Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a estimé dimanche que le Liban était au bord de l'effondrement en raison de la mainmise de l'Iran sur le pays, en référence à la présence armée du Hezbollah, ennemi-juré d'Israël et proche allié de Téhéran. Il a aussi assuré qu'il suivait la crise de près pour éviter tout débordement frontalier, rapporte le quotidien israélien Jerusalem Post.
"Le Liban est sur le point de s'effondrer, comme tous les pays sur lesquels l'Iran met la main", a averti Bennett, au début de la réunion du Conseil des ministres. "Les citoyens libanais paient un lourd tribut à la mainmise iranienne sur le pays", a-t-il encore jugé, en allusion à la milice chiite financée par l'Iran qui contrôle de larges pans du territoire libanais, notamment le Sud, la Békaa et la banlieue-sud de Beyrouth. Poids lourd de la vie politique libanaise, le Hezbollah, qui possède un vaste arsenal militaire, est la seule faction libanaise à ne pas avoir rendu les armes au sortir de la guerre civile (1975-1990).
"Israël observe de près la situation et nous resterons en alerte", a assuré le Premier ministre israélien. "Nous suivons la crise libanaise pour s'assurer qu'elle ne déborde pas au-delà de la frontière", a-t-il ajouté, alors que le Liban est en proie à un effondrement socio-économique grave, marqué par une dépréciation de la monnaie locale, une paupérisation de la population et des pénuries massives.
"Un exemple parmi d'autres"
Ces propos interviennent au lendemain de l'interception par l'armée israélienne d'une importante cargaison de munitions et d'armes, passées en contrebande à travers la frontière libanaise vers Israël - "un exemple parmi de nombreux autres", a affirmé M. Bennett. Des forces de sécurité israéliennes ont saisi dans la nuit de vendredi à samedi "des munitions et 43 armes", d'une valeur de près de 700.000 euros et dit examiner "notamment la possibilité que la tentative de contrebande ait reçu l'aide de l'organisation terroriste Hezbollah". Israël est techniquement en guerre avec Le Liban. La ligne de démarcation entre les deux pays est le théâtre d'incidents voire d'affrontements sporadiques.
La semaine dernière, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a proposé l'aide de son pays et contacté la Force intérimaire des Nations unies (FINUL), affirmant "être prêt à agir aujourd'hui, à encourager les autres pays à tendre la main au Liban afin de l'aider à s'épanouir à nouveau et à sortir de son état de crise" "En tant qu'Israélien, en tant que juif et en tant qu'être humain, j'ai mal au cœur en voyant les images de personnes souffrir de faim dans les rues du Liban", avait-il ajouté.
Le Liban attend depuis près de onze mois la formation d'un gouvernement chargé de mettre en place des réformes, condition sine qua non de l'obtention de l'aide de la communauté internationale, dont il a besoin pour se relever de son effondrement économique, social et financier. Le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid avait auparavant manifesté son soutien au pays du cèdre. "Je compatis avec le peuple du Liban. La crise économique là-bas est horrible. J'espère qu'ils s'en remettront et formeront un gouvernement", avait-il déclaré. Il avait également estimé que le Liban n'était plus "un pays dans lequel évolue une organisation terroriste, mais une organisation terroriste qui possède un pays", en référence à ce qu'il considère comme la mainmise du Hezbollah sur le Liban.
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ET L,EFFONDREMENT DU SYSTEME BANCAIRE ET DES BANQUES EN GENERAL ET DU SYSTEME FINANCIER LIBANAIS, N,ETAIT-CE PAS UNE CHOSE QU,ISRAEL REVENDIQUAIT AUPRES DES AMERICAINS EN DISANT QU,AINSI ON REDUIRAIT LE HEZBOLLAH. ISRAEL EST DERRIERE L,EFFONDREMENT FINANCIER DU PAYS. MAIS L,ANARCHIE ET LE CHAOS RENDENT PLUS FORT LE HEZBOLLAH. LE PEUPLE LIBANAIS SOUFFRE. LE HEZBOLLAH S,EFFORCE ET N,EN A CURE. VOILA VOTRE ACHEVEMENT ISRAEL.
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 54, le 12 juillet 2021