« Désolés, LibanTroc ne pourra plus momentanément recevoir et traiter les grands cas. Pendant près de deux ans, nous nous sommes portés volontaires pour faire le travail de notre gouvernement défaillant, mais la situation est devenue insoutenable (…). Pas d’essence, ni d’électricité ni de médicaments… Comment pouvons-nous aider dans ces conditions ? ! » Tel est le cri d’alarme lancé le 17 juin sur la page Facebook de l’ONG LibanTroc, qui vise à apporter une certaine aide à une population qu’un État irresponsable continue d’empêtrer dans une crise économique sans précédent. Un État qui, en sus de manquer à ses devoirs les plus élémentaires, empêche les associations caritatives d’offrir leurs services, puisque l’absence de réformes et de politiques appropriées a conduit à l’épuisement des produits basiques nécessaires pour remplir leur mission.
« Nos volontaires à travers le territoire n’en peuvent plus de faire la queue pendant des heures pour remplir leur réservoir de cette essence indispensable à la distribution des produits alimentaires, la collecte des fonds et les visites auprès des demandeurs d’aides… » déplore Hala Dahrouge, auteure de ce qui avait commencé en décembre 2019 comme une initiative citoyenne destinée à mettre en contact ceux qui se trouvent dans le besoin et ceux qui peuvent les aider. « La plupart des médicaments n’existent plus dans les pharmacies, et les hôpitaux sont désormais réticents à accueillir les malades à la charge du ministère de la Santé et ceux inscrits à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) », déplore par ailleurs l’activiste.
« Par notre décision, nous avons voulu jeter la balle dans le camp des responsables pour leur rappeler que nous n’avons pas de pouvoir entre nos mains, alors qu’eux-mêmes détiennent tous les pouvoirs et peuvent donc trouver des solutions à la détresse des Libanais », indique Hala Dahrouge, qualifiant la suspension des activités de LibanTroc de « désobéissance civile ». « Nous espérons que notre contestation se fera entendre et sera productive », dit-elle, espérant reprendre les activités de l’ONG prochainement.
Merci Madame Hala Dahrouge d'avoir contribuer à nous rendre notre fierté d'être libanais même aux confins du monde et de nous avoir permis de continuer à rêver de lendemains meilleurs pour notre pays, Votre détermination et celle de votre équipe et vos volontaires à alléger la souffrance et la misère, exacerbées par l'incompétence manifeste d'un état omni absent et le ramassis de "responsables" en costume-cravate mille fois bravo !
13 h 37, le 24 juin 2021