ha’aoud » (« Je retournerai »). Il s’agira du premier single du nouvel album de Ma, Notes nor the Future, qui sortira le 10 septembre. « Se sentir loin de chez soi » est le thème du violoncelliste Yo-Yo Ma qui travaille avec des artistes des cinq continents. Le leader du groupe libanais, Hamed Sinno, qui a expérimenté l’exil forcé de son pays, y explore l’angoisse et l’incertitude. Notes for the Future est inspiré de The Bach Project, une initiative mondiale que Ma a lancée pour favoriser une compréhension de la culture mondiale à travers les arts. Le projet a amené le musicien à visiter Beyrouth en 2019 pour une série de performances sur une seule journée en août. « Ha’aoud » deviendra-t-elle l’hymne d’espoir de ceux qui sont loin de chez eux ?

Livre
« Le goût du Liban » de Georgia Makhlouf

Pavane pour un pays défunt ou acte de résistance et de défi face à l’effondrement du pays du Cèdre ? Le goût du Liban, anthologie des grandes voix de la littérature libanaise signée Georgia Makhlouf, vient de paraître en France aux éditions Mercure de France (128 pages). Il sera disponible chez nous à la mi-septembre dans les librairies Antoine et Stephan. Initialement prévu pour accompagner la célébration du centenaire de la naissance du Grand Liban, cet ouvrage, qui fait partie de la fameuse collection « Le goût de… », compile, avec brio, une sélection de textes et de poèmes puissants inspirés du pays du Cèdre. On y retrouve aussi bien les grandes plumes orientalistes de Lamartine, Nerval et Barrès que celles, contemporaines, de nos écrivains et romanciers de renom, tels Dominique Eddé, Hanan el-Cheikh, Samir Kassir, Rabih Alameddine, Salah Stétié et Vénus Khoury-Ghata… À se procurer absolument pour retrouver le goût d’un certain Liban.

Archives
Fondation arabe pour l’image, le retour

Suite à une longue fermeture pour cause de pandémie, la bibliothèque de la Fondation arabe pour l’image (Arab Image Foundation) a rouvert ses portes au public depuis le 1er septembre, de 12h à 17h, et propose plus de 2 000 ouvrages, magazines et documents portant sur l’art de la photographie. Des catalogues regroupant la collection seront aussi mis à la disposition du visiteur, ainsi qu’un accès aux débats et discussions en ligne. Fondée dans le but de préserver les photographies de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, ainsi que de la diaspora arabe, et de sensibiliser le public au patrimoine photographique de ces régions, par les photographes libanais Fouad Elkoury, Samer Mohdad et Akram Zaatari en 1997, la fondation possède actuellement une collection riche de plus de 600 000 photographies, du Liban, d’Irak, d’Iran, de Palestine, de Syrie, de Jordanie et d’Égypte.

Art Club
Le BVAC persiste et signe

Créé lors du premier confinement au Liban, le BEMO Visual Art Club (BVAC) de la Banque BEMO poursuit ses activités « culturo-zoomesques » en dépit de tous les obstacles liés aux coupures de courant et autres limitations de générateurs. En cette prérentrée 2021, il propose – outre un unique tour artistique en présentiel de « Beyrouth à Aley » le samedi 11 septembre –, les rendez-vous suivants via la plateforme Zoom :
- Une séance de book-club, animée par Rabih Haddad, autour de L’anomalie d’Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, le 15 septembre à 18h30, heure de Beyrouth.
- Un ciné-club le dimanche 19 septembre, présenté (à la même heure) par Rabih Haddad, autour de Barry Lyndon, l’un des plus fameux films de Stanley Kubrick, sorti en 1975.
Et une rencontre littéraire le lundi 20 septembre (même heure) entre Georgia Makhlouf et Hyam Yared autour du nouveau roman de cette dernière, Implosions, qui vient de paraître aux éditions Équateurs.
S’inscrire à l’adresse suivante : bvac@bemobank.com

Paroles
Le « Beirut » de Kanye West

Dans son nouvel album Donda sorti hier, Kanye West prononce à deux reprises le mot « Beyrouth ». En quoi cela constitue-t-il une information à inclure dans la sélection « bonnes nouvelles » ? Parce que nous aimerions bien que cette chanson intitulée « Heaven and Hell » soit un message d’espoir aux Libanais qui vivent l’enfer dans un pays qui aurait pu être le paradis sur terre. « You know He hears you, you know we with you, Straight from Beirut, Chicago, Beirut, You cray ? We cray, too, You pray ? We pray, too, Never too late for Him to save you. » « Vous savez Il vous entend, vous savez nous (sommes) avec vous. » Prions avec Kanye et les millions d’auditeurs pour un salut à travers la musique. Pas sûr qu’il parle du Liban ? Si, si, il a bien attaqué la chanson en parlant de voleurs…

Nouvel espace
Un livre et un café, s’il vous plaît !

Si ce lieu n’existait pas, il aurait fallu l’inventer rapido presto. Barzakh, nouvel espace perché au premier étage d’un immeuble à Hamra, derrière la murale de Sabah par Yazan, est un joyau caché de Beyrouth. Entre les rayons et les étalages de livres usagés, un mobilier Art déco offre des coins de lecture farniente ou de conversation autour d’un café ou d’un cocktail. Barzakh accueille également des soirées de lectures poétiques, des signatures de livres, des projections de films, des débats académiques ou même « une célébration du divorce de votre chien », plaisantent les propriétaires du lieu. Des archives filmiques et musicales, en analogue et numérique, complètent le noyau des documents consultables sur place en cet endroit à visiter ne serait-ce que pour ses livres d’occasion.

Exposition
Studiocur/art, from Moscou with love

Fondée en 2015 par la curatrice Karina el-Helou, la plateforme Studiocur/art n’a cessé de pousser les frontières de l’art contemporain au-delà des murs blancs des usuels espaces d’exposition, à la faveur de collaborations avec des musées, des curateurs, des ONG et des résidences d’artistes. À partir du 10 septembre, la curatrice emmène une flopée d’artistes présenter leurs œuvres dans le cadre de Cosmoscow, la foire d’art contemporain qui se tient tous les ans dans la capitale russe. La thématique du booth de Studiocur/art est celle des anachronismes dans l’art. Les artistes qui y participent, le plasticien Théo Mercier, « l’illusionniste » Laurent Grasso, le peintre anglais Tom Ellis et le photographe libanais Nadim Asfar, ont été invités, pour ce faire, à farfouiller dans le passé à travers des images de saints, des œuvres picturales et des objets muséaux pour établir des conversations qui traversent le temps et les époques.

SpectacleReprise du Metro al-MadinaLe cabaret, pouls de la ville de Beyrouth, reprend ses activités à Hamra en présentiel avec les mesures sanitaires nécessaires. Hier vendredi soir, c’est une performance chantée franco-arabe qui a ouvert le bal. Et c’est une Yasmina Fayed qui n’a pas perdu de sa verve qui a donné la réplique à Élie Rizkallah. Une série d’autres performances...

commentaires (2)

Agree! A force d'être si fort on est fortement et forcément embarrassés! Aussi, Grand Merci pour l'Art...qui nous ramène le goût à la Vie

Wlek Sanferlou

16 h 22, le 04 septembre 2021

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Commentaires (2)

  • Agree! A force d'être si fort on est fortement et forcément embarrassés! Aussi, Grand Merci pour l'Art...qui nous ramène le goût à la Vie

    Wlek Sanferlou

    16 h 22, le 04 septembre 2021

  • "… Le goût du Liban vient de paraître en France …" - Le pays de la première imprimerie en lettres arabes du Moyen-Orient n’est même plus capable d’imprimer ses propres livres… siouplait, pouvez-vous le faire un peut moins "fort" notre Liban? On n’a plus l’habitude de tant de force…

    Gros Gnon

    08 h 12, le 04 septembre 2021

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