Dans sa déclaration transmise via son conseil, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats Me Boutros Doumit, Ralph Fayçal a notamment réitéré que les enregistrements rapportant des conversations qu’il aurait eues avec l’intermédiaire Fadel Raad, entre autres, et qui ont servi de base aux poursuites contre lui avaient été montés de façon à l’incriminer, en plus d’avoir été, toujours selon son conseil, interprétés de façon inexacte par certains médias. Une ligne de défense que son avocat avait déjà esquissée dans le sillage de son arrestation.
Parti pris présumé
Ralph Fayçal a par ailleurs expressément accusé de parti pris et d’interprétation à charge les journalistes Riad Kobeyssi et Rami al-Amin qui ont abordé le dossier des navires-centrales depuis son arrestation dans leur émission Yasqot hekm el-fassed diffusée par la chaîne de télévision locale al-Jadeed.
Le représentant de Karpowership a également fait état d’intérêts détenus par « certains des propriétaires » de la chaîne avec la « société qui gère les unités de production (les plus récentes) des centrales terrestres de Jiyyé (Chouf) et Zouk (Kesrouan) », sans citer de nom. Une référence probable à Middle East Power (MEP), membre d’un consortium qui a remporté en 2016 un contrat de plus de 120 millions de dollars pour gérer des unités désignées sous le terme anglais « Reciprocicating Engines » (moteurs inversés) installés sur les deux sites. MEP a été fondée par Karim Khayat, qui est aussi PDG de la holding Tahseen Khayyat Group fondée par son père, Tahseen Khayat, et dont al-Jadeed fait aussi partie. L’Orient-Le Jour a tenté de contacter la holding et le groupe MEP pendant les horaires d’ouverture de leurs bureaux hier, sans succès.
Le dossier des navires-centrales est sans doute l’un de ceux qui ont le plus cristallisé les tensions et les conflits d’intérêts au sein de la classe politique cette dernière décennie, alors que le secteur de l’électricité doit impérativement être réformé afin d’être financièrement viable et capable de fournir assez d’électricité pour satisfaire la demande. L’audition de Ralph Fayçal et son arrestation ont eu lieu en même temps que celle de Fadel Raad et d’un autre intermédiaire, Hassan Amhaz. Ce dernier avait été rapidement relâché sous caution en mars. Karadeniz a réagi en mai à cette affaire en suspendant la production des deux barges, obligeant EDL à revoir son plan de rationnement en électricité adopté quelque jours plus tôt à la suite de la suspension par le Conseil constitutionnel – aujourd’hui caduque – de la loi lui octroyant des avances du Trésor pour son carburant.
LE SCANDALE DU LOUAGE DES BARGES TURQUES EST ENORME. DES BARGES PAREILLES CANADIENNES ET RECONDITIONNEES... ET JE SUSPECTE QU,IL S,AGIT DES MEMES BARGES ACHETEES PAR LES TURQUES... FURENT OFFERTES POUR ACHAT A 300.000.- DOLLARS L,UNITE. 2 BARGES, 600.000.- DOLLARS. IL NE RESTAIT QU,A LES OPERER. DE LA A PREFERER DE LES LOUER A DIX MILLIONS DE DOLLARS PAR MOIS, ON A DEPASSE ALIBABA MEME. LA JUSTICE DEVRAIT ALLER AU COEUR MEME DU SUJET, LE CONTRAT DE LOUAGE DE CES DEUX RAFFIOTS. LE GENDRE ET SES 24/24 HEURES D,ELECTRICITE POUR JUSTIFIER CE CONTRAT DE LA -LATTA- !
14 h 47, le 01 juin 2021