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Société - Justice

L'ex-magnat de l'automobile Carlos Ghosn entendu au Liban par la justice française

"C'est la toute première fois que notre client peut s'expliquer devant des juges avec ses avocats assis près de lui et après avoir préparé sa défense", indique un avocat de l'ancien magnat de l'automobile.

L'ex-magnat de l'automobile Carlos Ghosn entendu au Liban par la justice française

L'ex-patron de l'automobile Carlos Ghosn, le 8 janvier 2020 à Beyrouth. Photo d'archives AFP

Des magistrats français en déplacement spécial au Liban ont entendu lundi l'ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, premier jour d'audition dans le cadre des enquêtes qui le visent à Nanterre et Paris notamment pour abus de biens sociaux.

Au menu des séances d'interrogatoires prévues jusqu'à vendredi: deux fêtes au château de Versailles, dont une que la justice soupçonne d'avoir été organisée en l'honneur des 60 ans du patron déchu, des flux financiers avec un distributeur commercial à Oman, ainsi que des prestations de conseil quand Carlos Ghosn était PDG de Renault-Nissan.

La première journée d'audition, entamée à 10h00 (07h00 GMT) à la Cour de Cassation de Beyrouth et entrecoupée d'une pause, s'est terminée peu avant 18h00, selon une source judiciaire. L'interrogatoire de M. Ghosn, entendu comme témoin, reprendra mardi à 10h00, selon la même source.

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Costume sombre, mallette à la main et masque de protection sur le visage, M. Ghosn était arrivé discrètement et est reparti sans être vu par les journalistes à l'extérieur du bâtiment. "C'est une occasion que M. Ghosn attendait depuis longtemps, montrant que les accusations portées contre lui sont sans fondements", a indiqué aux journalistes un de ses avocats, Jean-Yves Le Borgne, à l'issue de cette première journée. "C'est la toute première fois que notre client peut s'expliquer devant des juges avec ses avocats assis près de lui et après avoir préparé sa défense", a indiqué un autre avocat, Jean Tamalet.

Agé de 67 ans et visé par un mandat d'arrêt d'Interpol, l'ancien homme d'affaires qui détient les nationalités libanaise, française et brésilienne avait fait la une des médias en arrivant au Liban en décembre 2019 après une fuite rocambolesque.

Paiements suspects

Arrêté en novembre 2018 à Tokyo, M. Ghosn avait été remis en liberté sous caution après plusieurs mois de détention, avec interdiction de quitter l'archipel dans l'attente de son procès pour des soupçons de malversations financières chez Nissan. Il s'est évadé du Japon vraisemblablement en se cachant dans un caisson de matériel audio à bord d'un jet privé, assurant ne pas avoir "fui la justice" mais "l'injustice".

Les enquêteurs français s'intéressent à M. Ghosn notamment pour des soupçons d'abus de biens sociaux: en juillet 2020 un juge d'instruction avait demandé à l'entendre, mais il avait assuré ne pas pouvoir quitter le Liban. Des juges d'instruction de Nanterre et de Paris ont donc fait le déplacement pour l'audition, qui se déroule en présence d'enquêteurs de l'Office anticorruption, mais aussi d'un procureur libanais.

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A Nanterre, la justice soupçonne Carlos Ghosn d'avoir tiré un bénéfice personnel d'une convention de mécénat entre Renault et l'établissement qui gère le Château de Versailles, en y organisant deux soirées. Les enquêteurs se penchent aussi sur plusieurs millions d'euros de paiements considérés suspects entre RNBV, filiale néerlandaise incarnant l'alliance Renault-Nissan, et le distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA).

Dernier rebondissement: une nouvelle plainte, déposée le 18 mai. Une actionnaire de Renault accuse Carlos Ghosn d'avoir fait verser par le groupe automobile des "sommes conséquentes" à RNBV à "l'insu des actionnaires". A Paris, après une plainte de la même actionnaire, des juges d'instruction s'intéressent depuis 2019 à des prestations de conseil conclus par RNBV avec l'ancienne ministre française de la Justice Rachida Dati et le criminologue Alain Bauer, qui nient toute irrégularité des contrats.

"Irrégularités de procédure"

"La défense a d'ores et déjà identifié dans les dossiers français des irrégularités de procédure qu'elle estime graves", avaient dénoncé les trois avocats de M. Ghosn avant les interrogatoires. "Ces anomalies, qui fragilisent le processus judiciaire, proviennent des méthodes singulières de l'enquête japonaise qui demeure la source principale des dossiers français."

L'ex-magnat "n'a pour lors aucune possibilité de contester la légalité de la procédure", constatent ses avocats. "Seul le statut de mis en examen", qu'ils "appellent de (leurs) vœux, lui permettra de dénoncer les vices juridiques affectant le dossier et de faire réaliser des auditions".

En étant mis en examen, M. Ghosn pourrait avoir accès au dossier, connaître les charges qui pèsent sur lui, mais surtout demander des actes (contre-expertises, auditions de témoins, confrontations, etc.). Mais cette mise en examen ne pourra pas intervenir tant que M. Ghosn n'est pas sur le sol français.

Des magistrats français en déplacement spécial au Liban ont entendu lundi l'ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, premier jour d'audition dans le cadre des enquêtes qui le visent à Nanterre et Paris notamment pour abus de biens sociaux.Au menu des séances d'interrogatoires prévues jusqu'à vendredi: deux fêtes au château de Versailles, dont une que la justice soupçonne d'avoir...

commentaires (3)

POUR MA PART ECOUTONS D'ABORD LES FAITS REELS ET LES MONTANT CONCERNES Si IL EST POURSUIVI POUR 50000 EUROS A VERSAILLES QUE DEVRAIENT DIRE NOTRE GENTE RESPONSABLES QUI A VOLE 100 MILLIARDS DE DOLLARS . ELLE DOIT RIRE DE LA JUSTICE FRANCAISE EN SOURDINE IL FAUT AUSSI COMPRENDRE LE TRAVAIL QU'A FAIT L'AGENT A OMAN AVANT DE JUGER LES MONTANTS QU'IL A RECU ET ENFIN LE PLUS IMPORTANT QUEL A ETE LA PART DU GOUVERNEMENT JAPONAIS DANS CETTE AFFAIRE CAR IL A ETE APAPRAMENT TRES SEVERE AVANT DE PROUVER UNE CUKLPABILITE QUELCONQUE A MR GHOSN LA VERITE: LE SEUL FAITQUE DES SON ARRESTATION ETQUE MEME AVANT LE COVID RENAULT ET NISSAN AVAIENT PERDUS PLUS DE 50% DE LEUR VALEUR ET QUE LEUR SITUATION FROLE AUJOURDH'UI LA BANQUEROUTE ( sans une aide de l'etat) PROUVE BIEN QUE CE MONSIEUR FAISAIT BIEN L'AFFAIRE POUR LES DEUX SOCIETES ET LEURS ACTIONNAIRES. ALORS MODERATION AVANT DE CONNAITRE TOUS LES POINTS DE CETTE AFFAIRE

LA VERITE

15 h 36, le 31 mai 2021

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Commentaires (3)

  • POUR MA PART ECOUTONS D'ABORD LES FAITS REELS ET LES MONTANT CONCERNES Si IL EST POURSUIVI POUR 50000 EUROS A VERSAILLES QUE DEVRAIENT DIRE NOTRE GENTE RESPONSABLES QUI A VOLE 100 MILLIARDS DE DOLLARS . ELLE DOIT RIRE DE LA JUSTICE FRANCAISE EN SOURDINE IL FAUT AUSSI COMPRENDRE LE TRAVAIL QU'A FAIT L'AGENT A OMAN AVANT DE JUGER LES MONTANTS QU'IL A RECU ET ENFIN LE PLUS IMPORTANT QUEL A ETE LA PART DU GOUVERNEMENT JAPONAIS DANS CETTE AFFAIRE CAR IL A ETE APAPRAMENT TRES SEVERE AVANT DE PROUVER UNE CUKLPABILITE QUELCONQUE A MR GHOSN LA VERITE: LE SEUL FAITQUE DES SON ARRESTATION ETQUE MEME AVANT LE COVID RENAULT ET NISSAN AVAIENT PERDUS PLUS DE 50% DE LEUR VALEUR ET QUE LEUR SITUATION FROLE AUJOURDH'UI LA BANQUEROUTE ( sans une aide de l'etat) PROUVE BIEN QUE CE MONSIEUR FAISAIT BIEN L'AFFAIRE POUR LES DEUX SOCIETES ET LEURS ACTIONNAIRES. ALORS MODERATION AVANT DE CONNAITRE TOUS LES POINTS DE CETTE AFFAIRE

    LA VERITE

    15 h 36, le 31 mai 2021

  • L'avidité est la cause de tous les problèmes...C. Ghosn aurait bien pu rester à la tête de l'empire Renault-Nissan-Mitsubishi, s'il avait su se conduire proprement! Comme on dit chez nous: "la laitue a grandi dans sa tête"...

    Georges MELKI

    14 h 01, le 31 mai 2021

  • Ce monsieur doit TOUT a la France. Mais il ne peut pas s'y rendre pour repondre a la justice. Et certains politichiens libanais le protegent. Contre retribution je suppose. Qu'il ne s'etonne alors pas de se faire traiter de repris de justice. Et pas seulement au Japon.

    Michel Trad

    12 h 27, le 31 mai 2021

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