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Économie - Infrastructures

Les acteurs du BTP déplorent les « quatre crises » auxquelles ils font face

Les acteurs du BTP déplorent les « quatre crises » auxquelles ils font face

Le président du syndicat des entrepreneurs de travaux publics, Maroun Hélou, hier à la conférence de presse à Beyrouth. Photo M.A.

Une semaine après un communiqué dans lequel le syndicat des entrepreneurs de travaux publics mettait en garde contre « l’effondrement total » de ce secteur, son président, Maroun Hélou, a tenu hier une conférence de presse à Beyrouth au cours de laquelle il a décrit les « quatre grandes crises » auxquelles la filière fait face.

En premier lieu se dresse la crise économique et financière que traverse le pays depuis près de deux ans et qui ne permet plus à la filière de bénéficier de facilités bancaires ni des paiements de l’État. Les impayés s’élèvent à une dizaine de milliards de livres de la part du ministère de l’Énergie et de l’Eau, à près de 40 milliards de la part de celui des Travaux publics et entre 400 et 450 milliards de livres de la part du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR).

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Sans oublier la crise du carburant qui dure depuis plusieurs mois et qui crée de longues files d’attente aux stations-service (voir par ailleurs), pénalisant ainsi tous les secteurs, y compris celui des entrepreneurs de travaux publics qui se voient obligés d’augmenter leurs coûts. À cela s’ajoute le manque de stocks de ciment en raison de la fermeture des carrières, causant ainsi une augmentation des prix. La tonne de ciment s’échange actuellement à près de 3 millions de livres sur le marché noir, alors que le prix officiel tournait autour des 240 000 livres hors taxes et a commencé à s’échanger hier officiellement à 627 000 livres la tonne, également hors TVA. Maroun Helou a donc appelé les autorités à établir un plan clair et à long terme concernant l’exploitation des carrières, le gouvernement n’ayant accordé lundi aux cimenteries que trois mois d’ouverture.

Le troisième point concerne la fiscalité. Le syndicat a appelé le ministère des Finances à ajourner le délai de paiement des taxes, tout en lui demandant de suspendre la vérification des dossiers fiscaux des entreprises.

Enfin, Maroun Hélou a demandé l’arrêt de « l’acharnement médiatique » contre le secteur, qui a poussé le procureur général financier Ali Ibrahim à ouvrir une enquête au début du mois concernant plusieurs entrepreneurs dans le cadre d’affaires de lutte contre la corruption.

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Le président du syndicat des entrepreneurs de travaux publics a également rappelé l’importance de ce secteur dans l’économie libanaise. Il représente « 27 % du PIB », selon M. Hélou. Plus de « 5 000 entreprises » sont inscrites dans ce syndicat, employant plus de « 20 000 ingénieurs » et créant des « dizaines de milliers » d’emplois indirects, faisant alors travailler les banques, les commerçants, les techniciens, les ouvriers, etc.

Une semaine après un communiqué dans lequel le syndicat des entrepreneurs de travaux publics mettait en garde contre « l’effondrement total » de ce secteur, son président, Maroun Hélou, a tenu hier une conférence de presse à Beyrouth au cours de laquelle il a décrit les « quatre grandes crises » auxquelles la filière fait face.
En premier lieu se dresse la crise...

commentaires (1)

ils ont beaucoup de toupet ces mssrs! eux ( mettez y vs memes le chiffre , voir dans quelles proportions de ces mssrs) qui ont traficote avec Kellon depuis des generations . oser faire des demandes qui va nous couter a nous citoyens desarmes encore plus de malheurs

Gaby SIOUFI

14 h 42, le 10 juin 2021

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Commentaires (1)

  • ils ont beaucoup de toupet ces mssrs! eux ( mettez y vs memes le chiffre , voir dans quelles proportions de ces mssrs) qui ont traficote avec Kellon depuis des generations . oser faire des demandes qui va nous couter a nous citoyens desarmes encore plus de malheurs

    Gaby SIOUFI

    14 h 42, le 10 juin 2021

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