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Nos Lecteurs ont la Parole

Joubana wa Khawana

Vous allez vous reconnaître, que vous soyez descendu ou pas à la manifestation du deuil.

Pour ceux qui principalement et normalement sont à la tête de la gestion du pays, c’est-à-dire vous les politiciens vendus, vous n’osez pas mettre le pied sur le terrain de votre crime.

Vous êtes des vendus, des prétentieux, imbus de vous-mêmes, avides de pouvoir, cachés dans vos bunkers et vous vous déplacez avec vos gardes du corps. Vous n’avez pas le courage d’affronter le peuple qui crie son désespoir, « lâches et traîtres ».

Si vous descendez sur le lieu de votre crime, vous aurez peur d’être giflés, insultés par le peuple libanais digne qui gardera la tête haute malgré le fait que vous voulez la lui mettre sous terre.

Ce peuple n’est pas à vous, il ne vous concerne pas, vous êtes les lâches et les traîtres.

Notre nation, vous êtes en train de la rayer de la carte, mais le Liban demeurera et le Liban rentrera dans l’histoire encore une fois comme il l’a toujours fait depuis des millénaires. Si vous pouviez aller vous terrer hors du pays chez vos collabos avec tout l’argent que vous avez volé, ce serait l’idéal.

Pour ceux qui ont créé des mouvements révolutionnaires depuis le 17 octobre 2019, un grand bravo du fait d’être restés dans le pays pour œuvrer à donner au Liban une nouvelle entité et un nouvel espoir, peut-être la naissance de sa 3e République neutre, fédérée et laïcisée comme je l’ai écrit dans ces pages en 2011.

Par contre, il est temps de créer un vrai mouvement révolutionnaire Tous Unis ; et non pas chacun de son côté et faire une révolution de salon, de théories et d’interviews télévisées. Vous devez être sur le terrain en tête des manifestants, créer un ministère comme il y en a eu dans toutes les révolutions ; des ministères révolutionnaires, des ministères en exil, etc., pour vous faire reconnaître sur les plans national et international. Vous devez mettre en œuvre dans un même panier toutes vos théories et vos idées et non pas vous contenter d’en parler. Unissez-vous, regroupez-vous, définissez une même charte d’un nouveau Liban, celui de la 3e République

L’action doit être menée maintenant. Les élections, vous les attendez? Vous y croyez ? La nouvelle présidence, vous y croyez ? Le nouveau ministère, vous y croyez ?

Mourir à la tête d’une manifestation pour la nation, c’est ça appartenir à un peuple et à une nation. Sur 10 chefs de la Révolution française, cinq en sont morts et la révolution a gagné.

Ceux qui sont morts pour des causes, pour leur pays, on en parle, on les respecte et les honore encore. Abraham Lincoln, John et Bob Kennedy, Martin Luther King, Sadate, Gandhi ; chez nous, Moussa Sadr, le mufti Hassan Khaled, Dany Chamoun, Bachir et Pierre Gemayel, René Moawad, Rachid Karamé, et bien d’autres... La liste de ceux qui sont morts pour le Liban et la nation est longue. N’ayez pas peur d’affronter ceux qui veulent vous la détruire.

Pour le peuple, arrêtez d’organiser vos dîners, votre show off, vos fastes inutiles, sous prétexte que nous devons quand même continuer à vivre. Il y a une nation en jeu et non pas vos fastes. Tout cela donne aux mafieux qui nous dirigent une excuse de dire walla regardez ils sont contents, malgré la situation dans laquelle nous les avons mis.

Par contre, si vous voulez continuer comme cela, alors vivons à l’ombre de cette situation et acceptons de vivre sous le joug des autres. Pendant que des associations se débrouillent d’une façon magistrale et digne pour aider de pauvres gens. Merci pour elles, elles se reconnaîtront et n’ont pas besoin de publicité ni de show off.

Méritons-nous un pays comme le Liban ? Là est la question.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Vous allez vous reconnaître, que vous soyez descendu ou pas à la manifestation du deuil.Pour ceux qui principalement et normalement sont à la tête de la gestion du pays, c’est-à-dire vous les politiciens vendus, vous n’osez pas mettre le pied sur le terrain de votre crime.Vous êtes des vendus, des prétentieux, imbus de vous-mêmes, avides de pouvoir, cachés dans vos bunkers...

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