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Politique - Formation du gouvernement

Raï craint que le Liban ne finisse "oublié dans les dédales" de la crise politique et des conflits régionaux

"Certains veulent pousser le Liban vers un effondrement toujours plus grave", dénonce le patriarche maronite.  

Raï craint que le Liban ne finisse

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Photo d'archives ANI

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a réitéré dimanche son appel à une formation rapide du gouvernement, à la consécration de la neutralité et à une conférence internationale pour sortir des crises traversées par le Liban, craignant que sans cela, le pays risque d'être "oublié dans les jeux des dirigeants et les conflits régionaux". 

Dans son homélie dominicale, le patriarche a réitéré son appel à une formation rapide du gouvernement, à "abandonner rapidement les conditions" fixées pour la mise sur pied du cabinet et à "écouter les plaintes du peuple" et travailler "avec honneur". "Nous craignons que le Liban ne soit oublié dans les dédales des jeux des dirigeants et dans les conflits des axes régionaux", a-t-il ajouté. 

Depuis sa démission le 10 août dernier, six jours après la gigantesque explosion meurtrière au port de Beyrouth, le gouvernement de Hassane Diab gère les affaires courantes. Un nouveau cabinet se fait attendre depuis, en raison d'un conflit politique entre le chef d'État Michel Aoun et son gendre Gebran Bassil d'une part, et Saad Hariri d'autre part. Les deux camps ne se sont toujours pas entendus sur la forme du gouvernement, la nomination des ministres, et les prérogatives de chacun dans ce processus. Cet immobilisme politique prévaut alors que le Liban s'enfonce de plus en plus dans une multitude de crises socioéconomique, financière et politique. Cette situation est régulièrement dénoncée par le cardinal Raï, mais, ce dimanche, son homélie à Harissa était nettement moins virulente à l'encontre des dirigeants politiques que lors des dernières semaines. 

"Certains veulent pousser le Liban vers un effondrement toujours plus grave", a-t-il lancé, sans préciser s'il faisait référence à des parties internes ou extérieures, rappelant son appel à consacrer la "neutralité positive et active" du pays face aux axes et conflits régionaux et à l'organisation d'une conférence internationale sur la crise au Liban, sous l'égide de l'ONU. Le patriarche renouvelle quasiment toutes les semaines depuis l'été dernier ces appels. La neutralité et une conférence internationale permettraient, selon lui, de garantir que le futur du Liban "ne soit pas lié aux compromis actuellement en cours au Proche-Orient", a-t-il ajouté, alors que dernièrement, les négociations ont repris entre l'Iran et les pays ayant signé l'accord nucléaire, sans compter que de plus en plus d'accords de normalisation sont signés entre Tel Aviv et des pays du monde arabe et Riyad a lancé des pourparlers avec Téhéran ainsi qu'avec le régime syrien.

Mgr Raï a par ailleurs appelé le peuple libanais "malgré les difficultés et les catastrophes" à "protéger l'existence du Liban" et à "regrouper leurs forces, leurs capacités et leur esprit de révolte et à ne pas perdre espoir concernant son futur".

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a réitéré dimanche son appel à une formation rapide du gouvernement, à la consécration de la neutralité et à une conférence internationale pour sortir des crises traversées par le Liban, craignant que sans cela, le pays risque d'être "oublié dans les jeux des dirigeants et les conflits régionaux". Dans son homélie dominicale, le...

commentaires (9)

Monseigneur,je vous trouve tiède! Il est grand temps d’aller voir Biden sans plus attendre,,, Vous devez créer le miracle et sortir notre pays des sales griffes étrangères et balayer les traîtres par la même occasion.

Wow

22 h 03, le 10 mai 2021

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Commentaires (9)

  • Monseigneur,je vous trouve tiède! Il est grand temps d’aller voir Biden sans plus attendre,,, Vous devez créer le miracle et sortir notre pays des sales griffes étrangères et balayer les traîtres par la même occasion.

    Wow

    22 h 03, le 10 mai 2021

  • Monseigneur, quel est le remède de ces pourris d’après vous? Y a t-il seulement une volonté de la part des représentants de toutes les confessions à sauver ce pays? Pourquoi ne pas signer un tribune suivie d’appel à tous les libanais de descendre vous rejoindre dans la rue pour en finir avec les fossoyeurs qui se sont substitués à vous tous et que vous continuez à sermonner sans qu’aucun acte concret ne puisse suivre pour les stopper dans la destruction du pays et de son peuple. Serait ce un acte de camouflage pour berner les libanais et libérer votre conscience à tous?

    Sissi zayyat

    14 h 38, le 10 mai 2021

  • Cher patriarche Raii : le bon Dieu en a marre de nos complaintes contre nos abrutis et pourris de politiciens. Le bon Dieu veut de nos prières, sincères et continuent! Celles de tout les vrais libanais quelque soient leurs affiliations et leurs croyances! Malheureusement l'égoïsme et la masslaha règnent!

    Wlek Sanferlou

    18 h 39, le 09 mai 2021

  • Aoun et Bassil écoutent " his master's voice "???

    Eleni Caridopoulou

    18 h 19, le 09 mai 2021

  • Il a fini par se réveiller de son coma pour lâcher ses protégés de longue date, les libanais patriotes n'oublierons pas sa lâcheté.

    Christine KHALIL

    18 h 16, le 09 mai 2021

  • Comment un président de République,peut-il faire abstraction d'une situation aussi grave que la nôtre, où son pays se dirige d'heure en heure vers l'effritement, tandis que lui n'est concerné que comme spectateur, ou pire comme freinateur de toute solution, qui pourrait d'une façon ou d'une autre, redonner vie et vigueur à toutes les institutions du pays ?! Est-ce légitime ?

    Esber

    16 h 23, le 09 mai 2021

  • Pourquoi autant de précautions et de ronds de jambe de la part de patriarche ? La situation étant devenue irréversible, devrait il peut être demander au peuple de descendre dans la rue afin d'essayer de sauver ce qui peut l' être encore... Les gens, semble t il, n'attendent que cela, ce sera une décision difficile, mais inévitable.

    C…

    16 h 10, le 09 mai 2021

  • Vous craignez un peu trop tard, non seulement le Liban est oublié, mais il est déjà vendu en morceaux, sinon devenu monnaie d'échange, pièce par pièce. Qui aujourd'hui peut dire quelle sera la solution miracle pour une impossible marche arrière ?

    Robert Malek

    15 h 09, le 09 mai 2021

  • "... le pays risque d'être oublié ..." - mais non, grâce au CPL et au Liban fort (lol), il (notre père à tous) restera dans les mémoires pour des siècles et des siècles. À l’instar de Néron...

    Gros Gnon

    14 h 53, le 09 mai 2021

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