Le Liban enregistre sept décès et 394 nouveaux cas

Le Liban a enregistré sept décès et 394 nouveaux cas de coronavirus durant les dernières 24 heures, selon le rapport publié dans la soirée de jeudi par le ministère de la Santé. Ce bilan quotidien porte à 537.437 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 7.658 décès et un total de 505.348 personnes guéries. Parmi les cas toujours actifs, on dénombre 491 patients hospitalisés, dont 265 en soins intensifs. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 4.6 %.

"Etendre la vaccination"
Alors que la campagne d'immunisation contre le coronavirus se poursuit, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé jeudi sur son compte Twitter que "le plan visant à étendre la vaccination, verticalement et horizontalement, pour inclure (...) les institutions et administrations publiques ainsi que certains secteurs productifs a débuté".

Au total, 411.492 personnes ont reçu une première dose et 213.757 les deux doses depuis le début de la campagne de vaccination, à la mi-février. Cela représente respectivement 8.6% et 4.5 % de la population éligible, selon les chiffres du ministère. Et pour accélérer le processus, la Commission exécutive libanaise pour la vaccination avait annoncé lundi que de nouvelles tranches d'âge pouvaient désormais se faire vacciner contre le coronavirus, précisant que les personnes de plus de 40 ans pouvaient recevoir des doses du vaccin AstraZeneca sans rendez-vous.  La vaccination avec le produit de Pfizer/BioNTech a par ailleurs été rendue accessible, depuis le début de la semaine, aux personnes entre 55 et 59 ans, souffrant de maladies chroniques et déjà inscrites sur la plateforme, après avoir pris rendez-vous.

"Être plus vigilant"
Même si la plupart des indicateurs de la pandémie sont en baisse, et après une série de brefs bouclages pour les différentes fêtes célébrées récemment dans le pays, M. Hassan a préconisé "la plus grande prudence dans les activités sociales et la protection pour les expatriés de retour au pays", alors que de nombreux Libanais rentrent au pays pendant la période estivale.

Pour sa part, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le docteur Firas Abiad, s'est interrogé : "Est-ce que les chiffres du Covid-19 continueront à baisser au Liban ? Les restrictions aux rassemblements et aux déplacements au début de l'année ainsi que les vaccins ont aidé. Pourtant, plusieurs facteurs suggèrent que la tendance pourrait ne pas se poursuivre. La plupart des gens ne suivent pas les restrictions. Les rassemblements sans masques ni distanciation physique deviennent fréquents. Le contrôle des frontières n'est pas strict : des personnes positives au coronavirus arrivent tous les jours, probablement porteuses de nouveaux variants", a-t-il mis en garde. "Le ministère de la Santé révèle moins d'informations qu'avant dans ses bilans sur le coronavirus", a affirmé le docteur Abiad. "Est-ce que le processus tester-tracer-isoler a été renforcé au cours des derniers mois ? Nous n'en savons rien. Nous ne savons pas davantage si de nouveaux variants sont arrivés au Liban. Cela est fort probable", a-t-il estimé. "Quand les indicateurs de la pandémie sont bas, un pays doit être plus vigilant. Attendre que les chiffres augmentent pour réagir : ce sera trop tard", a jugé le médecin. 

Le Liban poursuit son déconfinement. Dans ce cadre, les cafés et restaurants ont été autorisés samedi à ouvrir leurs terrasses jusqu'à minuit trente. Les boîtes de nuit sont toutefois toujours fermées. Les permissions de sortie pour se rendre dans certains endroits considérés à risque sont toujours requises à travers la plateforme électronique Impact. Mais aucune précision n'a été fournie jusqu'à présent sur la date de suppression des dernières restrictions encore appliquées.