Déjà palpable depuis deux jours, la tension est montée d'un cran vendredi matin à la frontière libano-israélienne après la revendication par le Hezbollah de tirs de roquettes vers Israël, au lendemain des premières frappes aériennes israéliennes depuis des années sur le Liban-Sud. Cette escalade majeure entre l'Etat hébreu et le parti chiite soutenu par l'Iran intervient dans un contexte régional particulièrement tendu entre l'Etat hébreu et la République islamique dans la foulée d'une attaque meurtrière contre un pétrolier géré par la société d'un milliardaire israélien, en mer d'Oman. Cette poussée de fièvre sur le front du Sud, alors que le Liban sombre depuis plusieurs mois dans une crise politique et économique aiguë, a suscité plusieurs réactions sur la scène libanaise.
Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, a affirmé "avoir suivi les développements sur la frontière libano-israélienne suite au tir de roquettes depuis le Liban en direction de l'Etat hébreu et aux frappes israéliennes contre plusieurs localités frontalières". Le président Aoun a souligné "avoir reçu des rapports de l'armée libanaise sur les circonstances de ce développement et des mesures prises afin de rétablir le calme et la stabilité dans la région, en collaboration avec les forces de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul)". Il a enfin appelé à ce qu'"un soutien soit assuré aux habitants des régions touchées par les frappes israéliennes qui ont dû quitter leurs habitations", soulignant la nécessité de "répondre à leurs besoins essentiels".
La veille, en réaction aux raids israéliens sur le Liban, Michel Aoun avait estimé que l'opération israélienne "suggère une intention d'intensifier les attaques" contre le Liban.
Réagissant lui aussi à cette poussée de fièvre, le Premier ministre sortant, Hassane Diab, a affirmé avoir "effectué plusieurs appels afin de contenir l'escalade au sud du Liban et ce en respectant la résolution 1701", adoptée en 2006 pour rétablir une cessation des hostilités entre Israël et le Liban. Il a souligné "la nécessité d'un retour au calme et de l'arrêt des violations israéliennes répétées de la souveraineté du Liban, qui ont atteint leur paroxysme hier lors des frappes menées par l'aviation israélienne contre le territoire libanais (...)". M. Diab a ainsi appelé les Nations unies à "faire pression sur Israël, à l'obliger à respecter la résolution 1701 et à arrêter ses violations de la souveraineté du Liban".
Pour sa part, le chef du Parlement, Nabih Berry, a estimé que "les attaques sionistes qui ont eu lieu hier (jeudi) et aujourd'hui (vendredi) contre plusieurs régions du Sud reflètent la nature de cette entité qui repose sur les agressions et qui ne comprend qu'un seul langage, celui de l'unité et de la résistance". "C'est grâce (à ce langage) que nous avons libéré le territoire et que nous fortifions et protégeons le Liban", a-t-il ajouté. Nabih Berry a enfin affirmé avoir appelé la ministre des Affaires étrangères par intérim et de la Défense, Zeina Acar, à porter plainte contre Israël auprès de l'ONU.
"Guerres d'autrui"
L'ex Premier ministre Saad Hariri a pour sa part estimé que "la situation le long de la frontière libano-israélienne est extrêmement dangereuse et constitue une menace inédite à la résolution 1701", s'en prenant violemment au Hezbollah. "Il est inacceptable que le Sud soit le terrain de conflits régionaux dont les conséquences sont inconnues", a également dénoncé le leader sunnite. "Les répercussions (de ces tensions) constituent un pas vers l'inconnu qui place le Liban entier en proie aux guerres d'autrui sur son territoire", a-t-il ajouté. "Le Liban n’est pas concerné par le conflit irano-israélien dans la mer d'Oman. L'Etat est responsable de la protection des Libanais et de la préservation de sa souveraineté grâce à ses forces militaires et sécuritaires légales", a-t-il également souligné. Regrettant ces affrontements, Saad Hariri a précisé que "remettre la décision de guerre ou de paix avec l'ennemi entre les mains des tireurs de roquettes est le summum de l'abandon du rôle de l'Etat et de ses responsabilités". "Où est l'Etat ? la présidence, le gouvernement et l'armée étaient-ils au courant des tirs de roquettes ?", s'est-il enfin interrogé.
Le leader du parti des Kataëb, Samy Gemayel, a lui aussi accusé le parti chiite de "mettre en danger la sécurité des Libanais", dénonçant le "silence suspect" des autorités. "Nous affirmons notre rejet absolu des pratiques du Hezbollah, qui suit et exécute des agendas idéologiques et régionaux qui n'ont rien à voir avec les intérêts des Libanais", a-t-il martelé sur Twitter. "Nous luttons pour un État qui décide de la guerre et de la paix, où les armes sont le monopole de l'armée et qui respecte le droit international", a-t-il plaidé.
De son côté, le chef des Forces libanaises Samir Geagea a écrit sur Twitter que "ce qu'il se passe au Sud est extrêmement dangereux, étant donné surtout les grandes tensions dans la région. Le peuple libanais connaît déjà assez de tracas et de souffrances quotidiennes pour devoir en plus supporter ceux qui jouent avec le feu". Il a ajouté que si les tensions devaient s'exacerber, elles risquent de "venir à bout de ce qui reste du peuple libanais".
Le leader druze Talal Arslane, proche du Hezbollah, a, lui, estimé sur Twitter que "les frappes aériennes israéliennes contre le Sud, dont les dernières remontaient à juillet 2006, montrent la volonté de l'ennemi de changer les règles d'engagement et donne le droit au Liban, à son armée, et à sa résistance de protéger ses terres et sa souveraineté et de répondre à toute attaque de manière similaire. Que personne ne croît qu’il peut tordre le bras de la résistance".
La coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Joanna Wronecka, a fait part quant à elle de "sa grande inquiétude". "Une erreur de jugement peut conduire à de graves conséquences. Nous appelons à une retenue maximale afin d'éviter une nouvelle escalade", a jugé Mme Wronecka dans un communiqué. La coordinatrice a appelé toutes les parties à "s'abstenir de toute violence, à rétablir le calme et à s’engager au respect de la résolution 1701".
Fidèle à lui même ce pseudo président arrive toujours avec ses gros sabots constater les dégâts et distribuer les bons et les mauvais points on se contrecarrant des vies des libanais et de leurs biens brûlés, pillés et sacrifiés sur l’autel de ses alliances honteuses qui le déshonorent. Il veut distribuer des aides qu’il n’a pas et refuse de prendre les rennes pour sauver le pays tout en refusant de déguerpir, allez savoir pourquoi. A le voir on dirait qu’il a décidé de rester jusqu’à la fin de son mandat coûte que coûte puisque ce fauteuil tant rêvé et duquel il refuse de s’extraire lui importe plus n’importe quelle raison de sauver le pays, ce pays qui lui a tout donné et qu’il continue de poignarder jusqu’à ce que mort s’en suive. N’importe quel être sensé aurait démissionné suite à ces événements qui ne le grandissent pas pour avoir été ignoré par ses soit disant alliés de toujours en l’humiliant ouvertement puisqu’apparement ils décident seuls de la guerre et de la paix sans même le calculer. Il est content le PRÉSIDENT FORT?
13 h 23, le 08 août 2021