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Campus - HUMANITAIRE

Des étudiants d’universités françaises bientôt en mission humanitaire à Taanayel

Collaborant avec l’ONG Arcenciel, huit étudiants en pharmacie d’Aix-Marseille Université et de l’Université de Montpellier récoltent des dons afin de venir en aide aux communautés les plus vulnérables touchées par la crise économique au Liban. 

Des étudiants d’universités françaises bientôt en mission humanitaire à Taanayel

Dima Masri (à droite) et Louna Hassouni.
Crédit photo Mathilde Tomei

Choquées par l’explosion au port de Beyrouth, Louna Hassouni, une Française de 20 ans, et Dima Masri, 22 ans, d’origine libanaise, étudiantes à la faculté de pharmacie d’Aix-Marseille Université, décident de lancer un projet pour soutenir les communautés dans le besoin au Liban. « Voir mon pays se dégrader sans rien faire me devenait impossible. Je ressentais une culpabilité en tant que Franco-Libanaise, en étant dans mon confort en France tandis que la moitié de mon pays meurt de faim et vit dans la rue. L’explosion a été la goutte de trop », avoue Dima Masri dont la famille habite encore au Liban.

Après être entrées en contact avec Arcenciel, les deux étudiantes ont été informées des actions de cette ONG à Taanayel : le programme Mobilité et santé, qui participe à la réinsertion des personnes handicapées et en difficulté, le programme Action sociale, qui aide les populations vulnérables au niveau du logement et de l’emploi entre autres, ou encore le programme Accompagnement jeunesse, qui propose des activités aux jeunes en difficulté, dans les secteurs de l’éducation, de l’art et culture, ainsi que des sports et des loisirs. « Ces missions entraient parfaitement dans ce que nous cherchions à défendre », explique Louna Hassouni qui est, avec Dima Masri, vice-présidente en charge de la section humanitaire de l’association étudiante de leur faculté (l’AE2P). Aussitôt, les deux amies forment un groupe d’étudiants en pharmacie, venant d’Aix-Marseille Université et de l’Université de Montpellier, tous des bénévoles et dont certains sont d’origine libanaise, pour prendre part à ce projet qui leur tient tant à cœur et qu’elles ont tout simplement nommé Mission humanitaire Marseille-Taanayel. « Nous avons hâte d’être sur place, de découvrir ce beau pays avec ses habitants si chaleureux et bienveillants et d’aider le plus de personnes possible », se réjouit Louna Hassouni qui supervise avec Dima Masri l’organisation du projet.

En juillet, durant trois semaines, hébergés à l’écolodge d’Arcenciel à Taanayel, les huit jeunes volontaires s’engageront auprès de réfugiés, de familles libanaises vivant en dessous du seuil de pauvreté, d’enfants ayant des handicaps, d’autres qui ne sont pas scolarisés ou de personnes âgées isolées... « Le but du bénévolat ici est de soutenir Arcenciel dans ses actions et d’en faire partie, leur apporter de la main-d’œuvre qui est si précieuse », note Louna Hassouni, espérant que « cet échange de culture pourra en aider plus d’un. Apporter une aide, quelle qu’elle soit, ne pourra qu’être bénéfique pour ces populations. »

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En plus de la main-d’œuvre, de l’échange humain et du support moral, les étudiants volontaires fourniront aux personnes dans le besoin de la nourriture et de l’eau potable, mais aussi des produits pour bébés, des médicaments et des produits d’hygiène, tels que des désinfectants, du coton ou des compresses, qui leur sont offerts par certaines pharmacies. « Nous demandons de l’aide aux pharmacies, à nos futurs confrères qui nous soutiennent financièrement et matériellement. Chaque membre de l’équipe a donc ses tracts explicatifs, et présente notre projet dans plusieurs officines », explique Louna Hassouni.

En parallèle, pour financer l’achat des produits qu’il faudra distribuer une fois sur place, les étudiants — qui paient eux-mêmes leur billet d’avion et leur logement — travaillent, depuis septembre, sur des moyens pour récolter des fonds, dont une tombola et une vente de roses à la Saint-Valentin, au sein de leur campus. Ces bénévoles ont également créé une cagnotte en ligne pour atteindre le plus de personnes possible.

« J’ai ce besoin constant d’aider autrui, de me rendre disponible pour les autres, explique Louna Hassouni. J’ai envie de me sensibiliser ainsi que de sensibiliser mes proches à d’autres cultures différentes de celles de la France. Et malheureusement pas aussi privilégiées », poursuit-elle. Pour Dima Masri, se porter volontaire dans un projet pareil « donne un peu plus de sens à sa vie qui, depuis un an, n’en a plus vraiment. Le Liban a plus que jamais besoin de notre aide pendant cette crise sanitaire ». D’ailleurs, malgré les défis liés à la pandémie et la difficulté « de se projeter dans de telles conditions – passeport vaccinal, problèmes de fermeture de frontières, quarantaine à l’arrivée du pays –, nous avons décidé de continuer notre projet coûte que coûte », assure en guise de conclusion Louna Hassouni.

Lien de la cagnotte en ligne : https://gofund.me/b1c78a39



Choquées par l’explosion au port de Beyrouth, Louna Hassouni, une Française de 20 ans, et Dima Masri, 22 ans, d’origine libanaise, étudiantes à la faculté de pharmacie d’Aix-Marseille Université, décident de lancer un projet pour soutenir les communautés dans le besoin au Liban. « Voir mon pays se dégrader sans rien faire me devenait impossible. Je ressentais une culpabilité...

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J'ai fait un don ce matin en précisant : "Informé par l'Orient le Jour, excellent journal que j'ai découvert à l'occasion du confinement, et habitant Montpellier"...

F. Oscar

13 h 01, le 08 avril 2021

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Commentaires (1)

  • J'ai fait un don ce matin en précisant : "Informé par l'Orient le Jour, excellent journal que j'ai découvert à l'occasion du confinement, et habitant Montpellier"...

    F. Oscar

    13 h 01, le 08 avril 2021

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